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  • Image du vendeur pour [Photographie] Extraordinaire réunion de photographies de Maurice Blanchot prises dans la sphère familiale mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    (BLANCHOT Maurice)

    Date d'édition : 1907

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

    Membre d'association : ILAB

    Evaluation du vendeur : Evaluation 4 étoiles, Learn more about seller ratings

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    Photographie Edition originale

    EUR 40 250

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    De France vers Etats-Unis

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    autre. - ca.1907-2003, Un album photographique de 30x32cm contenant 260 photographies. - Album de 260 photographies originales, composant le seul corpus photographique de Maurice Blanchot et de sa famille, à l'exception de quelques photographies isolées, d'identité ou tardives publiées dans le cahier de l'Herne consacré à l'écrivain. «?Blanchot mit longtemps au défi photographes et caricaturistes de la presse littéraire. Minimalistes et rarissimes, sur tant d'années, sont les esquisses d'illustrations?: en 1962 dans L'Express, une main brandit un livre, sur fond de page ; en 1979, dans Libération, un carré vierge au milieu de la page, portant pour toute légende le nom de Maurice Blanchot et une citation de l'Entretien infini («?un vide d'univers?: rien qui fut visible, rien qui fut invisible?»)?» (C. Bident, Maurice Blanchot). En 1986, à l'occasion d'une exposition de portraits d'écrivains, Maurice Blanchot demande que sa photo soit remplacée par un texte manifestant son désir d'«?apparaître le moins possible, non pas pour exalter [ses] livres, mais pour éviter la présence d'un auteur qui prétendrait à une existence propre?» . Une photo prise à son insu par un paparazzo sur un parking de supermarché, fera longtemps office de portrait de l'écrivain avant que son ami Emmanuel Levinas ne dévoile quelques rares portraits de leur jeunesse. Que Maurice Blanchot ne se soit pas opposé à cette divulgation, que celle-ci soit le fait de son plus proche ami, pourrait s'expliquer par ce que Bident nomme «?l'espacement de l'inquiétude?», l'inactualité des portraits dévoilés faisant écho aux publications reportées de L'Idylle, Le Dernier Mot, L'Arrêt de mort. Seules quelques photographies rassemblées dans les pages centrales du numéro des Cahiers de l'Herne consacré à Maurice Blanchot paru en 2014 complètent ces clichés uniques de l'écrivain le plus secret du XXè siècle. Dans son chapitre «?L'indisposition du secret?», Christophe Bident consacre plusieurs pages à l'absence presque totale d'image de ce partenaire invisible, s'interrogeant sur les motivations intellectuelles et psychologiques de l'écrivain conscient pourtant de l'inévitable révélation à venir?: «?Tout doit devenir public. Le secret doit être brisé. L'obscur doit entrer dans le jour et se faire jour. Ce qui ne peut se dire doit pourtant s'entendre. Quidquid latet apparebit, tout ce qui est caché, c'est cela qui doit apparaître.?» Maurice Blanchot, L'Espace littéraire) Maurice Blanchot refusait généralement d'être photographié, même dans le cadre privé, comme le confirme la famille de sa belle-s ur Anna qui, dans une lettre à son neveu, lui confirme n'avoir pris aucun cliché de l'écrivain, respectant ainsi ses v ux. Pourtant, les photographies prises au sein de sa famille proche, nous montrent un Blanchot parfaitement consentant, et jouant même avec raffinement avec son image offerte au photographe, généralement son frère. Ainsi découvre-t-on un homme élégant posant fièrement sur un ponton de bateau ou sur les quais de Seine, ou plus mystérieux, jouant avec les effets de lumière dans le coin d'une pièce nue. On constate alors une véritable mise en scène photographique, et une réappropriation symbolique de l'image, notamment dans cet étonnant portrait assis de l'écrivain tenant dans ses bras le masque mortuaire de l'«?Inconnue de la Seine?», célèbre tête en plâtre d'une jeune femme supposée noyée et qui orna les ateliers d'artistes après 1900. Véritable légende romantique, cette sculpture au mystérieux sourire post mortem est au c ur du roman d'Aragon, Aurélien, et hante les uvres des artistes du début du siècle dont Rainer Maria Rilke, Vladimir Nabokov, Claire Goll, Jules Supervielle, Louis-Ferdinand Céline, Giacometti ou Man Ray qui, à la demande d'Aragon, en fit un inquiétant portrait photographique. Maurice Blanchot décrira l'inconnue comme «?une adolescente aux yeux clos, mais vivante par un sourire si délié, si fortuné, [.] qu'on eût pu croire qu'elle s'était noyée dans.

  • EUR 35 000

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    14 vol. in-4, veau fauve, dos à nerfs finement ornés, pièces de titre et de tomaison rouges et noires, filets dorés encadrant les plats, armoiries dorées au centre, tranches rouges Qqs restaurations, rousseurs, petit trou au 1e f.bl. (reliure de l'époque). Édition originale.Il s'agit d'une compilation monumentale qu'il faut comprendre comme une publication intermédiaire entre un périodique politique (Lamberty était "nouvelliste" comme on disait alors, et avait remplacé Gueudeville pour L'Esprit des cours de l'Europe, de mai à juillet 1701) et un recueil de documents liés par un texte continu. Né vers 1660 dans les Grisons, Guillaume de Lamberty ou Lamberti mena une jeunesse mouvementée dans le nord de l'Italie avant de s'exiler vers 1680 à Genève, où il voulut embrasser le protestantisme. Passsé aux Pays-Bas en 1685, il commença, comme beaucoup d'aventuriers de cette trempe, de mener des activités de renseignement en faveur des Cours d'Angleterre et de Suède. En 1718, il obtint la permission de résider dans le canton de Vaud, puis obtint en 1723 de représenter à Berne les intérête du landgrave de Hesse-Cassel et du Roi de Suède. C'est à Nyon qu'il s'installa pour ses derniers jours, compilant cette somme de traités publics, de relations diplomatiques et de factums depuis la mort de Charles II d'Espagne (1700), qui parut d'abord en douze volumes de 1724 à 1734. Il mourut apparemment en 1742.Brunet III, 791. Précieux exemplaire, aux grandes armes de la marquise de Pompadour, dont l'intérêt pour l'histoire contemporaine ne pouvait être que des plus vifs, puisque de 1745, date de sa rencontre avec Louis XV, à sa mort, le 15 avril 1764, "elle régna sans partage sur le roi et gouverna la France sous son nom" (OHR 2399, fer n°1. Guigard I, 193-195).L'exemplaire figure au Catalogue des livres de la bibliothèque de feue Madame la marquise de Pompadour, Dame du Palais de la Rein, (Paris, Hérissant, 1765) sous le n° 2602.Après sa remarquable collection d'auteurs dramatiques, la seconde place, dans la bibliothèque de la marquise, revenait à l'histoire, avec plus de mille ouvrages. Madame de Pompadour lisait aussi les livres qu'elle collectionnait et en particulier ceux-là, comme le confirme le mot célèbre de Voltaire au Président Hénault, après lui avoir offert l'Abrégé de l'Histoire de France: "Elle a plus lu à son âge qu'aucune vieille dame du pays où elle va régner et où il est bien à désirer qu'elle règne".Le décor des dos, où apparaissent de jolis fers à l'oiseau, a subi quelques menues variations au cours du temps, la publication de l'ouvrage s'étant étalée sur quinze années.

  • Image du vendeur pour Un singe en hiver mis en vente par Librairie Walden

    BLONDIN (Antoine)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

    Membre d'association : ILAB

    Evaluation du vendeur : Evaluation 5 étoiles, Learn more about seller ratings

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    Edition originale Signé

    EUR 32 000

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    Paris, La Table Ronde, (7 octobre) 1959. 1 vol. (130 x 185 mm) de 273 p. et 1 f. Box bicolore orange et gris perle, orné d'un décor mosaïqué rehaussé d'un réseau de filets noirs, titre et dos bicolores, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure signée de Leroux, 1960). Édition originale. Un des 15 premiers exemplaires sur hollande (n° XI). Pensée autographe au faux-titre : " Un matin, levant les yeux, j'éprouve l'étrange impression que Marie est seule sur la plage? et ainsi de suite? Il se trouve que le (sic) singes se débinent un peu partout. Antoine Blondin". Exceptionnel exemplaire, relié par Georges Leroux quelques mois après sa parution. Nous ne connaissons aucun autre exemplaire en reliure signée aussi précoce, qui plus est à décor. Des 15 exemplaires de tête, six seulement nous sont connus : deux sont brochés - l'un avec envoi -, quatre, reliés, tous après 1970 (par Micheline de Bellefroid, Miguet, Martin, et Alix). L'un d'eux possède un envoi ; un autre une pensée autographe, comme sur notre exemplaire. Un singe en hiver prend comme point de départ la rencontre - alcoolisée - entre l'hôtelier Albert Quentin, ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et le jeune publicitaire Gabriel Fouquet, qui débarque à Tigreville pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, et oublier l'échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Pour retourner en Chine ou rêver que l'on torée dans une arène madrilène, il faut un certain véhicule : « Oh là, là ! Le véhicule, je le connais : je l'ai déjà pris. Et ce n'était pas un train de banlieue, vous pouvez me croire. Monsieur Fouquet, moi aussi, il m'est arrivé de boire. Et ça m'envoyait un peu plus loin que l'Espagne. Le Yangzi Jiang, vous en avez entendu parler, du Yangzi Jiang ? Cela tient de la place dans une chambre, moi je vous le dis ! » Les dialogues d'Audiard, dans le film, rendront justice au roman de Blondin ; leur abondance bravache est un savant prolongement oral de la merveilleuse langue de Blondin, où les tournures raffinées voisinent avec le trait d'esprit saillant et une certaine gouaille populaire au service du récit. Elle traduit de manière à la fois délicate et impressionniste les errements de la conscience des personnages. Dans cette ode amère aux voyages, ceux que l'on a faits durant sa jeunesse enfuie et ceux que l'on ne fera plus jamais, l'alcool tient une place prépondérante. Si Quentin a renoncé à ce vice dix ans plus tôt, suçant désormais au milieu de la nuit des bonbons à l'anis en guise de compensation, Fouquet, « désaltère ego » de Blondin, tente, lui, d'oublier sa douleur et sa solitude en les noyant dans la boisson. Comme dans la plupart des livres de Blondin, lesquels évoquent avant tout, comme disait Léo Ferré, « des problèmes d'hommes simplement ; des problèmes de mélancolie », les deux lascars finiront par se rapprocher, avec comme point culminant la mémorable cuite qui, après une mythique corrida avec des voitures, les poussera à tirer un feu d'artifice sur la plage. Lumière et chaleur d'un moment éphémère : ce feu, quoique d'artifice, n'en est en rien artificiel : il permet aux coeurs de s'ouvrir et de se rapprocher, entre outrances éthyliques et confessions sincères que Blondin sait rendre belles et mélancoliques avec un style à nul autre pareil. Deux tirages photographiques de plateau du film, représentant Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, sont joints à l'exemplaire.

  • Image du vendeur pour RARE COLLECTION d'un ensemble d'environ 8000 revues, magazines, journaux originaux concernant l'univers de la BANDE DESSINÉE publiés entre 1910 et 1980" mis en vente par Mad-Museum

    EUR 30 000

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    EUR 15 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

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    Couverture souple. Etat : Très bon. Edition originale. "RARE COLLECTION d'un ensemble d'environ 8000 revues, magazines, journaux originaux concernant l'univers de la BANDE DESSINÉE publiés entre 1910 et 1980" avec entre-autres LE JOURNAL DE TINTIN, LE JOURNAL DE MICKEY, MICKEY MAGAZINE, SPIROU, PIF, ROUDOUDOU, RIQUIQUI, COEURS-VAILLANTS, ÂMES VAILLANTES, PIERROT, FRIPOUNET ET MARISETTE, L'INTRÉPIDE, L'ÉPATANT, LA JEUNESSE ILLUSTRÉE, TARZAN, FILLETTE, LISETTE, LA SEMAINE DE SUZETTE, PILOTE, PILOTE MENSUEL, CHARLIE, CHARLIE MENSUEL, L'HEBDO DE LA B.D., A SUIVRE, FLUIDE GLACIAL, L'ÉCHO DES SAVANNES, ACTUEL, VÉCU, Etc. Etc. Etc. / Collection visible sur rendez-vous près d'Avignon (Téléphone: 04 90 38 56 82).

