Présentation de l'éditeur :
Résumé Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor. Son amour avec Élodie, la fille de Jean Blaise, son marchand d'estampes, accentuera l'aspect paradoxal de la montée d'une cruauté inspirée par des idées politiques a priori généreuses chez ce garçon médiocre que tout dispose à la gentillesse sinon à la faiblesse. Justifiant cette danse de la guillotine par le combat contre le complot visant à réduire à néant les acquis de la Révolution, au milieu de la tourmente révolutionnaire qui traverse Paris, toujours avide de justice, Gamelin finit par trahir ses propres principes en votant la mort du « ci-devant » Jacques Maubel, qu'il prend pour son rival. Élodie, qui avant Évariste, a cédé à « un petit clerc de procureur très joli garçon » (devenu le dragon Henry, révolutionnaire par opportunisme, autre personnage du roman), lui a raconté qu'elle avait été séduite par un jeune aristocrate, et sur de simples présomptions, Gamelin se convainc qu'il s'agit de Maubel. Il finit par être lui-même « placé sur l’estrade qu’il avait tant de fois vue chargée d’accusés, où s’étaient assises tour à tour tant de victimes illustres ou obscures » et guillotiné. Il meurt au milieu des injures du peuple, en regrettant d'avoir été trop faible... Le personnage de Maurice Brotteaux est très intéressant. Sans être réactionnaire, cet ancien noble se rend bien compte des problèmes que traverse la Révolution en cette période et trouve ces accusations injustifiées. On peut penser que ce personnage incarne le point de vue de l’auteur. Anatole France, pour l'état civil François Anatole Thibault, né le 16 avril 1844 à Paris et mort le 12 octobre 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire), est un écrivain français, considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires. Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle. Il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en 1921. Il est issu d’une famille modeste originaire du Maine-et-Loire: son père, François Noël Thibault, dit Noël France,quai Malaquais né le 4 nivôse an XIV (25 décembre 1805) à Luigné, dans le canton de Thouarcé, a quitté son village en 1825 pour entrer dans l'armée. Sous-officier légitimiste, il démissionne au lendemain de la Révolution de 1830. Il se marie le 29 février 1840 avec Antoinette Gallas à la mairie du 4e arrondissement de Paris. La même année, il devient propriétaire d'une librairie sise 6, rue de l'Oratoire du Louvre.
Biographie de l'auteur :
Il est issu d’une famille modeste originaire du Maine-et-Loire : son père, François Noël Thibault, dit Noël France, né le 4 nivôse an XIV (25 décembre 1805) à Luigné, dans le canton de Thouarcé, a quitté son village en 1825 pour entrer dans l'armée. Sous-officier légitimiste, il démissionne au lendemain de la Révolution de 1830. Il se marie le 29 février 1840 avec Antoinette Gallas à la mairie du 4e arrondissement de Paris. La même année, il devient propriétaire d'une librairie sise 6, rue de l'Oratoire du Louvre. Il tient ensuite une librairie quai Malaquais (no 19), d’abord nommée Librairie France-Thibault, puis France tout court, spécialisée dans les ouvrages et documents sur la Révolution française, fréquentée par de nombreux écrivains et érudits, comme les frères Goncourt. Il s'installera en 1853 quai Voltaire (no 9) . François Anatole naît quai Malaquais en 1844. Élevé dans la bibliothèque paternelle, Anatole en garda le goût des livres et de l’érudition, ainsi qu’une connaissance intime de la période révolutionnaire, arrière-plan de plusieurs de ses romans et nouvelles, dont Les dieux ont soif qui est considéré comme son chef-d’œuvre. De 1844 à 1853, il habita l'hôtel particulier du 15 quai Malaquais. De 1853 à 1862, France fait ses études à l’institution Sainte-Marie et au collège Stanislas. Il souffre d’être pauvre dans un milieu riche mais il est remarqué pour ses compositions, dont La Légende de sainte Radegonde qui sera éditée par la librairie France et publiée en revue. Il obtient son baccalauréat le 5 novembre 1864. À partir du début des années 1860, il travaille pour diverses libraires et revues, mais refuse de prendre la suite de son père, qui juge très négativement les « barbouillages » de son fils. Sa carrière littéraire commence par la poésie ; amoureux de l’actrice Élise Devoyod, il lui dédie quelques poèmes, mais elle le repoussera en 1866.
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