Présentation de l'éditeur :
L'introduction de partis politiques dans un mouvement révolutionnaire nous éloigne beaucoup de la simplicité primitive. Les révoltés avaient été, tout d'abord, enivrés par l'idée que leur volonté ne devrait rencontrer aucun obstacle, puisqu'ils étaient le nombre ; il leur semblait évident qu'ils n'auraient qu'à désigner des délégués pour formuler une nouvelle légalité conforme à leurs besoins ; mais voilà qu'ils acceptent la direction d'hommes qui ont d'autres intérêts que les leurs ; ces hommes veulent bien leur rendre service, mais à la condition que les masses leur livreront l'Etat, objet de leur convoitise. Ainsi l'instinct de révolte des pauvres peut servir de base à la formation d'un Etat populaire, formé de bourgeois qui désirent continuer la vie bourgeoise, qui maintiennent les idéologies bourgeoises, mais qui se donnent comme les mandataires du prolétariat.
Présentation de l'éditeur :
Tout en jouant sur l’ambivalence du mot « décomposition » pour mieux flétrir l’orthodoxie envahissante, « La décomposition du Marxisme » n’est absolument pas un texte où Sorel dissèque en croque-mort un corps décomposé au sens de défait, gâté, putréfié et donc condamné; mais, comme l’avaient bien compris les syndicalistes révolutionnaires à l’époque, dans lequel Sorel opère un désassemblage des composantes doctrinales du marxisme et une « épuration » de ce qui paraissait dépassé, et ce au profit des aspects marxiens les plus vivants incarnés, aux yeux de Sorel, par le syndicalisme révolutionnaire.
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