  • Image du vendeur pour Journal d'un curé de campagne mis en vente par Librairie Walden

    BERNANOS (Georges)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

    Membre d'association : ILAB

    Evaluation du vendeur : Evaluation 5 étoiles, Learn more about seller ratings

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    Edition originale Signé

    EUR 26 000

    Autre devise
    EUR 30 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

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    Paris, Plon, (17 mars) 1936. 1 vol. (135 x 215 mm) de 366 p., [1] et 2 f. Reliure doublée de maroquin noir orné d'un jeu de filets vertical à froid et de maroquin orangé orné du même jeu de filets à l'or se rejoignant sur les coupes, rehaussé d'un filet doré formant à l'horizontal une courbe en fer à cheval, doublures de maroquin orangé ornées du même jeu de filets à l'or, gardes du même maroquin, couverture et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de Semet et Plumelle, Alfred Latour inv.). Édition originale. Un des 10 premiers exemplaires sur japon (n° 2), enrichi du manuscrit autographe signé (4 pages et demi) du l'article "La grande aventure manquée" monté en tête avec la coupure de journal du Figaro où il fut publié (20 novembre 1931). Considéré comme l'oeuvre la plus populaire et la plus émouvante de Bernanos, Le Journal d'un curé de campagne figure parmi les derniers textes de fiction qu'il s'autorisa à écrire. C'est, avec Sous le soleil de Satan, son plus grand roman. Parfaite reliure doublée de Semet et Plumelle, qui ont fait intervenir Alfred Latour pour le décor. Fils d'un compositeur typographe à l'Imprimerie nationale, Alfred Latour fut un des grands décorateurs de reliure du siècle dernier. Formé un court semestre à l'École nationale supérieure des Beaux-arts puis surtout à l'École des Arts Décoratifs, il vit de la vente de ses toiles et dessins à partir de 1913. Il se rapproche après-guerre des professionnels du « beau livre » et signe les illustrations de plusieurs ouvrages, principalement avec la gravure sur bois. Il rejoint en 1935-1936 l'Union des Artistes Modernes : ce mouvement d'architectes et de décorateurs, fondé en 1929 par Robert Mallet-Stevens en réaction contre l'académisme ambiant, permettra de donner à ses créations un vent nouveau de modernité : dans ses affiches, ses encarts publicitaires, ses reliures, Latour introduit la géométrie, la couleur et y amène son goût de la rigueur et du dépouillement. Au pavillon de l'UAM à l'Exposition internationale « Arts et Techniques dans la Vie moderne » de 1937 à Paris, Latour est le seul artiste présent dans les trois sections : Livres d'art et Illustrations, Arts graphiques et Publicité. Ses décors de reliures sont principalement à destination de l'atelier de Semet et Plumelle, peu à l'aise dans l'exercice des décors, généralement confiés à des tiers. Les signatures de Latour sont d'une grande rareté. Précieux exemplaire, enrichi du manuscrit autographe de La grande aventure manquée, consacré à la jeunesse de l'Entre-deux-guerres. ([c. novembre 1931] ; 4pp. au recto de f. in-4° pliés en deux et montés sur onglet, signé, avec corrections autographes) ; suivi de la coupure du journal « Le Figaro » où fut publié le texte, le vendredi 20 novembre 1931. Le 11 novembre 1931, "Le Figaro", alors dirigé par le parfumeur François Coty, fait paraître un encart pour annoncer l'arrivée dans les colonnes du journal d'un nouveau collaborateur qui y signera « une série d'études sur la société moderne » : Georges Bernanos. Alors âgé de 44 ans, il est alors un écrivain célèbre depuis son roman Sous le soleil de Satan. Mais le romancier sensible est aussi un pamphlétaire impitoyable.DansLa Grande peur des bien-pensants (1931), ce catholique passionné, admirateur de Drumont et de Maurras (mais aussi de la Commune), qui milita très jeune dans les rangs de l'Action française, s'en prend violemment à la bourgeoisie et aux hommes politiques de son époque. Dans ces chroniques à venir du Figaro, c'est avec une plume à la fois vive et amère qu'il va ausculter la psyché de ses contemporains. Le 13 novembre, il écrit un premier article intitulé Solitude de l'homme moderne, suivi d'un second, le 20 novembre : La grande aventure manquée. Après avoir longuement polémiqué avec Maurras dans les colonnes du quotidien (ce qui causera sa rupture définitive avec ce dernier, mais aussi avec l'Action Française), Bernanos y signe un dernier coup d'éclat, un an plus tard, le 13 décembre 1932 : une critique dithyrambique du Voyage au bout de la nuitde Céline, qui vient de manquer le prix Goncourt. « En 1934 j'ai quitté la France pour l'Espagne. J'ai écrit Un Crime, Le Journal d'un curé de campagne et Les grands cimetières sous la lune. Cette expérience d'Espagne a été, peut-être, l'événement capital de ma vie. ». Il est certain au moins qu'elle décida de son avenir littéraire : engagé dans l'Histoire qui secoue l'Europe en cette fin des années 1930, Bernanos témoignera au travers d'articles du désastre qui s'annonce. Comme le curé d'Ambricourt, il crut « toujours qu'on ne saurait réellement servir - au sens traditionnel de ce mot magnifique - qu'en gardant vis-à-vis de ce que l'on sert une indépendance de jugement absolue ». Malraux donnera pour la réédition de 1974 une préface où il louera l'opération créatrice de Bernanos « imposant au lecteur un lien passionnel avec une expérience qu'il ignore. Bernanos ne saurait imiter pour son lecteur une vie intérieure que ce lecteur ne connaît pas ; des hommes, les prêtres, qui lui échappent entre tous. Il ne le convaincra pas en l'obligeant à reconnaître ce qu'il lui révèle, mais en l'entraînant dans son propre univers, comme font les maîtres du fantastique. Il n'entend pas être ressemblant, mais contagieux : comme l'étaient Balzac et Stendhal lorsqu'ils exaltaient l'ambition, Dostoïevski lorsqu'il transfigurait Stavroguine [.] Ce qu'apporte Bernanos est de l'ordre de la symphonie : louange furieuse de Dieu, exorcisation furieuse d'un Mal intarissable ». Comme aucun règlement, aucun ordre de ses supérieurs ne saura faire plier le frêle curé lorsqu'il sert la vérité, rien ni personne non plus ne déviera Bernanos de sa « vocation ». L'un et l'autre ne suivirent qu'une règle : celle des « fidélités sans conformisme, c'est-à-dire des fidélités vivantes ». Grand prix du roman de l'Académie française, Le Journal d'un curé de campagne a été adapté au cinéma par Robert Bresson en 1951. Sans doute l'un des plus.

  • Image du vendeur pour Le deuxième sexe mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    BEAUVOIR Simone de

    Edité par Gallimard, 1949

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale

    EUR 23 000

    Autre devise
    EUR 30 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

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    couverture souple. - Gallimard, Paris 1949, 15x21cm, 2 volumes brochés en coffret. - | Le plus important essai féministe en tirage de tête | Edition originale, un des 55 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Gardes et pages de faux-titre légèrement et partiellement ombrées. Notre exemplaire est présenté dans un coffret gris historié, dos carré comportant le titre imprimé en rouge, le nom de l'auteur et les sous-titres imprimés en noir, premier plat percé d'une fenêtre laissant apparaître une photographie en noir et blanc sous plexiglass de Simone de Beauvoir dans sa jeunesse, titre imprimé en rouge, nom de l'auteur, tomaison et sous-titre du premier volume imprimés en noir, deuxième plat percé d'une fenêtre laissant apparaître une photographie en couleurs sous plexiglass de l'auteur à l'âge mûr, titre imprimé en rouge, nom de l'auteur, tomaison et sous-titre du deuxième volume imprimés en noir, intérieur du coffret doublé de papier bordeaux, superbe travail signé de l'artiste Julie Nadot. Précieux exemplaire de ce texte fondateur du féminisme moderne. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] | The most important feminist essay in a limited first edition deluxe issue | First edition, one of 55 numbered copies on pur fil paper, most limited deluxe issue. Endleaves and half-title slightly and partially shaded. Exceedingly rare and handsome copy of this seminal text of modern feminism. Our copy is housed in a custom gray clamshell box, square spine titled in red, author's name and subtitles in black, first panel hollowed revealing a black and white photograph of Simone de Beauvoir as a young woman under a plexiglass, title in red, author's name, first volume number and subtitle in black, second panel hollowed revealing a color photograph of the author in her prime under plexiglass, titled in red, author's name, second volume number and subtitle in black, box lined with burgundy paper, superb work by artist Julie Nadot.

  • GIDE (André)

    Edité par Paris, [Impr. Sainte-catherine, Bruges], 1920 & 1921, 1920

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 20 000

    Autre devise
    EUR 25 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

    Quantité disponible : 1

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    Etat : Très bon. 1ère édition. 2 volumes in-8 (22,2 x 13,8 cm), reliés à l'identique en plein box vison et beige, décor mosaïqué de box avec larmes et lunes de couleurs opposées, séparés verticalement par une composition de box de différents verts et rouges, dos lisses, doublures et gardes de daim beige, tranches dorées, couverture et dos, chemises demi-veau brun et étuis (reliure signée de Paul Bonet), 220 pp., 4 ff. n. ch. (Tome I), 166 pp., 1 f. n. ch. (Tome II). Rarissime édition originale hors commerce. Le tirage fut limité à 13 exemplaires (le colophon du tome I indique un tirage à 12 exemplaires mais l existence d un treizième exemplaire est connue), imprimés sur papier chandelle d'Arches. Exemplaire imprimé pour Roger Martin du Gard, portant le n°9, justifié par Gide qui a signé et inscrit le nom du dédicataire aux deux volumes. Avec une mention autographe signée de Roger Martin du Gard : "Donné par moi à Roger Froment / R Martin du Gard 1958". Etabli en reliure à décor, en deux volumes, par Paul Bonet en 1963 (cf. Carnets, 1419 et 1420). Enrichi, au tome I de la copie par Roger Martin du Gard des 11 premiers vers d'Épigraphe pour un livre condamné de Baudelaire, sur le premier feuillet blanc, suivie d'une annotation de la main de Roger Froment, et au tome II, de trois notes ou lettres signées par Martin du Gard suivantes : - Note autographe signée, intitulée "p.68 bis" et datée de 1926 (1 p.1/2 in-8, reliée entre les pages 68 et 69). Martin du Gard commente les propos de Gide figurant en page 68 : "Roger Martin du Gard, à qui je donne à lire ces Mémoires, leur reproche de ne jamais dire assez, et de laisser le lecteur sur sa soif. Mon intention a pourtant toujours été de tout dire.) et rapporte ce qu'il lui a dit au sujet de l'écriture de cet ouvrage, précisant qu'il était hostile à une telle publication du vivant de son auteur : "Tout cela est coulant et d'un grand charme, mais vous ne faites qu'effleurer les choses, et d'une façon un peu anecdotique. L'analyse que vous faites de vous-même durant ces années de jeunesse pourrait être plus détaillée, approfondie davantage. Vos personnages sont finement indiqués, mais ils glissent devant nous comme des fantômes, et vous pourriez les dessiner d'un trait plus accusé. Ne dites pas que c'est impossible : lorsque vous me contez votre enfance, ce que vous en dites est autrement savoureux [mot souligné] que ce que vous en avez écrit là !". - Tapuscrit d'une lettre de Martin du Gard à Gide, datée du 7 octobre 1920 (2 pages in-4 repliées in fine) : Roger Martin du Gard exhorte André Gide à dévoiler davantage l'inoubliable vérité : " [.] Il est temps d'ouvrir carrément la porte secrète, d'y entrer, et de nous y conduire avec vous, dans un flot de lumière [.]". En bas de la seconde page figure une note autographe signée dans laquelle Martin du Gard explique la provenance de la lettre originale et révèle l'avoir récupérée avant de la donner à la Bibliothèque Nationale de France. - Lettre autographe signée, adressée le 31 juillet 1958, au professeur Froment à qui Martin du Gard offre cet exemplaire de Si legrain ne meurt, lui donnant des nouvelles de la publication de la Correspondance Gide - RMG. Provenance : Roger Martin du Gard (exemplaire nominatif, envoi), Dr Roger Froment (envoi de R. Martin du Gard). Signé par l'auteur. Livre épuisé.

