Présentation de l'éditeur :
Dans ses Histoires naturelles, Jules Renard dessine avec humour et poésie un portrait de la faune et la flore qui l’entourent. Le titre fait d’abord songer à un ouvrage savant, mais le pluriel est là pour nous rappeler que ce sont bien des histoires que l’on nous raconte ; il ne s’agit pas ici de l’œuvre d’un scientifique, mais de celle d’un écrivain au regard singulier, au cœur tendre et à l’esprit vif. Jules Renard observe, et cette observation se teinte tour à tour de bienveillance, d’ironie, de cruauté parfois, de bonté toujours. Ces tableaux vivants évoquent, en creux, le rapport riche et complexe que l’homme entretient avec l’animal...
C’est aussi ce sens aigu de l’observation qui transparaît dans les illustrations de Jean-François Martin, qui s’est inspiré de l’univers de Jules Renard pour nous livrer le sien propre, émouvant et drôle, nostalgique et poétique...
Cet ouvrage repose sur deux principes. L’un littéraire : offrir une porte d’entrée vers notre patrimoine et montrer qu’il peut encore nous toucher, nous interroger, nous inspirer. L’autre graphique : un jeu et un défi pour l’illustrateur – une semaine seulement pour réaliser des images avec une palette limitée à 3 ou 4 couleurs. Ces contraintes obligent à trouver vite l’idée juste, un peu à la manière des dessins de presse.
Quatrième de couverture :
La sauterelle Serait-ce le gendarme des insectes ? Tout le jour, elle saute et s'acharne aux trousses d'invisibles braconniers qu'elle n'attrape jamais. Les plus hautes herbes ne l'arrêtent pas. Rien ne lui fait peur, car elle a des bottes de sept lieues, un cou de taureau, le front génial, le ventre d'une carène, des ailes en celluloïd, des cornes diaboliques et un grand sabre au derrière. Comme on ne peut avoir les vertus d'un gendarme sans les vices, il faut bien le dire, la sauterelle chique. Si je mens, poursuis-la de tes doigts, joue avec elle à quatre coins, et quand tu l'auras saisie, entre deux bonds, sur une feuille de luzerne, observe sa bouche : par ses terribles mandibules, elle sécrète une mousse noire comme du jus de tabac.»
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