Présentation de l'éditeur :
Extrait : La Mission française de Péking, jadis si florissante sous les premiers empereurs de la dynastie tartare-mandchoue, avait été désolée et presque détruite par les nombreuses persécutions de Kia-King. Les Missionnaires avaient été chassés ou mis à mort ; et en ce temps l’Europe était dans de trop grandes agitations, pour qu'on pût aller au secours de ces chrétientés lointaines. Longtemps elles furent presque abandonnées ; aussi, quand les Lazaristes français reparurent à Péking, ils ne trouvèrent plus que débris et ruines. Grand nombre de chrétiens, pour se soustraire aux poursuites de l'autorité chinoise, avaient passé la grande muraille, et étaient allés demander aux déserts de la Tartarie un peu de paix et de liberté, vivant çà et là de quelques coins de terre que les Mongols leur permettaient de cultiver. A force de persévérance, les Missionnaires finirent par réunir ces chrétiens dispersés, se fixèrent au milieu d'eux, et dirigèrent de là l'ancienne Mission de Péking, confiée immédiatement aux soins de quelques Lazaristes chinois. Les Missionnaires français n'auraient pu sans imprudence, s'établir comme autrefois au sein de la capitale de l'Empire. Leur présence eût compromis l'avenir de cette Mission à peine renaissante.
Biographie de l'auteur :
Régis Évariste Huc ou plus simplement Évariste Huc (né le 1er juin 1813 à Caylus (Tarn-et-Garonne) - mort le 27 mars 1860 à Paris 7e) est un religieux français de l'ordre des Lazaristes, qui fut missionnaire en Chine au XIXe siècle. Il effectue des missions d'exploration à travers la Chine, la Mongolie (Tartarie) jusqu'au Tibet en 1844-1846, dont il rend compte dans un livre, publié pour la première fois en 1850. Depuis les voyages de l'Anglais Thomas Manning[1] au Tibet (1811-1812)[2], aucun Européen n'avait visité Lhassa. Les récits du père Huc vont stimuler l'intérêt des Européens pour l'Asie centrale et ouvrir la voie aux études asiatiques. Né à Caylus (Tarn et Garonne) d'une famille originaire de Martinique, il fait ses études au petit séminaire de Toulouse. Ayant ressenti l'appel à une vocation missionnaire, il se rend à Paris en 1837 afin d'entrer dans la Congrégation des Lazaristes. Après deux ans, il prononce ses voeux et est ordonné en février 1839.
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