  • Image du vendeur pour Akademos, Revue mensuelle d'art libre et de critique Collection complète des douze numéros en tirage de tête mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    Couverture rigide. - Albert Messein, Paris 15 janvier 1909-15 décembre 1909, 22x25cm, 12 livraisons reliées en quatre volumes. - « Akademos restera donc une création éphémère, geste précurseur qui marquera l'histoire du mouvement homosexuel et le début du xxe siècle. » Édition originale complète des 12 livraisons de cette luxueuse et éphémère revue fondée et dirigée par Jacques d'Adelswärd-Fersen, un des rarissimes exemplaires sur japon, seuls grands papiers, comportant quatre états des gravures en couleurs. Reliures en demi-percaline sable, pièces de titre en maroquin brun, plats de papier marbré, dos et couvertures conservés pour chaque numéro, bel exemplaire à toutes marges. Notre exemplaire comporte bien les quatre états en couleurs réservés aux exemplaires de luxe, tirés sur divers papiers, de chacune des 23 héliogravures d'esthétique Arts & Crafts, symboliste, Renaissance, Art Nouveau et antique, d'après Maxwell Armfield, Henri Saulnier Ciolkowski, Léonard Sarluis, Bernardino Luini, Giovanni Antonio Bazzi, Gustave Moreau, Raphaël, Léonard de Vinci, Pollaiolo, le Corrège, Piero de la Francesca, Rubens, Jose de Ribera, Francisco Goya, Mederhausem Rodo, Cardet, et des statues et stèles du musée de Naples et d'Athènes. L'élégante maquette de couverture est signée George Auriol, maître de la typographie Art Nouveau. Contributions de Laurent Tailhade, Émile Verhaeren, Renée Vivien, Colette Willy, Joséphin Peladan, Jean Moréas, Henri Barbusse, Arthur Symons, Jacques d'Adelswärd-Fersen, J. Antoine-Orliac, Paterne Berrichon, Jules Bois, Jean Bouscatel, Tristan Derème, Léon Deubel, André du Fresnois, Maurice Gaucher, René Ghil, Henri Guilbeaux, J.-C. Holl, Tristan Klingsor, Ernest La Jeunesse, Gabriel de Lautrec, Abel Léger, Legrand-Chabrier, Louis Mandin, Filippo Tommaso Marinetti, Francis de Miomandre, John-Antoine Nau, Maurice de Noisay, Julien Ochsé, Edmond Pilon, Ernest Raynaud, André Salmon, Valentine de Saint-Point, Robert Scheffer, Tancrède de Visan. Très bel exemplaire sur japon, d'une extrême rareté, de la première revue homosexuelle française. Ce n'est qu'en 1869 qu'apparaît le terme « homosexuel », dans les échanges épistolaires entre les journalistes et juristes allemands Karl Heinrich Ulrichs et Karl-Maria Kertbeny. Leurs écrits attestent des premières tentatives de décrire l'attraction physique envers le même sexe, non pour condamner l'acte, mais pour faire accepter une autre forme de sexualité aux yeux de la société. En effet, si les relations homosexuelles sont un élément constitutif des sociétés humaines depuis l'origine, elles ont longtemps été abordées sous l'angle unique de la relation charnelle. Stigmatisé, l'acte sexuel inverti est tour à tour codifié, toléré ou sévèrement condamné à travers les époques et les cultures, mais jamais interprété sous l'angle d'une attirance exclusive. Ainsi, la France, premier pays à dépénaliser l'homosexualité, supprime en 1791 le « crime de sodomie » dans le Code pénal, mais il faudra attendre la seconde partie du XIXe siècle pour qu'émerge la conscience d'une véritable identité homosexuelle comme le décrit Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité : « L'homosexuel du XIXe siècle est devenu un personnage : un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie ; une morphologie aussi, avec une anatomie indiscrète et peut-être une physiologie mystérieuse. Rien de ce qu'il est au total n'échappe à sa sexualité. Partout en lui, elle est présente [.] Elle lui est consubstantielle, moins comme un péché d'habitude que comme une nature singulière. Il ne faut pas oublier que la catégorie psychologique, psychiatrique, médicale de l'homosexualité s'est constituée du jour où on l'a caractérisée [.] moins par un type de relations sexuelles que par une certaine qualité de la sensibilité sexuelle, une certaine manière d'intervertir en soi-même le masculin et le féminin. L'homosexualité est apparue comme une des figures de la sexualité lorsqu'elle a été rabat.

  • Image du vendeur pour Voyage au bout de la nuit mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    CELINE Louis-Ferdinand

    Edité par Denoël & Steele, 1932

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

    Membre d'association : ILAB

    Evaluation du vendeur : Evaluation 4 étoiles, Learn more about seller ratings

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 17 250

    Autre devise
    EUR 30 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

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    couverture souple. - Denoël & Steele, Paris 1932, 12x19cm, broché sous coffret. - | L'hommage du maitre de l'argot littéraire à un écrivain populaire | Édition originale, un des 200 exemplaires du service de presse avec la mention "service de presse" imprimée sur le dos, sans le catalogue de l'éditeur en fin de volume. Tout premier tirage avant même les grands papiers. Très discrètes restaurations en coiffe, en tête d'un mors et en marge des plats de couverture. Rare et précieux envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline?à l'écrivain et parolier Henry Jagot plus connu sous les pseudonymes de Raoul Tabosse et Frédéric Valade. Parolier de cabaret et chansonnier militaire, historien des grandes guerres, mais aussi romancier populaire et auteur de nouvelles pour la jeunesse, Henri Jagot, né en 1858, fut un écrivain aux talents multiple que Céline a pu découvrir dès sa jeunesse. Mais cette dédicace sur un des rares exemplaires du service de presse de son premier roman, témoigne d'une complicité littéraire évidente entre l'inventeur de l'argot littéraire et les maîtres de la langue verte qui l'ont inspiré. Notre exemplaire est présenté dans un coffret décoré d'une composition originale signée Julie Nadot reproduisant les plats et le dos de l'ouvrage. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] | A tribute from the master of literary slang to a writer of popular fiction | Voyage au bout de la nuit [Journey to the End of the Night] Denoël & Steele | Paris 1932 | 12 x 19 cm | original wrappers with custom box First edition, one of 200 service de presse (advance) copies with service de presse printed on spine, without publisher's catalogue at rear. Very first issue printed even before deluxe copies. Rare and precious signed and inscribed copy by Louis-Ferdinand Céline to writer and lyricist Henry Jagot, known as Raoul Tabosse and Frédéric Valade. Very discreet restorations to top spine-end, head of joint and margins of the front cover. Born in 1858, Henri Jagot was a cabaret and military songwriter, historian of the Great Wars, as well as a popular novelist and author of children's literature. Céline discovered his work during his early years. This inscription on one of the rare press copies of his first novel bears witness to an obvious literary complicity between Céline, inventor of literary slang, and Jagot, master of the colloquial language who inspired him. Our copy is housed in a custom clamshell box signed by Julie Nadot reproducing the original cover and spine of the book.

  • L'Assemblee des communes et L"Assemblee Nationale

    Edité par chez Baudouin, Imprimeur de l'Assemblée nationale 1789-1790, A Paris, Paris, 1789

    Vendeur : Stony Hill Books, Madison, WI, Etats-Unis

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    Livre Edition originale

    EUR 17 135,09

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    Hardcover. Etat : Very Good. 1st Edition. The first 29 volumes of the Proces Verbal of the French revolutionary Assemblee Nationale, bound in 15 volumes, drab salmon-colored boards with smooth leather spines, gilt compartment divisions on spine, black leather spine labels lettered in gilt, volume numbers lettered in gilt; bindings appear late 18th century, possibly bound by the publisher; all page edges uncut and mostly unopened and internally very clean and unmarked; some edge rubs and lightly bumped corners, only slight rubbing to spines, overall Very Good+ condition and quite nice. Contains all numbered documents No. 1 through No. 417, plus other reports, letters, opinions, decrees etc., as well as "precis de seances"; most documents are paginated individually. This group covers the important period of early discussions and adoption of the Declaration of the Rights of Man and of the Citizen, as well as early drafts of the French Constitution of 1791. Please email if you wish to verify that specific documents are present, as it appears that no two copies of these assembled documents may be the same. No ownership or library marks, clean of notes or other marginalia. Bound at end of volume 29 is pamphlet of 16 pages "Le tableau de famille, fragment de l'histoire de France. Tableau succinct de la position de la France pendant la jeunesse de Charles V." imprint reads: "L'an de la Liberte 0000." NO INTERNATIONAL SHIPPING on this item.

  • Image du vendeur pour Sous le soleil de Satan mis en vente par Librairie Walden

    BERNANOS (Georges)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

    EUR 16 000

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    Paris, Plon, [25 mars] 1926. 1 vol. (170 x 255 mm) de 363 p. et 2 f. Maroquin noir, dos lisse, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublures et gardes d'agneau velours rouge, double couverture et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Loutrel). Edition originale. Un des 20 premiers exemplaires sur vergé d'Arches, signé (n° 3), pour les XX. Ce tirage - d'une grande rareté - constitue le véritable tirage de tête d'un des plus importants romans du siècle dernier : Sous le soleil de Satan. Ce tirage à 20 exemplaires n'est pas annoncé à la justification de l'édition Plon, lequel n'annonce que les exemplaires sur alfa et les 212 exemplaires "de tête" sur vélin de Voiron. Néanmoins, depuis 1898, un groupe de bibliophiles, "les XX", publie méticuleusement, année après année, une cathédrale littéraire, pour laquelle ils éditent et impriment, toujours concomitamment au tirage original, une édition réservée à leur propre usage et leur bon plaisir, sur papier vergé d'Arches filigrané à leur "société des XX". Ce tirage confidentiel, à petit nombre, hors commerce, est réimposé et proposé sous une double couverture - elle aussi à leur chiffre et logotype des "XX" et, last but not least d'un ultime ravissement bibliophilique, ils obtiennent de l'auteur du titre élu qu'il signe, pour chacun d'eux, l'exemplaire idoine. 160 titres sont aujourd'hui connus, publiés entre 1898 et 1938. Parmi eux, Barrès, Lorrain, Mirbeau, Renard, Loti, Gourmont, Jarry, Huysmans, Pergaud, Claudel, Gide, Maurois, Carco, Giraudoux, Malraux, Mauriac, Morand, Genevoix, Bove, Giono, Chardonne, Green, et jusqu'à la Varende, pour le dernier titre publié. Sous le soleil de Satan est l'un titres les plus rares, et les plus recherchés, à raison. Dans le concert de protestations suscitées par la première Guerre Mondiale, résonne une voix discordante, ni réaliste ni surréaliste, mais allégorique. C'est celle d'un catholique de combat qui s'insurge contre la laïcisation de la société et se dresse contre le nihilisme des années folles. Pareille croisade spirituelle condamne Georges Bernanos au purgatoire des Lettres. Toutefois, à relire son premier roman, sans a priori métaphysique, on ne peut qu'être sensible à l'ardeur de vivre dont il témoigne, à l'énergie d'une jeunesse qui préfère l'échec à la médiocrité, à l'indépendance de jugement d'un homme de foi sans illusion - jugez plutôt : « pour beaucoup de niais vaniteux que la vie déçoit, la famille reste une institution nécessaire puisqu'elle met à leur disposition un petit nombre d'êtres faibles que le plus lâche peut effrayer. Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui." Après un bref retour en France, l'exil de Bernanos qui avait commencé avant la guerre où il était parti en Amérique latine, se poursuit en Tunisie, à Gabès. Il devait décrire plus tard comment ses deux personnages, clefs de voûte de son roman se sont imposés à lui : « Je me revois encore, un soir de septembre, la fenêtre ouverte sur un grand ciel crépusculaire. Je pensais à l'ingénieux P.-J. Toulet [.]. Puis cette petite Mouchette a surgi (dans quel coin de ma conscience ?) et tout de suite elle m'a fait signe, de ce regard vide et anxieux. - Ah ! comme la naissance d'un livre sincère est chose légère, furtive et difficile à conter. J'ai vu la mystérieuse petite fille entre son papa brasseur et sa maman. J'ai imaginé peu à peu son histoire. J'avançais derrière elle, je la laissais aller. Je lui sentais un coeur intrépide. Alors peu à peu, s'est dessinée vaguement autour d'elle, ainsi qu'une ombre portée sur le mur, l'image même de son crime. La première étape était franchie, elle était libre. ».

