Initialement prévu comme le dernier volet d’une trilogie consacrée à la révolution française, le livre se situe aux heures les plus noires du soulèvement populaire : la Terreur.
La Convention a « abdiqué » après un bain de sang orchestré par les girondins et comme emportés par une folie meurtrière, les vainqueurs - Danton et Robespierre – vont s’affronter à mort.
Victor Hugo place son décors en Vendée où les royalistes tentent un dernier coup de dés. La flotte révolutionnaire traque sans merci une frégate, la Claymore. A son bord le marquis de Lantenac qui doit prendre la tête de la révolte contre-révolutionnaire. Au tout dernier instant, le royaliste parvient à rejoindre le rivage...
Au travers de ses personnages, Victor Hugo ne se contente pas d’un simple affrontement entre les valeurs de l’ancien régime et celles de la révolution. Profondément républicain, il dépeint brillamment l’émergence de cet idéal souillé par des âmes noires et inflexibles.
Sommaire détaillé en fin de volume.
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Dans la production littéraire prodigieuse de Victor Hugo,
Quatre-vingt-treize est la dernière œuvre de l'exil, une vaste fresque historique publiée en 1874, entre la première édition des
Châtiments et la dernière série de
La Légende des siècles. C'est donc une œuvre de la maturité, celle d'un homme éprouvé, fort de ses combats, de ses engagements, de sa réputation, au sommet de sa puissance dramatique.
Comme son titre l'indique, Quatre-vingt-treize est l'épopée de la Révolution française, racontée à travers trois personnages symboliques : un vieil aristocrate, le marquis de Lantenac, son neveu, Gauvain, un noble rattaché aux humbles, et un homme du peuple, Cimourdain, père adoptif de Gauvain. C'est donc les liens familiaux qui unissent ses personnages avant de les voir plonger dans la tourmente des événements, et lutter les uns contre les autres. Soit par convictions de rang et de classe, soit par raison, soit encore pour un idéal. Dans l'effervescence des actes sanguinaires, seul le peuple, consciemment ou inconsciemment, semble s'imposer en héros. Résonnant comme en écho aux turbulences de la Commune, l'œuvre délivre les préoccupations sociales et humanistes d'Hugo, son idée de la fatalité, dans une imposante lutte entre le bien et le mal. --Céline Darner