Quatrième de couverture :
Dans Siegfried et le Limousin, j'ai raconté l'histoire d'un Français privé de la mémoire par une blessure reçue à la guerre, rééduqué sous le nom de Siegfried par ceux qui l'ont recueilli dans une nation et des moeurs qui ne sont pas les siennes, et ramené par des amis à son ancienne vie. Cette idée était si dramatique que, comme tous les grands drames, elle a été réalisée depuis par le sort. Je tiens, en ce qui concerne ce sujet, à bien affirmer mon droit de priorité vis-à-vis de la Providence, et je ne pouvais mieux confier ma cause qu'à la Société des Auteurs dramatiques. je suis donc passé du roman au théâtre. Le roman a pour but d'apporter dans chaque coeur de lecteur, à domicile, par une douce pression, un balancement à l'imagination ou à la délectation sentimentale. Ce n'était vraiment pas ce que je cherchais cette fois car j'avais à parler de l'Allemagne, et le mégaphone lui-même n'est pas assez sonore dans ce cas. La question franco-allemande est la seule question grave de l'univers. Tous les autres problèmes relèvent de la finance ou de la calamité.
Présentation de l'éditeur :
L'identité est une chose fragile ; le soldat Forestier qui se réveille, amnésique, dans le camp ennemi sous le nom de Siegfried, en est la preuve. Mais les qualités qui font la valeur d'un individu, elles, sont immuables, elles permettront aux anciens amis de Forestier de retrouver sa trace et de le reconnaître dans Siegfried... Par cette fable de l'homme aux deux patries, contées dans une prose étincelante, Giraudoux exprime qu'il n'existe pas entre les peuples de divergence qui vaille une guerre.
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