  • DELACROIX Eugène

    Date d'édition : 1823

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé

    EUR 15 525

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    Pas de couverture. - s.d. (ca 1823), 12x18,2 cm et 10x15,5cm, Six pages sur deux feuillets rempliés. - Lettre autographe presque totalement inédite du peintre Eugène Delacroix à sa passion de jeunesse, la mystérieuse « Julie », désormais identifiée comme étant Madame de Pron, de son nom de jeune fille Louise du Bois des Cours de La Maisonfort épouse de Louis-Jules Baron Rossignol de Pron et fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine et ami de Chateaubriand. 90 lignes, 6 pages sur deux feuillets rempliés. Quelques biffures et deux annotations de bibliographe au crayon en partie supérieure de la première page (« no 114 »). Cette lettre est l'une des dernières à son amante en main privée, l'ensemble de la correspondance de Delacroix à Madame de Pron étant conservé au Getty Research Institute (Los Angeles). Seules neuf des quatre-vingt-dix lignes de cette lettre inédite furent transcrites dans le Burlington Magazine de septembre 2009, à l'occasion du long article de Michèle Hanoosh, Bertrand et Lorraine Servois dont les recherches révélèrent enfin l'identité de la fameuse destinataire. Sublime lettre d'amour d'Eugène Delacroix âgé de vingt-quatre ans, adressée à son amante Madame de Pron, de douze ans son aînée, qui déchaîna chez lui la plus vive passion. Cet épisode de jeunesse du peintre, alors considéré comme l'étoile montante du Romantisme, est longtemps demeuré un mystère dans la biographie de Delacroix, qui prit soin de conserver l'anonymat de son amante grâce à divers pseudonymes : la « Cara », « la dame des Italiens », ou encore « Julie », comme dans cette lettre, en référence au fameux roman épistolaire Julie ou la Nouvelle Héloïse de Rousseau. Pour des raisons évidentes, Delacroix ne signa aucune lettre de son nom dans sa correspondance avec la dame. Grande figure de l'aristocratie légitimiste, la destinataire de cette lettre enfiévrée est Madame de Pron, fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine, ami de Chateaubriand. Sa beauté fut immortalisée en 1818 par Élisabeth Vigée-Lebrun, qui réalisa son portrait au pastel, coiffée à l'orientale. La rencontre de Delacroix et de Madame de Pron eut lieu en avril 1822 lors de la commande du portrait du fils de celle-ci, Adrien, élève au lycée Impérial (actuel lycée Louis-le-Grand). Delacroix avait été commissionné pour le portrait par son ami intime Charles Soulier, amant de Madame de Pron, qui bien malgré lui servit d'entremetteur à Delacroix. En l'absence de Soulier parti en Italie, le peintre et la jeune femme nouèrent une relation amoureuse intense. La commande de portrait devint un prétexte à leurs tendres rendez-vous dans son atelier de la rue de Grès tandis que nulle trace de peinture de l'enfant n'a encore été retrouvée à ce jour. Leur aventure dura à peine plus d'une année, mais fut l'une des plus intenses passions de la vie de l'artiste. Notre missive doit sans doute correspondre aux derniers feux de leur relation, au mois de novembre 1823. Après une de ses visites au terme d'un hiatus de plusieurs mois, Delacroix lui réécrit sous le coup de l'émotion : « Je rentre le c ur tout bouleversé, quelle bonne soirée ! [.] Quelques fois je me dis : pourquoi l'ai-je revue ? Dans la paisible retraite où je vivais, même au milieu des lieux invisibles que je m'étais formé [.] je parvenais à faire taire mon c ur ». Madame de Pron avait en effet décidé de mettre un terme à leurs relations intimes (voir sa lettre du 10 novembre 1823 : « Je veux de l'amitié bien douce [.] je ne veux pas vous tourmenter », (Getty Research Institute). Perdant tout discernement et avec une dévotion aveugle, Delacroix tente de faire renaître leur liaison : « Fais-moi mentir, prouve-moi que ton âme est bien celle de la Julie que j'aie vue autrefois, puisque la mienne a retrouvé ses émotions charmantes et ses inquiétudes ». Mais le peintre se heurte à Soulier et au général de Coëtlosquet, eux aussi amants de Madame de.

  • Image du vendeur pour BADAUDERIES PARISIENNES. LES RASSEMBLEMENTS. Physiologies de la rue mis en vente par Librairie L'amour qui bouquine

    Couverture rigide. Etat : Très bon. Edition originale, Édition limitée. conservées et notées par Paul Adam, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Jules Renard, Alfred Athys, Victor Barrucand, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Pierre Veber et Eugène Veek. Prologue par Octave Uzanne. Gravures hors texte de Félix Vallotton. Vignettes dans le texte par François Courboin. A Paris, imprimé pour les Bibliophiles indépendants, Chez Henri Floury, libraire de la Société, 1896 1 volume petit in-4 (24 x 18 cm) de 232 pages + prospectus pour l'édition (4 pages). 30 compositions hors-texte par Félix Vallotton reproduites par gillotage sur ses dessins originaux à l'encre de Chine et tirées sur papier du Japon. Environ 120 dessins au trait dans le texte par François Courboin. Reliure strictement de l'époque plein maroquin havane mosaïqué, dos à deux nerfs saillants, titre doré au dos en diagonale, les deux plats sont ornés de fleurs et feuillages mosaïqués de maroquin vert, caramel et ivoire. Sur le premier plat sont poussées à froid (en noir) deux grandes hirondelles voletantes. Sur le second plat trois petites hirondelles volètent autour d'une composition florale centrale. Au dos du volume quatre petites hirondelles volètent également (poussées à froid). En encadrement intérieur des plats se retrouvent une nuée d'hirondelles dorées. Les doublures et les gardes sont de papier marbré. Les tranches sont dorées. La grande couverture illustrée par Félix Vallotton est reliée en tête et conservée d'un seul tenant repliée. Les plats de la chemise sur papier doré avec fleurettes en semis ont été reliés au début et à la fin du volume (parfait état). Nous avons répertorié un autre exemplaire de cet ouvrage relié par Charles Meunier de manière similaire avec les hirondelles dans un maroquin de même coloris (exemplaire de la librairie Lardanchet, catalogue Paris 2005, n°38). Nous n'en n'avons pas trouvé d'autres reliés par ce maître relieur. Excellent état de l'ensemble. A noter deux minimes accrocs sur la coupe supérieure sur premier plat, quelques petites taches au maroquin (bord externe du premier plat), les deux coins inférieurs légèrement plissés (léger choc), légers frottements épars. Intérieur parfait. Tirage à 220 exemplaires sur papier vélin de cuve. Celui-ci, un des 200 exemplaires imprimés pour les souscripteurs. Exemplaire nominatif imprimé pour le bibliophile Albert Bélinac. Le tirage du texte a été fait sur papier vélin de cuve (le prospectus annonce un tirage du texte sur Japon, ce qui n'a pas été réalisé) tandis que les hors-texte de Félix Vallotton bénéficient d'un tirage sur papier du Japon. Le prospectus indique que le texte est composé en caractères Didot. Octave Uzanne indique, dans ce même prospectus (relié à la fin du présent exemplaire), qu'il a été tiré un exemplaire spécial contenant 110 à 120 dessins originaux de François Courboin mis en vente au prix de 600 francs (nous n'en n'avons pas retrouvé la trace). Le prix de souscription des 200 exemplaires était de 60 francs (jusqu'au 31 mars 1896). Dès le 8 avril 1896 le prix des exemplaires est porté à 80 francs. Le texte est un ensemble de 30 physiologies de la rue par divers auteurs la plupart du temps liés à la Revue Blanche : Paul Adam, Tristan Bernard, Léon Blum, Romain Coolus, Félix Fénéon, Gustave Kahn, Jules Renard. Les autres auteurs sont : Alfred Athys, Victor Barrucand, Ernest La Jeunesse, Lucien Muhlfeld, Thadée Natanson, Edmond Pilon, Pierre Veber et Eugène Veek. Le Prologue est écrit par Octave Uzanne. Voici le détail des textes et de leurs auteurs : 1 - Le Bureau d'omnibus par Gustave Kahn 2 - Le pêcheur à la ligne par Tristan Bernard 3 - L'enterrement par Romain Coolus 4 - L'Epervier par Pierre Veber 5 - Travaux de voirie par Thadée Natanson 6 - L'Accident de voiture par Ernest La Jeunesse 7 - Le Noyé par Victor Barrucand 8 - Le Ballon par Eugène Veek 9 - L'Ivrogne par Paul Adam 10 - L'Affichage moderne par Lucien Muhlfeld 11 - L'Oiseau envolé par Jules Renard 12 - La S.

  • BLANCHOT (Maurice)

    Edité par de fin 1959 au début des années 1990, 1959

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 15 000

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    Etat : Très bon. 1ère édition. 37 LAS au format in-8 formant un total de 46 pp. 1/2 et un télégramme, 17 enveloppes conservées. Importante correspondance adressée à Maurice Nadeau, composée de 37 lettres autographes signées et d un télégramme, s échelonnant de 1959 au début des années 1990 témoignant de leur sympathie mutuelle et de leur amitié nouée au début des années 60, des collaborations et soutiens en faveur des Lettres Nouvelles et de la Quinzaine littéraire, du Prix des Critiques dont Nadeau et Blanchot furent membres du jury. Y sont évoqués Jean-Paul Sartre, Georges Bataille, Edmond Jabès, Dionys Mascolo, Marguerite Duras, Louis-René des Forêts et des évènements marquants du monde éditorial ou politique (Le Manifeste des 121 (dont Blanchot est le principal rédacteur avec Mascolo et Nadeau), la chute du président chilien Allende, etc.). Quatre lettres de 1962 et 1963 concernent le projet avorté de revue internationale imaginée avec des écrivains italiens et allemands suite à la Déclaration des 121, qui devait remplacer les Temps modernes et les Lettres Nouvelles. En avril 1977, en réponse à un article lui étant consacré dans la Quinzaine Littéraire, Maurice Blanchot adresse une très importante lettre (cf. LAS 26 ci-dessous) retraçant l'historique de sa jeunesse et des années d'occupation. Une lettre envoyée quelques jours plus tard demande de ne pas divulguer ces informations confidentielles. En conclusion du chapitre de Grâces leur soient rendues (Albin Michel, 1990) qu il consacre à Maurice Blanchot Maurice Nadeau, témoigne : « Il n est ni l homme des déjeuners en ville ni même des tête-à-tête, mais sa vigilance n est jamais en défaut, tant à l occasion d évènements publics, de malheurs, qui frappent nos amis, de mon deuil et de mes propres incidents de parcours. Cette amitié m est trop précieuse pour que je me sente le droit d en dire davantage ». 1. LAS du 11 février [1959] : « J ai toujours eu de la sympathie pour les Lettres Nouvelles, leurs rapports vivants à la littérature, la fermeté, quand il le fallait, du jugement politique, et je serais heureux d y montrer cette sympathie en y collaborant. L idée d une concurrence avec la nrf ne m était pas apparue et, en tout cas, ne m aurait pas gêné. C est plutôt des décisions personnelles qui me mettent dans un certain embarras. En deux mots : ayant jugé nécessaire de me donner, pour d autres travaux, un espace libre de pensée, j ai obtenu très amicalement de la nrf cette plus grande liberté. J éprouverais donc quelques scrupules à paraître. Je n avais obtenu du temps libre que pour le consacrer à d autres publications plutôt qu à moi-même. Peut-être donc, un peu plus tard, quand ce nouveau régime de collaboration sera devenu habituel. Mais sur le principe je vous réponds : très volontiers. Avec mes sentiments d amitié. Maurice Blanchot. Ne pensez-vous pas que par le changement de rythme, les Lettres Nouvelles seront amenées à prendre plus de part à la réalité politique ? Ce n est pas une crainte que j exprime ici - tout au contraire. L avenir, vous le jugez sans doute comme moi, ne nous laissera pas en paix ». 2. LAS du 17 septembre [1959?]: « J ai rencontré Geneviève Serreau et je ne sais si elle a senti combien j en étais heureux [.] Ne m en veuillez pas si vous recevez «mon» livre - toujours des livres - anonymement. L anonymat est presque mon nom ». 3. LAS du 26 décembre [1960], enveloppe, faisant suite au Manifeste des 121, rédigé par Mascolo et Blanchot et que Sartre avait signé en septembre 1960 : « Pardonnez moi de vous écrire tardivement [.] Je suis d accord avec vous pour penser qu une exigence se fait jour à laquelle nous devons essayer de répondre. Comment ? Il faut nous interroger les uns les autres et mettre en commun nos raisons et nos expériences. Le silence de Sartre, s il ne nous dégage pas de toute imitation, nous oblige à être encore plus exigeant, à la fois parce que l absence de ce qu il représente doit être compensée et parce qu il ne faudrait pas qu à notre tour nous acceptions les facilités dont il semble n avoir pas voulu se priver. Voyons cela ensemble, bientôt. Et souhaitons-nous une année qui soit vraiment nouvelle : elle le sera, je crois, par les évènements; qu elle le soit donc aussi par notre façon d y répondre ». 4. LAS s.d. [début 1960], à propos de la fin de la formule hebdomadaire des L.N., du jury du Prix des Critiques et de Roger Laporte [Nadeau l éditera dans le numéro d octobre 1960 consacré aux « Jeunes écrivains français »] : « Roger Laporte me demande de vous transmettre ce texte pour les Lettres Nouvelles : je le fais très volontiers. R. Laporte est un jeune écrivain, ami de René Char (et le mien) qui a notamment publié dans Botteghe oscure un court récit intitulé Une migration. Il est certainement destiné à écrire et il a besoin intellectuellement d art, mais vous sentirez quelles sont ses difficultés. [.] Après le 1er janvier, je voulais vous dire combien je regrettais la disparition de la formule hebdomadaire. Vous l aviez rendue très attirante et je l aimais beaucoup. Tenez bon, sous une forme ou sous une autre. Je pense que vous avez appris la décision d Emile Henriot : avec Gabriel Marcel et H. Clouard, il se retire du Prix des Critiques, la mort de R. Kemp ayant achevé de rompre l équilibre de ce mauvais jury dont la majorité terroriste est désormais assurée de l emporter toujours. Voilà un important problème; Nous pouvons rester tels que nous sommes [.] ». 5. LAS du 31 août [début des années 1960?] : « Combien j ai été touché par les signes d amitié que vous m avez faits, il faut bien que je vous le dise un jour, brisant le silence. Je pense à vous très souvent, si à l écart que je vive. Je voudrais marquer combien j apprécie le travail de la Quinzaine, et l intérêt qu il y a à voir ce travail se poursuivre. Il y a quelques temps j ai écrit un petit texte sur les «Cahiers» de Paul Valéry [.] ». 6. LAS : « Le 30 juillet [1962] / Cher Maurice Nadeau, Georges Bataille a été pour moi pendant plus de vingt ans u. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.

