Biographie de l'auteur :
1802 - 1885. Fils d'un général de l'Empire, il est d'abord un poète classique et monarchiste (Odes, 1822). Mais la publication de la Préface de son drame historique Cromwell (1827) et des Orientales (1829), puis la représentation d'Hernani font de lui la meilleure incarnation du romantisme en poésie (les Feuilles d'automne, 1831 ; les Chants du crépuscule, 1835 ; les Voix intérieures, 1837 ; les Rayons et les Ombres, 1840), au théâtre (Marion de Lorme, 1831 ; Le roi s'amuse, 1832 ; Marie Tudor, 1833 ; Ruy Blas, 1838) et dans ses romans historiques (Notre-Dame de Paris, 1831), tandis qu'il évolue vers les idées libérales et le culte napoléonien. Après l'échec de sa trilogie dramatique des Burgraves (1843) et la mort de sa fille Léopoldine, il se consacre à la politique (il est pair de France en 1845). Député en 1848, il s'exile à Jersey, puis à Guernesey, après le coup d'État du 2 décembre 1851. C'est alors qu'il donne les poèmes satiriques des Châtiments (1853), dirigés contre Napoléon III, le recueil lyrique des Contemplations (1856), histoire de l'âme du poète dédiée à Léopoldine, l'épopée de la Légende des siècles (édition définitive : 1883), ainsi que des romans (les Misérables ; les Travailleurs de la mer, 1866 ; l'Homme qui rit, 1869). Rentré en France en 1870, partisan des idées républicaines, il est un personnage honoré et officiel, et, à sa mort, ses cendres sont transférées au Panthéon. - Son oeuvre dessiné (sépia, encre de Chine) est d'un visionnaire. (Académie française.)
Quatrième de couverture :
Victor Hugo a vingt-six ans quand il écrit, en deux mois et demi, Le Dernier Jour d'un Condamné, roman qui constitue sans doute le réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort.Nous ne saurons pas qui est le Condamné, nous ne saurons rien du crime qu'il a commis. Car le propos de l'auteur n'est pas d'entrer dans un débat mais d'exhiber l'horreur et l'absurdité de la situation dans laquelle se trouve n'importe quel homme à qui l'on va trancher le cou dans quelques heures.Ce roman - aux accents souvent étrangement modernes - a une telle puissance de suggestion que le lecteur finit par s'identifier au narrateur dont il partage tour à tour l'angoisse et les vaines espérances. Jusqu'aux dernières lignes du livre, le génie de Victor Hugo nous fait participer à une attente effarée : celle du bruit grinçant que fera le couperet se précipitant dans les rails de la guillotine.Quiconque aura lu ce livre n'oubliera plus jamais cette saisissante leçon d'écriture et d'humanité.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.