Présentation de l'éditeur :
" Ce qui frappe d'abord chez Balzac, c'est sa capacité de travail. Un bûcheron. Un forçat. On parle beaucoup de " roman balzacien " comme étant un ouvrage auquel l'auteur a consacré des nuits entières d'efforts. La difficulté avec Balzac - comme avec Hugo - est de faire un choix parmi tant de chefs-d'oeuvre. Dédié à Victor Hugo, Illusions perdues est l'un des ouvrages les plus réussis de Balzac, l'un de ceux où son génie créateur se déploie avec le plus de vigueur. Dans ce roman, qui, comme Bel Ami de Maupassant, constitue un portrait sans indulgence de la presse de l'époque, apparaissent deux personnages balzaciens de premier plan qui se retrouveront dans Splendeurs et misères des courtisanes : d'abord, le jeune et irrésistible Chardon, qui se fera bientôt appeler Lucien de Rubempré avant de courir vers cette mort prématurée qui désespérera tant Oscar Wilde et Marcel Proust ; et puis son ange noir, l'atroce Vautrin, déguisé pour l'occasion en ecclésiastique sous le nom d'abbé Carlos Herrera. Selon une formule répétée jusqu'à plus soif, La Comédie humaine constitue une " concurrence à l'état civil ". Réalisme ? Bien sûr. C'est un monde réel que Balzac, comme Dieu, fait surgir sous nos yeux. La Comédie humaine est d'abord une " histoire romanesque de la Restauration et de la monarchie de Juillet ", mais c'est aussi beaucoup plus. Comme Dieu à la veille du surgissement de l'univers, Balzac, avant d'être un réaliste, est d'abord un créateur qui rêve sa création avant de la jeter dans le réel " Jean d'Ormesson de l'Académie française
Biographie de l'auteur :
Balzac, de son vrai nom Balssa, est né à Tours en 1799. Délaissé par sa mère qui lui préfère son fils naturel Henri (auquel est dédié Le Bal de Sceaux), il devient pensionnaire au collège oratorien de Vendôme. À partir de 1814, il fait des études de droit. Mais à vingt ans, sûr de sa vocation littéraire, il s'installe à Paris, et vit dans une mansarde. Il rencontre Laure de Berny de vingt-deux ans son aînée, qui aura une influence décisive sur sa formation. En 1829, Balzac publie «Les Chouans» qui annonce une période de vingt années durant lesquelles il va produire plus de quatre-vingt-cinq romans, tout en menant une vie très active et mondaine. Il est reçu dans différents salons dont celui de Mme de Récamier. Au début de 1830, il donne «Scènes de la vie privée», un recueil de six nouvelles dont fait partie «Le Bal de Sceau»x, premier élément de «La Comédie Humaine», suivi de «La Duchesse de Langeais», du «Curé de Tours», du «Colonel Chabert»... 1832 voit le début de sa longue correspondance avec Mme Hanska. À partir de 1838, paraissent de nombreux romans dont «César Birotteau», le début des «Illusions perdues», la première partie de «Splendeurs et Misères des courtisanes», «Béatrix», «Le Curé de Village»... À la fin de 1841, Balzac met au point le plan de l'ambitieuse et inégalée «Comédie humaine» soutenu par quatre éditeurs et continue à publier : «Ursule Mirouet», «Modeste Mignon», «La Cousine Bette», «Le Cousin Pons»... Le 14 mars 1850, Balzac épouse enfin Mme Hanska mais il tombe gravement malade. Il meurt à Paris le 18 août 1850, et est enterré au Père Lachaise. Victor Hugo prononce l'éloge funèbre.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.