  • Image du vendeur pour Les Compensations mis en vente par David Brass Rare Books, Inc.

    PHILIPON, Charles, illustrator; WATTIER, Émile

    Edité par Paris: Chez Ostervald ainé, Rittner, & HautecÅ"ur, 1828, 1828

    Vendeur : David Brass Rare Books, Inc., Calabasas, CA, Etats-Unis

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    Art / Affiche / Gravure Edition originale

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    An Exceptionally Rare and Amusing Suite of Hand Colored Lithographs PHILIPON, Charles. WATTIER, Émile. Les Compensations Composées et Dessinées par Ch. Philipon, Lithographies par Wattier. Paris: Chez Ostervald ainé, Rittner, & HautecÅ"ur, [1828]. First edition. Quarto (14 x 11 inches; 355 x 280 mm.). Forty-eight hand colored lithograph plates, all mounted on stubs. Plate 3 bis with two small clean marginal tears; plate 4 with small inner marginal stain not affecting image; plate 16 slightly shorter (1/2 inch) at fore-margin. There is some light, mainly marginal foxing and toning, still an excellent example of this great rarity. The hand-coloring of the plates is quite exceptional. Contemporary quarter maroon straight-grain morocco over pebbled cloth boards. Smooth spine ruled and lettered in gilt, marbled endpapers. Small piece missing from bottom of spine, extremities a little rubbed. This excessively rare and complete suite of forty-eight superb hand-colored lithographs was issued in four parts, each having twelve plates. Without title as issued. According to OCLC there are no copies in libraries and institutions worldwide. They do record nine institutions each with one of the plates. We have seen only one other complete example - eighteen years ago in 2002 (private collection). Not in Bobins, Colas, Hiler, Lipperheide or Ray. Charles Philipon (1800-1861) was a French lithographer, caricaturist and journalist. He was the editor of La Caricature and of Le Charivari, both of which were satirical political journals. Émile-Charles Wattier (1800-1868) was a French painter, illustrator, engraver and lithographer. He was the younger brother of artist Édouard Wattier (1793-1871). The plates: 1. Amours d'Inclination. 1 bis. Amours de Convenance. 2. L'art remplace la nature. 2 bis. La nature se passe de l'art. 3. L'un monte. 3 bis. L'autre descend. 4. Actrice le soir. 4 bis. Marquis le matin. 5. Bonheur réel. 5 bis. Bonheur chimérique. 6. Sommes-nous de feu? Elles sont de glace! 6 bis. Nous refroidissons-nous? Elles s'enflamment. 7. Rodomont en public. 7 bis. Poltron en particulier. 8. Rampant avec un Supérieur. 8 bis. Impudent avec un Subordonné. 9. Nomination. 9 bis. Démission. 10. Brebis la veille. 10 bis. Tigre le lendemain. 11. Celui-ci voudrait remonter. 11 bis. Celui lá voudrait redescemdre 12. Vues de dos. 12 bis. Vues de face. 13. Le Créancier. 13 bis. Le Débiteur. 14. Jeunesse et beauté. 14 bis. Vieillesse et Laideur. 15. Petits voleurs. 15 bis. Grand voleur. 16. Bonjour. 16 bis. Bonsoir. 17. Lettre d'amour. 17 bis. Lettre de Change. 18. La Demoiselle sennuye. 18 bis. La Grisette s'amuse. 19. Un Bienfaiteur 19. bis. Une Bienfaitrice 20. Canaille du paradis 20 bis. Beau monde des loges 21. L'Eligible chez l'Electeur 21 bis. L'Electeur chez le Député 22. Ostentation 22 bis. Charité 23. Celui-ci feint de savoir 23 bis. Celui-là feint d'ignorer 24. Charmant Réveil 24 bis. Vilain Réveil Not in Colas, Hiler or Lipperheide.

  • Image du vendeur pour Religions et religion mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    HUGO Victor

    Edité par Michel Lévy, 1880

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 13 800

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    Couverture rigide. - Michel Lévy, Paris 1880, 15,5x23,5cm, relié. - Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [.] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avec Le Pape et La Pitié suprême, de « testament philosophique » par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait de Souvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais : Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (.) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter.

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    GIONO (Jean)

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    Paris, Bernard Grasset, (15 novembre) 1932. 1 vol. (135 x 190 mm) de 316 p. Maroquin bleu janséniste, dos lisse, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublure et gardes de veau velours jaune, couverture et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de C. et J.-P. Miguet). Édition originale. Un des 12 premiers exemplaires sur japon impérial (n° 1). Précieux exemplaire de tête, admirablement établi et enrichi d'une belle lettre autographe, datée du 2 août [1932], qui accuse réception des épreuves de Jean le Bleu : « Je vais me mettre à la correction », indique Giono, qui tient à la disposition de son interlocuteur - peut-être Bernard Grasset lui-même -, « une série de photographies » : Giono jeune, à six ans, à 18 ans, avec sa mère., en évoquant cette jeunesse et sa mère - autant d'éléments constitutifs du livre. A la suite, une photographie originale de Walter Kardas - le photographe allemand, ami de Giono, avec lequel il signera quatre ans plus tard Les Vraies Richesses, illustré de 112 photographies - est montée : c'est une vue de Manosque, depuis le chemin qui mène à la maison de l'écrivain. On y aperçoit une femme de dos qui le descend : il s'agit d'Elise Giono ; celle à qui l'écrivain dédicacera, en 1935, Que ma Joie demeure : « À Elise dont la pureté m'aide à vivre». Jean Giono et Elise Maurin se marient en 1920 ; elle lui survivra trente-cinq ans et mourra en 1998, à l'âge de 101 ans, après s'être occupée, toute sa vie durant, à faire vivre la mémoire de Giono ; l'homme, et l'oeuvre. Une photographie originale de Walter Kardas - le photographe allemand, ami de Giono, avec lequel il signera quatre ans plus tard Les Vraies Richesses, illustré de 112 photographies - est également montée en tête : c'est une vue de Manosque, depuis le chemin qui mène à la maison de l'écrivain. On y aperçoit une femme de dos qui le descend : il s'agit vraisemblablement d'Elise Giono ; celle à qui l'écrivain dédicacera, en 1935, Que ma Joie demeure : « À Elise dont la pureté m'aide à vivre ». Jean Giono et Elise Maurin se marient en 1920 ; elle lui survivra trente-cinq ans qui mourra en 1998, à l'âge de 101 ans. Jean le Bleu évoque la jeunesse provençale de Giono : solaire, musicale, saturée de parfums et de portraits, entre une mère repasseuse et un père cordonnier. Les simples deviennent des héros, les animaux voisinent avec les anges et la nature se gorge de mythes, dans une langue magnifique. Un récit autobiographie, une autofiction poétique : un double éveil, celui de la sensualité et de l'imagination. « J'ai autant inventé ce livre-là que les autres ; l'invention y est cependant fondée plus qu'ailleurs sur le réel [.] », avouera Giono en 1956 lors de la réédition au Livre-club des libraires. « Pour ma jeunesse, j'ai fait exactement pareil. C'est à côté de la vérité, mais c'est dans la vérité que moi, jeune, j'ai connue. [.] C'est ma vie intérieure que j'ai voulu décrire dans Jean le Bleu ». Cette vie qui était essentiellement magique (Jean Giono, Entretiens avec Jean Amrouche et Taos Amrouche [1952], Gallimard, 1990, p. 77). Exemplaire de choix.

  • Image du vendeur pour La pitié suprême mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    HUGO Victor

    Edité par Michel Lévy, 1879

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    Couverture rigide. - Michel Lévy, Paris 1879, 15,5x23,5cm, relié. - Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque. Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [.] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avec Le Pape et Religions et Religion, de « testament philosophique » par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait de Souvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais : Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (.) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous prés.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe à Gustave Flaubert : "Étroniformeest le mot sublime qui classe cette espèce de végétauxmerdoïdes" mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    SAND George

    Date d'édition : 1867

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    Pas de couverture. - Nohant 21 décembre 1867, 13,4x20,7cm, deux feuillets sous chemise et étui. - Lettre autographe de George Sand adressée à Gustave Flaubert datée du 21 décembre 1867, 8 pages sur deux feuillets rempliés. Publiée dans la Correspondance, XX, pp. 642-645. Issue d'une des plus belles correspondances littéraires du siècle, cette lettre écrite à la veille de Noël 1867 est un sublime témoignage de la franche amitié entre George Sand, le «?vieux troubadour?» et Gustave Flaubert baptisé «?cul de plomb?» après avoir décliné son invitation à Nohant pour achever l'Éducation sentimentale. Malgré les dix-sept ans qui les séparent, leurs tempéraments opposés et leur conception de la vie divergentes, le lecteur est saisi par la tendresse mais aussi l'étonnante verdeur de cette longue confidence de George Sand. Alors au faîte de sa gloire littéraire et à la joie de son théâtre de Nohant, Sand s'entretient longuement de politique, de leur séparation, de leur conception du travail d'écrivain, de la vie même. Dans cette lettre à l'allure de «?courant de conscience?», Sand couche naturellement et librement sur le papier huit pages de conversations avec l'écrivain, qui ne fait que de trop rares et brèves apparitions à Nohant?: «?Mais comme je bavarde avec toi?! Est-ce que tout ça t'amuse' Je le voudrais pour qu'une lettre de causerie te remplaçât un de nos soupers que je regrette aussi, moi, et qui seraient si bons ici avec toi, si tu n'étais un cul de plomb qui ne te laisses pas entraîner, à la vie pour la vie?», tandis que chez Flaubert, alors plongé dans l'écriture de l'Éducation sentimentale, la devise est plutôt l'art pour l'art. Cette fin d'année 1867 est marquée par la douleur de la disparition d'un «?presque frère?», François Rollinat, que Sand apaise par ses lettres à Flaubert et les soirées animées à Nohant?: «?Voilà comme je vis depuis 15 jours que je ne travaille plus. [.] Ah'?! quand on est en vacances, comme le travail, la logique, la raison semblent d'étranges balançoires?». Sand lui reprochait volontiers de travailler sans relâche dans sa robe de chambre, «?l'ennemi de la liberté?», alors qu'elle, courait par monts et par vaux, de Cannes à la Normandie, jusque sur les terres de l'écrivain qu'elle avait visitées en septembre. À cette occasion, Sand avait relu avec bonheur Salammbô dont quelques lignes se retrouvent dans Mademoiselle Merquem, sa dernière uvre en date. Leur amitié littéraire et virile, comme celle avec Rollinat, défia toute la vieille garde des littérateurs qui affirmaient l'impossibilité d'une liaison sincère entre l'homme et la femme. Sand, qu'on a tour à tour qualifié de lesbienne, de nymphomane, rendue célèbre pour ses amours retentissantes et si diverses, entame une longue et riche correspondance avec Flaubert pour qui elle est une mère et un vieil ami. Le «?vieux troubadour?» ou «?vieux cheval?» ne se considérait même plus comme femme, mais comme un être quasi-homme, rappelant ses travestissements de jeunesse et son formidable mépris des barrières entre les sexes. À Flaubert qui avait écrit à celle qu'on surnomma la «?papesse des gynandres?»?: «?Pour mieux tirer à l'arc, elles s'écrasaient le téton?», en évoquant les Amazones?; Sand répond «?Je ne suis pas dans ton idée qu'il faille supprimer le sein pour tirer l'arc. J'ai une croyance tout à fait contraire pour mon usage et que je crois bonne pour beaucoup d'autres, probablement pour le grand nombre?». Guerrière certes, mais guerrière pacifique, Sand a volontiers adopté les usages d'un monde de lettrés misogynes, tout en ayant su rester elle-même?: «?Je crois que l'artiste doit vivre dans sa nature le plus possible. À celui qui aime la lutte, la guerre?; à celui qui aime les femmes, l'amour?; au vieux qui, comme moi, aime la nature, le voyage et les fleurs, les roches, les grands paysages, les enfants aussi, la famille, tout ce qui émeut, tout ce qui combat l'anémie morale.?» ajoute-t-elle ensuite. Belle évocation de sa «?période verte?», ce passage c.

