Extrait :
(Bouvard entre en portant de gros sacs)
Bouvard : Nous y voilà... Tu viens ?
(Il dépose les sacs. Pécuchet traîne une malle)
Pécuchet : J'arrive.... Waaaaah !
Bouvard : On y est enfin ! Comment trouves-tu... ?
Pécuchet : Magnifique, magique, divin... Enfin je peux respirer et les oublier !
Bouvard : Oublier quoi ? (Pécuchet lui parle à l'oreille en montrant la malle) Comment ? Tu portes encore ces horreurs ?
Pécuchet : Non non, je te jure, je les ai abandonnées il y a longtemps, un peu après notre rencontre. Sur tes conseils d'ailleurs.
Bouvard : Il faisait plus de 300 le long du canal Saint-Martin, tu étais habillé comme en hiver.
(Ils commencent à déballer. Pécuchet sort deux ou trois crucifix ; il en place un bien en vue puis cherche les endroits où mettre les autres. Finalement, il les enferme et continue. Bouvard sort un cadre avec un personnage qui lui ressemble vaguement)
Pécuchet : Je ne sais plus. Mais le principal fut de se rencontrer... non ?
Bouvard : Bien sûr !
Quatrième de couverture :
«Bouvard et Pécuchet est une Odyssée.La littérature (profane - c'est-à-dire la vraie) commence avec Homère (déjà grand sceptique) et toute grande œuvre est soit une Iliade soit une Odyssée, les odyssées étant beaucoup plus nombreuses que les iliades : le Satiricon, La Divine Comédie, Pantagruel, Don Quichotte, et naturellement Ulysse (où l'on reconnaît d'ailleurs l'influence directe de Bouvard et Pécuchet) sont des odyssées, c'est-à-dire des récits de temps pleins. Les iliades sont au contraire des recherches du temps perdu : devant Troie, sur une île déserte ou chez les Guermantes.»Raymond Queneau.
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