Revue de presse :
Ouvrez ce livre magique, magnifiquement illustré, votre bibliothèque l'attendait, il resurgit du fond des âges (Ve siècle avant notre ère), et, sans une ride, il vous montre clairement l'essentiel. Au moins, c'est net : «La guerre repose sur le mensonge.» «Grande affaire des nations, elle est le lieu où se décident la vie ou la mort, elle est la voie de la survie ou de la disparition, on ne saurait donc la traiter à la légère.» Ce «Sun Tzu» (ou Sun Zi) est le plus ancien traité de stratégie connu. Où était le monde occidental à l'époque ? Vous auriez avantage à relire «l'Iliade» et «l'Odyssée»...
«L'Art de la guerre» a été dix mille fois lu et relu, il le reste, sauf par les intellectuels enfermés dans leurs préjugés. C'est un livre immoral (comme Machiavel, après tout), mais d'une éthique très stricte. (Philippe Sollers - Le Nouvel Observateur du 9 décembre 2010)
Beaucoup de dirigeants de ce monde ont considéré L'Art de la guerre comme leur livre de chevet. L'ont-ils parcouru dans le dessein d'atteindre la sagesse que prônait Maître Sun ?...
Les illustrations proposées par Alain Thote comblent le lecteur, le promènent loin, dans des époques reculées, l'aident à entrer dans une culture à la fois dense, riche et complexe. Beaucoup sont rares, voire inédites et viennent des quatre coins du monde...
Un livre vers lequel revenir lorsqu'une part de notre humanisme se volatilise... (Alain Mabanckou - Le Figaro du 16 décembre 2010)
Extrait :
Extrait de l'introduction
En 1772, le père Joseph-Marie Amiot, membre de la mission jésuite en Chine, fait publier à Paris un ouvrage intitulé Art militaire des Chinois, et sous-titré Recueil d'anciens traités sur la guerre composés avant l'ère chrétienne par différents généraux chinois. Ouvrages sur lesquels les aspirants aux grades militaires sont obligés de subir leurs examens.
Le livre sera plus succinctement dénommé Les Treize Articles, et est la traduction d'un vieux traité que le jésuite a découvert à Pékin : L'Art de la guerre, de Sun Tzu. À Paris, la Chine, où l'Église envoie des missions d'évangélisateurs, est à la mode. C'est d'ailleurs à la demande du ministre de Louis XVI Bertin qu'Amiot s'est lancé dans l'entreprise. La presse fait bon accueil à ce traité de stratégie autant en raison de son contenu que parce qu'il vient d'un Orient dont la découverte fascine les artistes et les philosophes. Il est distribué dans les académies militaires, et réédité en 1782 dans une anthologie sur la Chine. Napoléon Bonaparte, alors jeune officier, l'aurait lu... Si c'est bien le cas, il n'en a pas pour autant retenu toutes les leçons. Amiot meurt à Pékin en 1794 - dans l'oubli, comme son Art de la guerre.
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