  • Image du vendeur pour Manuscrit autographe complet: "Cinq heures de travail pour produire - par homme - tout ce qui est nécessaire à l'homme" mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    SAINT-EXUPERY Antoine de

    Date d'édition : 1930

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    couverture souple. - s.d., 21,4x27,2cm, 9 pages sur 8 feuillets. - Manuscrit autographe complet d'Antoine de Saint-Exupéry. 9 pages sur 8 feuillets à l'encre noire. Traces de pli horizontaux et verticaux. Un petit manque au centre de deux feuillets. Exceptionnel manuscrit inédit de Saint-Exupéry, à rapprocher de ses réflexions politico-économiques publiées dans les Carnets (1989, p. 43). Alors que les effets de la crise de 1929 se font ressentir en France, celui qu'on a surnommé "l'écrivain autodidacte", se passionne ici pour l'économie et apporte des hypothèses de réforme. A grands renforts de formules mathématiques et d'équations, il noircit de sa légendaire écriture des pages « Pour rendre les idées claires sur aujourd'hui » (feuillet 1), sur le fonctionnement économique de l'Etat et le marché du travail. Ces lignes inédites témoignent de la grande curiosité intellectuelle de Saint-Exupéry, son insatiable besoin d'innovation dans tous les domaines du savoir : mécanique, technologique, politique, économique. Saint-Exupéry tente ici de réformer le système capitaliste dont il faisait la critique et qu'il personnifiera en la figure du businessman dans Le Petit Prince. Dans ce texte, il élabore des théories où l'Etat se fait unique employeur, banquier et gestionnaire de la production : « Si l'Etat paie tous les salaires y compris ceux des administrations et se considère comme propriétaire de tous les produits (rien à changer au système capitaliste en ce sens qu'il peut payer aux administrations des primes spéciales rentrant dans leurs salaires et fonction de la qualité ainsi que la quantité. Il débourse une somme X. Il vend (ayant taxé ses stocks de façon à ce qu'ils expriment Y) ». Sa réflexion fait suite aux conséquences du krach boursier qui avait eu raison de l'Aéropostale, colosse aux pieds d'argile où Saint-Exupéry avait déployé ses talents d'aviateur-écrivain. On se souvient également des sublimes lignes tirées de Terre des Hommes précisant l'opinion de l'écrivain sur la valeur du travail : « La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes: il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines ». Soucieux d'une meilleure répartition des richesses, il forme au fil des pages une théorie à mi-chemin entre Keynes et Marx, sur le marché du travail et le régime des retraites. L'écrivain était bien au fait du labeur de l'ouvrier, lui qui passa de longues heures, penché sur la mécanique de ses carlingues. Il détaille ses vues sur les durées de travail « Soit en fin de compte 5 heures de travail par exemple pour produire - par homme - tout ce qui est nécessaire à l'homme. Avec un travail faible et il est possible d'alimenter les hommes de tout ce qui leur est - et peut avec l'augmentation du luxe - leur devenir nécessaire », et fait des calculs sur les épargnes, les retraites, le pouvoir d'achat. Ses réflexions autour du travail inondent ses chefs-d' uvre littéraires ainsi que ses écrits personnels, aspirant à un monde meilleur et une communauté humaine plus égalitaire : « À côté du poète le nez dans les étoiles (ce qu'il pouvait être parfois), de l'enfant piégé dans une grande carcasse d'homme qui regretta toujours le paradis perdu de sa jeunesse, de l'humaniste mystique de Citadelle, facettes d'un être infiniment complexe, Saint-Exupéry était aussi un homme de son temps, passionné par la modernité, en particulier technique, et qui essaya sans cesse de réfléchir à tous les problèmes qui se posaient à elle. D'où ces carnets, notes, feuillets épars innombrables qu'il noircissait sans relâche et transportait toujours dans ses poches et ses malles, et dont il aurait peut-être un jour fait un livre. » (Jean-Claude Perrier) Rares pages d'une personnalité profondément humaniste, d'un homme aux dons multiples d'aviateur, de romancier, de combattant politique et penseur économique. Saint-Exupéry pose ici les fondations d'une société idéale, et tente de calculer les facteurs à l'origine d'un ordre social harmonieu.

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    Pas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. ÉLUARD, Paul (1895-1952) Poème autographe signé « Paul Eluard »
S.l.n.d, 2 p. in-folio sur papier vélin fin vert pâle
Encadrement sur mesure (63,8 x 43,5 cm)
Légères brunissures aux marges Manuscrit complet de l un des quatre poèmes publiés dans Facile, chef-d uvre du surréalisme témoignant de l émulation artistique entre Paul Éluard, son épouse Nusch et Man Ray, à qui elle sert de modèle A LA FIN DE L ANNÉE, DE JOUR EN JOUR PLUS BAS, IL ENFOUIT SA CHALEUR COMME UNE GRAINE. « I
Nous avançons toujours
Un fleuve plus épais qu une grasse prairie
Nous vivons d un seul jet
Nous sommes du bon port

Le bois qui va sur l eau l arbre qui file droit
Tout marché de raison bâclé conclu s oublie
Où nous arrêterons-nous
Notre poids immobile creuse notre chemin

Au loin les fleurs fanées des vacances d autrui
Un rien de paysage suffisant
Les prisons de la liberté s effacent
Nous avons à jamais
Laissé derrière nous l espoir qui se consume
Dans une ville pétrie de chair et de misère
De tyrannie

La paupière du soleil s abaisse sur ton visage
Un rideau doux comme ta peau
Une aile salubre une végétation
Plus transparente que la lune du matin

Nos baisers et nos mains au niveau de nous-mêmes
Tout au-delà ruiné
La jeunesse en amande se dénude et rêve
L herbe se relève en sourdine
Sur d innocentes nappes de petite terre
Premier dernière ardoise et craie
Fer et rouille seul à seule
Enlacés au rayon debout
Qui va comme un aveu
Écorce et source redressée
L un à l autre dans le présent
Toute brume chassée
Deux autour de leur ardeur
Joints par des lieues et des années

Notre ombre n éteint pas le feu
Nous nous perpétuons. » « II
Au-dessous des sommets
Nos yeux ferment les fenêtres
Nous ne craignons pas la paix de l hiver

Les quatre murs éteints par notre intimité
Quatre murs sur la terre
Le plancher le plafond
Sont des cibles faciles et rompues
À ton image alerte que j ai dispersée
Et qui m est toujours revenue

Un monotone abri
Un décor de partout

Mais c est ici qu en ce moment
Commencent et finissent nos voyages
Les meilleures folies
C est ici que nous défendons notre vie
Que nous cherchons le monde

Un pic écervelé aux nuages fuyants au sourire éternel
Dans leurs cages les lacs au fond des trous la pluie
Le vent sa longue langue et les anneaux de la fraîcheur
La verdure et la chair des femmes au printemps
La plus belle est un baume elle incline au repos
Dans des jardins tout neufs amortis d ombres tendres
Leur mère est une feuille
Luisante et nue comme un linge mouillé

Les plaines et les toits de neige et les tropiques luxueux
Les façons d être du ciel changeant
Au fil des chevelures
Et toujours un seul couple uni par un seul vêtement
Par le même désir
Couché aux pieds de son reflet

Un couple illimité.
Paul Eluard » Ce poème, titré À la fin de l année, de jour en jour plus bas, il enfouit sa chaleur comme une graine, long de 66 vers et en deux parties, figure entre L Entente et Facile et bien. Livre d art icône publié pour la première fois le 24 octobre 1935 par l imprimeur-éditeur Guy Levis Mano, Facile est tiré en 24 exemplaires sur Japon Impérial. S en suivront 200 exemplaires hors commerce sur vélin puis un tirage limité à 1250 exemplaires.
Né d une collaboration artistique entre Man Ray, Paul Eluard et son épouse Nusch, l ouvrage magnifie le corps de cette dernière par le verbe du poète et la lumière du photographe. Après son recueil Au défaut du silence, où Gala était omniprésente, Éluard compose ces quatre poèmes évoquant Nusch, auxquels font écho, par un subtil jeu de mise en page, douze photographies de Man Ray représentant Nusch entièrement nue. Son corps n y apparaît jamais dans sa totalité selon un procédé propre à l Homme-Lumière. L ouvrage contribua au réveil de l érotisme dans l art des années 30. À propos de Facile, Pierre Emmanuel écrit dans Le Je universel chez Paul Éluard (G.L.M, 1948) : « Identique à soi-même dans son intarissable création de soi, la femme est aussi comme le signe ou, mieux : la condition de l identité de t. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour Jules et JimLes Deux Anglaises et le Continent mis en vente par Librairie Walden

    ROCHÉ (Henri-Pierre)

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    Paris, Gallimard, (mars) 1953 et (avril) 1956. 2 vol. (125 x 190 mm) de 252 p. et 1 f. ; 306 p. et 1 f. Reliures souple en veau naturel blanc estampé d'une plaque originale à l'eau forte figurant chacune un décor, gardes de chèvre velours, titres à la chinoise à la feuille d'or blanc, tranches dorées sur témoins à l'or blanc, chemises et étui (reliures signées de Louise Bescond - titrages Claude Ribal, 2020). Édition originale. Un des 55 et 25 premiers exemplaires sur pur fil (n° 50 et n° 10). Ces deux romans essentiels d'Henri-Pierre Roché sont intimement liés à François Truffaut, puisqu'il les adaptera tous les deux. La lecture, en 1953, de Jules et Jim, « premier roman d'un vieillard de soixante-quatorze ans, a déterminé ma vocation de cinéaste. [.] J'ai eu le coup de foudre pour ce livre ». Dix ans plus tard, il fera tourner Oskar Werner, Henri Serre et Jeanne Moreau pour incarner les personnages de Jules, Jim et Catherine. Avant de découvrir Les Deux Anglaises et le Continent, adapté en 1971, qu'il considéra comme son chef-d'oeuvre cinématographique.À cette date, Roché était mort. Non sans avoir laissé ses mémoires, qu'il tiendra jusqu'à l'avant-veille de sa mort, en avril 1959 : il y livre de nombreuses clés, en parlant en toute franchise de sexe, d'art et de littérature. Il revient évidemment sur l'importance de son diptyque formé par Les Deux Anglaises et Jules et Jim, qui lui donne l'envie de publier un jour son Journal, prévoyant de l'intituler Victor : « Tandis que [ce dernier] reflète ma vie de trente à quarante ans, Deux Anglaises la refléterait de vingt à trente ans. Mais peut-être serait-il plus courageux et plus attachant de bâtir un ensemble sur ma vie sentimentale et ?virile', avec mon journal intime ? ». Ce dernier sera publié en 1991.Exemple étonnant de premier roman écrit à l'âge de soixante-quatorze ans, Jules et Jim a inspiré un film célèbre à François Truffaut, qui adaptera également Les Deux Anglaises et le continent. « Je peux dire que la lecture, en 1953, de "Jules et Jim", premier roman d'un vieillard de 74 ans, a déterminé ma vocation de cinéaste. J'avais 21 ans et j'étais critique de cinéma. J'ai eu le coup de foudre pour ce livre et j'ai pensé : si un jour je réussis à faire des films, je tournerai "Jules et Jim". J'ai peu après rencontré l'auteur du livre que l'idée d'un contact avec le cinéma enchantait. Au début 61, j'ai pensé que le moment était venu de concrétiser ce vieux rêve. J'ai essayé de transposer fidèlement ce beau livre que l'éditeur Gallimard présentait ainsi : "Un pur amour à trois". » Avant d'être élevé au Panthéon du Cinéma français, le film échappe de peu à l'interdiction totale, pour sa prétendue immoralité. Il sort en France avec une interdiction aux moins de 18 ans. Jules et Jim est la célèbre histoire d'un amour à trois : Jules, un poète juif allemand séjournant à Paris avant la première guerre mondiale, rencontre Jim, poète français qui devient son inséparable ami. Ils font de concert quelques conquêtes féminines, jusqu'à ce que Jules épouse Kathe, allemande elle aussi, en visite culturelle en France également.l'amour de Jules pour Kathe ne fonctionnant vraiment que s'il est complété par celui de Jim. Monument fondateur du polyamour, il est largement autobiographique : Jules et Jim se sont rencontrés à Paris, alors qu'ils étudiaient ensemble. Henri-Pierre Roché va raconter l'histoire de leur amitié et de leurs amours entre la France et l'Allemagne à 10 000 lieues des soubresauts de la Grande Guerre. Jim, c'est lui, ou presque ; et Jules et Kathe sont directement inspirés par l'écrivain autrichien Franz Hessel et par Helen Grund (Berlinoise, fille d'un banquier prussien protestant) : ils sont les parents de Stéphane Hessel.Mais l'histoire remonte aussi à un peu plus loin : Henri-Pierre Roché fut un bourreau des coeurs, peintre, écrivain et marchand d'art qui rencontre en 1916 Marcel Duchamp. A Paris, Roché se faisait le mécène des femmes artistes qu'il séduit, fréquente le Montmartre du Bateau-Lavoir avant d'être missionné aux Etats-Unis par le Haut-commissariat de la République française chargé d'encourager l'entrée en guerre des USA. C'est là qu'a lieu la rencontre avec Marcel Duchamp, alors la coqueluche des élites à New York. Duchamp vient de rencontrer Beatrice Wood, le 27 septembre 1916, pour laquelle il éprouve, tout de suite, un fort penchant . ce qui ne l'empêche pas de la présenter à Roché qui devient le premier amant -l'initiateur- de la jeune femme, tout en restant officiellement avec Marcel Duchamp. cet étrange trio franco-américain, Roché s'en souviendra vraisemblablement aussi au moment de rédiger son roman, comme beaucoup d'autres histoires de sa prime jeunesse où, pendant ses études à Paris, entre 1898 et 1900, "Hachepé", comme l'appelle Duchamp, mène «une double vie au cours de laquelle il enterre sa vie de garçon avec une rouerie systématique en abusant d'annonces matrimoniales (.) et diverses manipulations sentimentales qui resteront une constante de sa vie (.) L'expérience est assez déstabilisante pour qu'en mars sa mère l'envoie quelques semaines en cure hydrothérapeutique à l'institut Sonnenberg de Carspach en Alsace ».

