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Rome, Naples Et Florence... ISBN 13 : 9781278158143

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9781278158143: Rome, Naples Et Florence...
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Extrait :
Extrait de la préface de Philippe Berthier

Rome sent le chou pourri - et Milan le crottin. Pour Stendhal, la vérité est dans les détails, partout et toujours, mais surtout en voyage. Pourquoi voyager si ce n'est pour s'offrir une fête totale de l'esprit et du corps : limer sa cervelle à celle d'autrui, comme Montaigne, bien sûr, mais aussi se livrer aux surprises, bonnes ou moins bonnes, de la vue, de l'odorat, de l'ouïe, du goût et du toucher ? Et comment écrire ses voyages, sinon sous la forme toute subjective d'un journal de ses sensations ? Le beylisme est culture systématique du moi et revendique les droits imprescriptibles d'un impressionnisme radical. Rome, Naples et Florence théorise son refus de fournir ce qu'on cherche ordinairement dans les guides : Stendhal répudie la description - qui l'assomme - et l'érudition à semelle de plomb, apanage du cicérone, dont la présence a pour effet aussi immédiat qu'immanquable de tuer l'émotion. Son pari est paradoxal : à partir d'un vagabondage résolument soumis aux caprices d'humeurs, de goûts et d'opinions tout personnels, rendre à petites touches, prismatiquement, et en un savant désordre, la réalité polymorphe de l'Italie contemporaine sous toutes ses facettes, dans ses aspects les plus quotidiens comme dans ses grands enjeux sociaux, politiques, religieux et culturels, sans frustrer pour autant les légitimes curiosités du touriste. Certes, il y a des «choses à voir» - et des choses à savoir, pour mieux les voir - et Stendhal, à travers la fiction d'un groupe d'amis qu'il initie, pratique une pédagogie subtile pour amener ses compagnons à l'appréhension et à la compréhension authentique, mais il n'a pas «devoir de voir». Le voyage ne saurait être qu'injustifiable exercice de liberté. L'admiration sur commande signifie la mort de cette expérience intime : la rencontre de cet être unique que je suis avec le chatoyant spectacle du monde.
Notre premier contact avec le pays n'est jamais vierge. Nous avons la tête pleine de récits et d'images qui l'ont précédé. L'Italie commence à Paris : Stendhal conseille de s'approvisionner avant le départ en documents graphiques qui préparent les futures visites. Depuis toujours, c'est sur des gravures qu'il rêve à la peinture. Estampes et lithographies, surtout anglaises, pèchent à Rome, souvent par une fausseté révoltante, mais permettent tout de même à l'oeil de s'éduquer. C'est ainsi qu'avant d'avoir mis les pieds à Florence, Stendhal en est familier et s'y repère parfaitement. Devant des oeuvres très complexes, et étrangères au génie ironique et vaudevillique de la nation française, comme Jugement damier de Michel-Ange à la chapelle Sixtine (qu'en eût dit Voltaire ? S'en serait-il tiré avec un bon mot ?), l'étude préalable de reproductions, fût-ce infidèles, apprivoise l'accès à un univers désorientant. Cette propédeutique, pour reprendre une métaphore stendhalienne, c'est «l'échafaudage de la bâtisse» : on le retire le moment venu, mais il a été indispensable pour construire. La riche, et souvent originale iconographie ici réunie pour scander le parcours du voyageur beyliste fournit un contrepoint a posteriori, et visible, à toutes ces images invisibles qui ont creusé une attente, que la découverte directe confirme, trompe ou déplace. Cette édition est un livre à regarder dans le festonnement entrelacé d'un texte et d'une illustration non servilement illustrative, qui le double souplement, comme on le dit d'un tissu, créant un jeu de libres résonances et de modulations variées, à travers lesquelles se capte quelque chose de l'italianité stendhalienne. Car si, dans l'imaginaire collectif, Stendhal s'est imposé sans nuances, qu'il serait pourtant nécessaire d'apporter, comme l'italolâtre superlatif, le «passeur» d'élection de l'italianisme en France, cette Italie, à laquelle il s'est voué au point de se vouloir Milanese jusque sur son tombeau, est certes un fait ethnographique, constamment comparé aux autres et défini par sa différence - et en ce sens, Rome, Naples et Florence est aussi, a contrario, un livre sur, ou plutôt contre, la France, l'Angleterre, l'Allemagne et les États-Unis - mais aussi et surtout, un fantasme, une invention, une création du désir. Stendhal avait besoin que l'Italie fût telle, et il lui imprime sa marque au point de se l'approprier. Désormais, croirait-on, l'Italie n'a plus d'autre propos que de ressembler à ce que Stendhal en dit. Et nous, en feuilletant l'album de l'Italie de la première moitié du XIXe siècle, d'y quêter un parfum, une lumière, qui, tout autant que d'elle, émanent de lui.
Présentation de l'éditeur :
«Je voudrais, après avoir vu l'Italie, trouver à Naples l'eau du Léthé, tout oublier et puis recommencer le voyage, et passer mes jours ainsi.»

