Présentation de l'éditeur :
Extrait:I Les nouveaux maîtres Blaise était assis sur un banc, le menton appuyé dans sa main gauche. Il réfléchissait si profondément qu’il ne pensait pas à mordre dans une tartine de pain et de lait caillé que sa mère lui avait donnée pour son déjeuner. « À quoi penses-tu, mon garçon ? lui dit sa mère. Tu laisses couler à terre ton lait caillé, et ton pain ne sera plus bon. » Blaise Je pensais aux nouveaux maîtres qui vont arriver, maman, et je cherche à deviner s’ils sont bons ou mauvais. Madame Anfry Que tu es nigaud ! Comment veux-tu deviner ce que sont des maîtres que personne de chez nous ne connaît ? Blaise On ne les connaît pas ici, mais les garçons d’écurie qui sont arrivés hier avec les chevaux les connaissent, et ils ne les aiment pas. Madame Anfry Comment sais-tu cela ? Blaise Parce que je les ai entendus causer pendant que je les aidais à arranger leurs harnais ; ils disaient que M. Jules, le fils de M. le comte et de Mme la comtesse, les ferait gronder s’il ne trouvait pas son poney et sa petite voiture prêts à être attelés ;
Biographie de l'auteur :
Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina, née le 1er août 1799 (le 19 juillet du calendrier julien alors en vigueur en Russie) à Saint-Pétersbourg, morte le 9 février 1874 à Paris, est une femme de lettres française d'origine russe. Elle est issue d’une grande famille noble dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d'or et à la famille de Genghis Khan. Son père est le comte Fiodor Rostoptchine (1763-1826), qui a été lieutenant-général d'infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul Ier (parrain de Sophie), puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est la comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple.
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