  • Image du vendeur pour Atlas grand in folio cartes 76 x 56 cm complet Découverte Mappemonde mis en vente par Daniel Bayard librairie livre luxe book

    Robert de Vaugondy

    Edité par Delamarche, 1797

    Vendeur : Daniel Bayard librairie livre luxe book, Millery, France

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    Edition originale

    EUR 9 800

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    Couverture rigide. Etat : Très bon. Edition originale. Atlas d Étude pour l'instruction de la jeunesse composé de 35 cartes par Mr Robert de Vaugondy, A Paris chez Delamarche 1797 Un volume grand in folio Carte 76 x 56 cm toutes les cartes montées sur onglets. demi reliure de l'époque, plat papier cuve , dos épidermé mors faible ou fissuré. Cartes en bel état, petite attaque de vers qui n'a touché que les onglets. Bien complet de toutes les cartes nécessaires. Les cuivres sont datés de 1716 pour le plus ancien (ancien testament) à 1797pour la carte d'Europe celle des Amériques est de 1792 avec les nouvelles découvertes du capitaine Cook. Les cartes de géographie moderne sont en général après 1780 dans un souci de mise à jour. On trouve une des toutes premières grande carte de France des départements daté An VII.(1798) Atlas de grand format dont il est devenu difficile de trouver des exemplaires complets. Une anecdote, cet Atlas avait été loué en octobre 2012, avec d'autres livres pour le Tournage de "Louis La Brocante" série TV Française, dont les épisodes étaient tournés en région lyonnaise. Victor Lanoux l'acteur principal, consulte cet Atlas. Les feuilles du scénario de cette scène ( annotés) sont resté dans l'Atlas quand il m'a été rendu elles sont jointes au livre.

  • Image du vendeur pour Séquences mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    CENDRARS Blaise

    Edité par Editions des hommes nouveaux, 1913

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale

    EUR 9 775

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    couverture souple. - Editions des hommes nouveaux, Paris 13 juin1913, 17x22,5cm, broché. - Édition originale du second livre de Cendrars, imprimée à 150 exemplaires sur papier de Hollande à la forme et proposée aux souscripteurs. Selon Sonia Delaunay, Séquences, Pâques à New York et le Transsibérien ont été publiés aux frais de l'auteur, grâce à un petit héritage. Le siège indiqué - Éditions Hommes nouveaux - 4, rue de Savoie, était en effet la petite chambre mansardée que Blaise Cendrars occupait à cette époque. Précieux exemplaire des poèmes de jeunesse de Blaise Cendrars, d'une exceptionnelle rareté et dans un état de conservation remarquable. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].

  • DELACROIX Eugène

    Date d'édition : 1823

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé

    EUR 9 775

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    Pas de couverture. - mercredi 5 novembre [1823], 19,7x29,9cm, une feuille rempliée. - Lettre autographe datée du peintre Eugène Delacroix à sa passion de jeunesse, la mystérieuse « Julie », désormais identifiée comme étant Madame de Pron, de son nom de jeune fille Louise du Bois des Cours de La Maisonfort épouse de Louis-Jules Baron Rossignol de Pron et fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine et ami de Chateaubriand. 27 lignes sur un feuillet remplié. Deux déchirures marginales à la pliure du feuillet. Discrètes déchirures en partie supérieure. Note au crayon d'un précédent bibliographe en partie supérieure droite (« no 11 »). Cette lettre demeure l'une des dernières à son amante en main privée, l'ensemble de la correspondance de Delacroix à Madame de Pron étant conservé au J. Paul Getty Research Institute (Los Angeles). Elle fut transcrite uniquement dans le Burlington Magazine de septembre 2009, à l'occasion du long article de Michèle Hanoosh, Bertrand et Lorraine Servois dont les recherches révélèrent enfin l'identité de la fameuse destinataire. « Aime-moi comme je t'aime, comme l'amour veut qu'on aime. » Écrivant dans le feu de la passion, le jeune Eugène laisse libre court à sa verve amoureuse dans cette véritable uvre d'art épistolaire où se mêlent désirs et souvenirs, romantisme et prosaïsme, et d'où semblent déjà sourdre les grands thèmes picturaux du génie Delacroix. En avril 1822, alors qu'il présente au Salon sa première grande toile Dante et Virgile aux Enfers, Delacroix découvre le Paradis grâce à sa rencontre avec Madame de Pron, maîtresse de son ami intime Charles Soulier qui le charge de réaliser le portrait de son fils, Adrien. Nul ne sait si ce portrait qui n'a jamais été retrouvé fut achevé un jour, mais il servit de prétexte aux rencontres secrètes des deux amants dans l'atelier de la rue de Grès. La beauté de Louise avait été immortalisée quelques années plus tôt par le trait délicat d'Élisabeth Vigée-Lebrun, qui réalisa un portrait d'elle coiffée à l'orientale dans une pose de naturelle élégance. Leur aventure dura à peine plus d'une année, mais fut l'une des plus intenses passions de la vie de l'artiste. Il ne fut pourtant pas le seul amant de cette femme étonnante dont le mari alcoolique et violent venait juste d'être interné à la maison Royale de Charenton après avoir été déclaré fou. Seule, Madame de Pron trouva réconfort dans les bras d'un aréopage d'amants, parmi lesquels Soulier, l'ami de Delacroix, et le général de Coëtlosquet qu'elle épousera après l'officialisation de son divorce en 1829. Ces liaisons scandaleuses n'auraient sous aucun prétexte pu être rendue publique ; et Delacroix, dans ses lettres et ses cahiers, surnomma donc son amante « Julie » (en référence à La Nouvelle Héloïse), « J. » ou « la Cara ». Sa discrétion fut telle que même ses biographes ne purent jusqu'à récemment déceler la mystérieuse identité de la plus brûlante passion de Delacroix. Le futur peintre de harems d'Alger, fut donc lui-même l'un des hommes de l'androcée de Madame de Pron. S'il respecte ses rivaux, dont l'un est un ami intime et l'autre un futur commanditaire pour lequel il peindra plus tard sa surprenante Nature morte au homard, (Musée du Louvre) Delacroix souffre cependant de la polyandrie de sa maîtresse, tandis que lui-même délaissait Émilie Robert, son amante et modèle pour les Scènes du Massacre de Scio. Les lettres de Delacroix portent la marque de cette douloureuse inconstance de « Julie », et de la précarité de cet amour fou pour une aristocrate de haute lignée, mariée, mère, de douze ans son aînée et déjà promise à son noble et riche cousin. Mais peu importe car « L'amour [.] est un tyran: il veut tout, et quand il a tout, il voudrait l'impossible». La beauté des lettres d'amour de l'amant partage avec la perfection des uvres du peintre le même secret ; Delacroix en multiplie les esquisses avant de laisser sa plume et son pinceau exprimer sa passion. A.

  • Image du vendeur pour Réunion de deux lettres sur La Conquête de Plassans, formant sans nul doute la critique la plus détaillée de Flaubert sur un roman de son ami Zola mis en vente par Le Manuscrit Français

    EUR 9 500

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    Pas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. [ZOLA] FLAUBERT, Gustave (1821-1880) Lettre autographe signée « Gve Flaubert » à Émile Zola
S.l.n.d [Croisset, 26 mai 1874], 1 p. in-8° sur papier vergé
Fente au pli central, ancienne trace d onglet Puis Lettre autographe signée Gve Flaubert à Émile Zola
Croisset près Rouen, 3 juin [Croisset, 3 juin 1874], 4 pp. in-4°
Trois mots soulignés par Alexandrine Zola, ancienne trace d onglet Réunion de deux lettres sur La Conquête de Plassans, formant sans nul doute la critique la plus détaillée de Flaubert sur un roman de son ami Zola [Première lettre] « Mardi soir.
C est très fort ! mon brave homme ! Je l ai lu tout d une haleine, & j en suis étourdi.
Dans 8 jours je le relirai lentement ! p[ou]r voir si j ai raison d être enthousiasmé.
J ai reçu un g[ran]d choc, comme d une machine électrique.
Vous ne serez pas poursuivi. La poésie vous sauvera. Mais je comprends les terreurs du jeune Charpentier.
à dimanche une longue bavette sur votre truculent bouquin.
tout à vous
Gve Flaubert
Je trouve Barbané très médiocre de fond & de forme,« quoi qu on dise ». Celui-là, par exemple, je ne le relirai pas. Je le sais. » [Seconde lettre] « Je l ai lue, « La Conquête de Plassans, » lue, tout d une haleine comme on avale un bon verre de vin puis ruminée & maintenant, mon cher ami, j en peux causer, sciemment.
J avais peur après Le Ventre de Paris que vous ne vous enfonciez dans le système, dans le parti pris. Mais non ! Allons, vous êtes un gaillard ! et votre dernier livre est un crâne bouquin !
Peut-être manque-t-il d un milieu proéminent, d une scène centrale, (chose qui n arrive jamais dans la nature) et peut-être aussi, y a-t-il un peu trop de dialogues dans les parties accessoires ! Voilà, en vous épluchant bien, tout ce que je trouve à dire, de défavorable mais quelle observation ! quelle profondeur ! quelle poigne !
Ce qui me frappe, c est d abord, le ton général du livre, la cette férocité de passion sous une surface bonhomme. Cela est fort, mon vieux, très fort, râblé & bien portant.
Quel joli bourgeois que ce Mouret, avec sa curiosité son avarice, sa résignation (p. 183-184) et son aplatissement ! L abbé Faujas est sinistre et grand un vrai directeur ! Comme il manie bien la femme, comme il s empare bien habilement de celle-là, en la prenant par la charité, puis en la brutalisant !
Quant à elle (Marthe), je ne saurais vous dire combien elle me semble réussie, & l art que je trouve au développement de son caractère, ou plutôt de sa maladie. J ai parti surtout remarqué les pages 194, 215 et 227, 261, 264, 267. Son état hystérique, son aveu final (p. 350 & sq.) est une merveille. Comme le ménage se dissout bien ! Comme elle se détache de tout et en même temps son moi, son fond. Il y a là une science de dissolution profonde.
J oublie de vous parler des Trouche, qui sont adorables comme canailles & de l abbé Bourette [Bourrette], exquis avec sa peur & sa sensibilité.
La vie de province, les jardins qui se regardent, le ménage Paloque, les Rastoil, & les parties de raquette parfait, parfait.
Vous avez des détails excellents, des phrases, des mots qui sont des bonheurs, page 17, « la tonsure comme une cicatrice », 181, « j aimerais mieux qu il allât voir les femmes » 89, « Mouret avait bourré le poêle », etc.
Et le Cercle de la jeunesse ! Voilà une invention vraie.
J ai noté en marge bien d autres endroits.
 Les détails physiques qu Olympe donne sur son frère la fraise,
 La mère de l abbé prête à devenir sa maquerelle 152 et son coffre ! (338).
 L âpreté du prêtre qui repousse les mouchoirs de sa pauvre amante parce que cela sent « une odeur de femme ».
 « Au fond des sacristies, le nom de Mr Delangre » et toute la phrase qui est un bijou.
Mais ce qui écrase tout ce qui couronne l uvre c est la fin ! Je ne connais rien de plus empoignant que ce dénouement. La visite de Marthe chez son oncle, le retour de Mouret, & l inspection qu il fait de sa maison ! La peur vous prend, comme à la lecture d un conte fant. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe signée adressée à Emile Mignard : "Gros succès avec mon déballage Gauguin." mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    SEGALEN Victor & [GAUGUIN Paul]

