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"Rien ne va plus, il y a quelque chose de pourri au royaume de l'Amérique", semble chuchoter la caméra démiurgique de Martin Scorsese. Proche des Affranchis, dont il reprend le procédé de la voix-off et la structure ascension/destruction – les deux films sont coécrits par Nick Pillegi – sans oublier les figures de la famille scorsesienne, Robert de Niro et Joe Pesci en tête, Casino laisse KO debout. Tel un tourbillon enivrant, ce flamboiement violent emporte le spectateur dans une orgie du pouvoir, du jeu et des volontés de puissance, animée par une caméra qui jouit littéralement de sa puissance de donner vie dans le cadre cosmique et apocalyptique de Las Vegas. Banco ! Cet étourdissant morceau de bravoure brasse de manière grandiose un matériau audiovisuel d'une grande richesse : voix-off dédoublée, BO foisonnante – de Louis Prima à Roxy Music, en passant par Delerue et BB. King. Visuellement, c'est un feu d'artifice ininterrompu : Scorsese fait littéralement éclater les lieux clos par la multiplicité des angles, des focales, des mouvements de caméras aussi abondants que complexes, par un montage ultra-nerveux. Et puis, Casino, c'est également une poignante histoire de couple : de Niro, égal à lui-même, dans ce qui reste sa dernière prestation digne de ce nom, donne la réplique à une Sharon Stone, dans son meilleur rôle, tout simplement. Enfin, et c'est ce qui rend ce film bigger than life passionnant, Scorsese y brosse le portrait métaphorique d'une Amérique qui le fascine et le dégoûte à la fois. D'où la complexité, l'intensité et la richesse de cet immense morceau de cinéma. Bref, on sort de là exténué, vidé, avec une seule envie : retourner fissa dans ce temple, histoire d'apprécier dans toute son ampleur cette tragédie conjugale sur fond de toc, de tics et d'Amérique. Proposant les versions françaises et originales du film sur deux DVD distincts pour en préserver toutes les qualités techniques, cette édition collector permet en outre de mieux découvrir ce mystique flamboyant qu'est Martin Scorsese à travers un documentaire d'une heure. --Sylvain Lefort
Description :
- Interactivité : Menu d’accueil ; accès aux scènes ; filmographies des acteurs et du réalisateur ; bande-annonce en VF.
- Format cinéma : Cinémascope.
- Versions sonores : VF et VO en 5.1 (changement impossible en cours de lecture).
- Sous-titres : Français, imposés sur la VO. Français pour malentendants.
- USA - 1995 - Couleurs - 171’ - TF1 Vidéo - 1 disque - 1 face - 2 couches. Interdit aux moins de 12 ans. -- Les Années Laser
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