Stendhal

L'Italie était pour Stendhal le pays où son âme pouvait flamboyer librement et exprimer toutes les palettes de ses émotions, de ses sensations, de lui-même. Les femmes milanaises, les premiers opéras de Rossini, Giuditta Pasta, le comte Alfieri, Canova, les vestiges de Pompéi et de Paestum, tous les personnages et les moments de vie captés dans l'instant trouvaient dans les rues de Milan, de Florence, de Bologne ou de Naples, dans les campagnes lombardes, à la lumière de l'Italie, leur pleine intensité.

Cette lumière, cette intensité, cet élan de l'âme, nous avons voulu les traduire en accompagnant ce récit de voyages des peintures romantiques les plus fortes et les plus évocatrices du sentiment de la beauté suprême au coeur duquel Stendhal vibrait.

Diane de Selliers

Un écrivain de génie dont la passion est l'Italie Stendhal offre un magnifique témoignage de l'Italie mythique du XlXe siècle, nourri de sa très vaste culture et d'une sensibilité toujours en éveil.
Nous l'accompagnons au coeur de ses découvertes et des atmosphères qui l'ont si fortement marqué : ambiance feutrée d'une loge à la Scala, brouhaha sur le Ponte Vecchio, calme des jardins de la villa d'Este, douceur du coucher de soleil sur la baie de Naples...

«Le Grand Tour» : l'attrait des artistes pour l'Italie

À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, il est de bon ton d'aller en Italie faire «le Grand Tour», itinéraire touristique et culturel. Les artistes de l'Europe entière sillonnent le pays, palette à la main, à la découverte des chefs-d 'oeuvre de l'art italien et de la peinture «de plein air».
Nous avons sélectionné cent cinquante-trois oeuvres parmi les plus vivantes et les plus proches du regard de Stendhal. A côté de peintres célèbres tels que Corot, Delacroix, Turner ou Ingres, sont présents d'autres artistes, moins connus mais tout aussi remarquables, comme François-Xavier Fabre, Hubert et Léopold Robert ou encore les Italiens Caffi et Basoli.

La rencontre sublime de Stendhal et des peintres romantiques

Une explosion de lumières et de couleurs permet au lecteur de vivre ce voyage le coeur empli d'une «émotion de curiosité que rien ne peut arrêter». Les oeuvres et le texte entrent en résonance, renforçant ainsi la magie et la puissance de l'évocation, célébrant l'arte di godere - l'art, combien délicat, d'avoir du plaisir.

Une découverte magistrale de l'Italie telle qu'elle était à l'époque de Stendhal et telle qu'elle est encore aujourd'hui pour tous les amateurs d'art et de beauté.

Plus qu'un beau livre, un livre de plaisir. Les amoureux de l'Italie auront la chance de savourer ces merveilleuses pages de pur bonheur éditorial.
Daniel Couty, Le Monde

Par la grâce - il faudrait appeler cela de la magie - d'un éditeur inspiré, le voyage reprend. Ce livre se lit comme un reportage issu du xix' siècle. On voudrait que le spectacle ne s'arrête jamais.
Pierre-Jean Rémy, Le Figaro littéraire

Diane de Selliers a eu l'excellence idée de compléter le texte stendhalien par des peintures de ses contemporains qui, à leur tour, découvraient les mêmes paysages... Pour se faire plaisir, ce livre est sans doute ce que l'on peut faire de mieux.
Frédéric Vitoux, Le Nouvel Observateur

M'étonnent et me ravissent de si admirables entreprises d'édition.
Maurice Nadeau, La Quinzaine littéraire

Le choix des tableaux et leur mise en page donnent à cet ouvrage unique un caractère exceptionnel.
Edith Serero, Paris Match

Plus de 150 peintures romantiques du début du XIXe siècle.

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  • ÉditeurNabu Press
  • Date d'édition2012
  • ISBN 10 1278158146
  • ISBN 13 9781278158143
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages446
  • Evaluation vendeur

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