    Date d'édition : 1905

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 9 200

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    couverture souple. - Paris 18 mars 1905, 13,1x20,9cm, 3 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard, trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier quadrillé. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Une des très rares lettres relatant le rocambolesque sauvetage des oeuvres de Gauguin par son "champion". Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Segalen a quitté Tahiti, après avoir transité par Colombo, Port Saïd et Toulon, il est à Paris pour quelques jours et raconte à son ami les réactions face aux uvres de Gauguin qu'il a fait revenir de Polynésie. La vente aux enchères des biens et des uvres de Gauguin, demeurés dans sa Maison du Jouir après sa mort, se déroula à l'automne 1903. L'un des rares acquéreurs présents lors de cette liquidation fut Victor Segalen qui permit ainsi le sauvetage de plusieurs pièces capitales du peintre qui risquaient d'être détruites dans l'indifférence générale. Segalen, qui avait espéré arriver à temps pour rencontrer Gauguin, ravive sa mémoire en tentant - malgré sa faible solde - d'acquérir un maximum d' uvres de son défunt mentor. Il relate dans son « Hommage à Gauguin » (préface des Lettres de Paul Gauguin à Georges-Daniel de Monfreid, 1918) cette dispersion aujourd'hui incroyable : « Puis s'accomplit la vente judiciaire, sous les formes les plus légales, les plus sordides. On liquida sur place les objets « utiles », vêtements, batterie de cuisine, conserves et vins. Une autre adjudication eut lieu à Papéété, et comprenait quelques toiles, deux albums, l'image de Satan et de la concubine Thérèse, le fronton et les panneaux de la Maison du Jouir, la canne du peintre, sa palette. Pour acquéreurs : des marchands et des fonctionnaires ; quelques officiers de marine ; le Gouverneur régnant à cette époque ; des badauds, un professeur de peinture sans élèves devenu écrivain public. [.] La palette m'échut pour quarante sous. J'acquis au hasard de la criée tout ce que je pus saisir au vol. Une toile [Village breton sous la neige], présentée à l'envers par le commissaire-priseur qui l'appelait « Chutes du Niagara » obtint un succès de grand rire. Elle devint ma propriété pour la somme de sept francs. Quant aux bois - fronton et métopes de la Maison du Jouir, personne ne surmonta ma mise de.cent sous ! Et ils restèrent à moi. [.] Les bois de la Maison du Jouir, je les destinai dès lors, à l'autre extrémité du monde, à ce manoir breton que Saint-Pol-Roux se bâtissait, lui aussi, comme demeure irrévocable, dominant la baie du Toulinguet, sur la presqu'île atlantique. La palette, je ne pus décemment en faire mieux hommage qu'au seul digne de la tenir, - non pas entre ses doigts, comme une relique dont on expertise avec foi l'origine, - mais passant dans l'ovale au double biseau le pouce qui porte et présente le chant des couleurs, .à Georges Daniel de Monfreid. [.] Cette toile [Village breton sous la neige], je l'ai gardée. Le don même en serait injurieux. Gauguin mourut en la peignant, c'est un legs. » La biographie de Gauguin par David Haziot, dresse l'inventaire précis des uvres achetées par Segalen : « Segalen put acquérir sept toiles sur dix. Parmi elles l'autoportrait Près du Golgotha [aujourd'hui au musée d'art de Saõ Paulo]. Les sculptures Père Paillard et Thérèse partirent, ainsi qu'une seconde version des trois femmes au bord de la mer dont une allaitant à leurs pieds. [.] Segalen [.] emporta le carnet de dessins d'Auckland, quatre des cinq panneaux de bois qui ornaient la porte de la Maiso.

  • CAMUS (Albert)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale

    EUR 9 000

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    Paris, Gallimard, coll. «Les Essais», (février) 1954. 1 vol. (125 x 190 mm) de 188 p. et [2] f. Broché, non coupé, chemise et étui. Édition originale.Un des 25 premiers exemplaires sur vélin de Hollande (n° 18). Signalons que 10 exemplaires d'auteurs ont été tirés hors commerce, sur alfa mousse. Après les querelles idéologiques que ses adversaires ont infligées à L'Homme révolté, Albert Camus se tourne vers un travail plus littéraire en composant ce recueil. Les récits qui le composent ont été écrits entre 1939 et 1953, au rythme des lieux visités ou habités : Oran dont la nouvelle Le Minotaure dresse un fabuleux portrait ; Alger, ville de sa jeunesse. Camus est ici au sommet de son art de prosateur. Les textes regroupés (dont « Le Minotaure » et le célèbre « Retour à Tipasa ») sont parcourus par un lyrisme qui les place dans la continuité de « Noces » : « À minuit, seul sur le rivage. Attendre encore, et je partirai. Le ciel lui-même est en panne (.). L'espace et le silence pèsent d'un seul poids sur le coeur. (.). Délicieuse angoisse d'être, proximité exquise d'un danger dont nous ne connaissons pas le nom, vivre, abus, est-ce courir à sa perte ? A nouveau, sans répit, courons à notre perte. »Il s'agit d'un des plus petits tirage en grands papiers pour une oeuvre de Camus : il suit, par le nombre, les 13 exemplaires du Malentendu et des Justes, les 14 de L'État de siège, les 15 du Mythe de Sisyphe et les 21 du Minotaure ou la halte d'Oran -lequel sera justement repris dans L'Été.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe signée adressée à Alfred Cortot et son épouse à propos du fonds de manuscrits de Richard Wagner : « J'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entierunjour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance » mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    Pas de couverture. - Londres 26 décembre 1937, 17,9x22,9cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Stefan Zweig adressée à Alfred Cortot, deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre violette. Superbe lettre autographe dans laquelle le fin collectionneur fait part de son acquisition de manuscrits inédits de Wagner à son ami Alfred Cortot qui lui-même doit à sa précoce découverte du compositeur allemand, sa carrière de chef d'orchestre. Cortot partageait en effet avec Zweig son « envoûtement quasi tyrannique [subi] avec autant d'ivresse que de ferveur » pour le compositeur. Zweig, qui parlait de sa collection comme « plus digne de me survivre que mes propres uvres » (Le Monde d'hier, 1942) refait pour son ami le détail de cette incroyable découverte de centaines de feuillets oubliés, comprenant de la correspondance intime de Wagner, des partitions et extraits de livrets d'opéras de sa main dont Le Hollandais volant, La sublime fiancée, Les Fées, La défense d'aimer (ou La Novice de Palerme) ainsi qu'une version orchestrale perdue de Rule Britannia. En ce mois de décembre 1937, alors qu'il est réfugié à Londres fuyant la terreur brune, Zweig s'enthousiasme pour des archives d'un temps où l'Europe intellectuelle vivait en parfait syncrétisme. L'écrivain pose un regard nostalgique sur les papiers de Richard Wagner, qui, comme lui, a passé sa jeunesse à parcourir les capitales européennes : « J'ai eu la chance extraordinaire de pouvoir mettre la main pendant un petit séjour à Vienne sur tout un lot de manuscrits musicaux et littéraires de Richard Wagner de sa première époque (Leipzig, Magdebourg, Riga et Paris) ». Parmi ces précieux manuscrits, se trouve entre autres le rarissime arrangement orchestral du chant patriotique anglais Rule Britannia, disparu pendant plus de soixante ans. Partageant sa passion de Wagner avec son ami le pianiste Cortot, il lui annonce sa découverte avec cet émerveillement si familier aux collectionneurs devant une trouvaille exceptionnelle :" [.] Il contient des choses qui vous intéresseront spécialement par exemple la traduction complète (60 pages) la version française (inédite (je crois) du texte du "Liebesverbot") entièrement de la main de Wagner, puis les manuscrits d'une chanson de vaudeville "Descendons la Courtille" (qu'il faisait dans sa misère la plus noire) [.] presque trente pièces du plus haut intérêt et justement de l'époque la plus rare. Tout cela était caché pendant 50 ans dans une collection privée et j'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entier un jour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance". La lettre constitue un fascinant témoignage de la vie parallèle de Zweig, qui s'était forgé une réputation de collectionneur éclairé. Sa collection lui a par ailleurs inspiré une de ses plus belles nouvelles, La collection invisible (die Unsichtbare Sammlung) ainsi qu'un essai pionnier dans le Deutscher Bibliophilen Kalender (De la collection d'autographes considérée comme un art). Ses centaines d'autographes historiques, musicaux et littéraires du Moyen-Age au XXe siècle, étaient soigneusement répertoriés dans des catalogues et rassemblés dans la bibliothèque-musée de sa maison du Kapuzinerberg : "Dans cette bibliothèque, "lieu de culte", il exerce aussi une véritable activité d'expert en autographes [.] La bibliothèque attirera un nombre de savants professeurs, parfois accompagnés de leurs assistants, qui n'hésiteront pas à revenir y travailler au calme des jours d'affilée, voire des semaines" (Stefan Zweig, le voyageur des mondes, Serge Niemetz). Avec cette acquisition, Zweig voit se réaliser le rêve de tout collectionneur. Exilé depuis deux ans en Angleterre, et bravant la progressive fermeture des frontières de l'Europe, Zweig retourne à Vienne à temps et fait l'achat de ces documents exceptionnels, soustraits aux émissaires de Bayreuth qui rassemblaient déjà à l'époque une importante collection aujourd'hui gérée par le musée et la fondation Wagner. On reconnaît également dans.

  • CHAR (René) [PICASSO]

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

    EUR 8 000

    Autre devise
    EUR 30 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

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    Lisle-sur-Sorgue et Alès, PAB, été 1960. 1 vol. (210 x 260 mm) de 23 p. et 5 planches. En feuilles, couverture imprimée. Édition originale. Illustré de 5 empreintes naturelles composée par Picasso.Tirage unique à 50 exemplaires sur Arches, celui-ci justifié à l?encre par l?auteur : « Exemplaire de Picasso R.C. » Les pierres et le fer qui ont servis aux empreintes ont été trouvés dans les monts du Vaucluse par René Char, PAB et Jacques Polge, sur le site du massif des « Dentelles de Montmirail » (du latin « mons mirabilis » signifiant « mont ou montagne admirable »). Le lieu tient son nom de l'érosion qui a façonné la forme de ces montagnes de telle façon que la roche, taillée par le temps, semble ciselée comme un ruban dentelé à la silhouette unique. Elles se situent aux premiers abords du Mont Ventoux, dans le Vaucluse, à une trentaine de kilomètres de Lisle-sur-la-Sorgue, où Char résidait. Les Dentelles de Montmirail sont publiées au même moment, pendant l'été 1960 ; Picasso séjourne alors à Cannes, en compagnie de Jacqueline Roque, qu'il allait épouser l'année suivante. Cette dédicace est l'une des premières marques d'une amitié et d'une association naissante que la mort de Braque, en 1963, renforceront. Si les premiers échanges datent d'avant-guerre, par l'intermédiaire d'Eluard, ce n'est qu'à partir de 1958 que Char et Picasso collaboreront. Eluard disparu, c'est essentiellement grâce à la persévérance de Pierre André Benoit que les contacts se renouent et que Picasso accepte, en marge des grands illustrés qu'il donne chez Broder, de collaborer aux minuscules de PAB, grâce au procédé des celluloïds : " lorsque PAB rencontre Picasso en 1956, il a 35 ans, Picasso en a 75. En mai 1956, pour illustrer un texte de jeunesse de René Crevel, compagnon de route des surréalistes, que Picasso répond à PAB, lui retournant par la poste, sans un mot, la minuscule plaque de celluloïd gravée d'un visage. Ce sera Nuit. Picasso, lui si célèbre et si sollicité, pourquoi répond-il finalement à ce jeune éditeur cévenol ? Peut-être parce que PAB propose des textes de personnes proches de Picasso, ou de personnes qui l'ont été : Crevel, Tzara, René Char. Mais PAB sait aussi le séduire en l'invitant à jouer avec des techniques nouvelles : le celluloïd puis la cartalégraphie. Il interpelle Picasso qui a le goût du défi technique, insistant toujours dans ses courriers sur l'aspect ludique, « amusant » de ses propositions : « voyez si mon projet vous chante » lui écrit-il le 7 mai 1958, en lui adressant le poème L'Escalier de Flore de René Char. " (Picasso et le livre d'artiste, Exposition 2018, préface).Char préfacera en 1973 le catalogue de l'exposition Picasso à Avignon, qui paraîtra juste après la mort du peintre, le 8 avril 1973.C'est au total dix-sept livres que PAB réalise avec Picasso entre 1956 et 1974, ce qui fait de lui l'éditeur avec qui l'artiste a le plus collaboré.