Dans ce livre le narrateur raconte sa folie et la terreur qu'il subissait. Le Horla, un être surhumain, le terrasse chaque nuit et lui boit sa vie. Cette folie le conduira à de nombreuses actions toutes plus insensées les unes que les autres. Il en viendra même à mettre le feu à sa maison et laissera brûler vif ses domestiques. Le narrateur parle à la première personne du singulier et l'on peut très bien imaginer ce livre comme un journal intime. Maupassant souffrait de troubles, notamment l'impression de se voir à l'extérieur de lui, ou l'impression qu'il était étranger à la personne qu'il voyait dans le miroir. En fait le Horla est l'aboutissement d'une série de conte qui partent d'un sentiment de double puis à un être surnaturel. Le héros habite dans un château au bord de Seine mais il va de temps en temps à Paris ou Rouen pour se distraire. Ce roman se passe en mai-juin-juillet et septembre. L'intrigue dure environ quatre mois.
Le narrateur mène une vie tranquille dans sa maison au bord de la Seine, en Normandie, lorsque d'étranges phénomènes commencent à se produire. C'est la carafe d'eau sur sa table de nuit qui est bue, des objets qui disparaissent ou se brisent, une fleur cueillie par une main invisible... Peu à peu, le narrateur acquiert la certitude qu'un être surnaturel et immatériel vit chez lui, se nourrit de ses provisions. Pire encore, cet être, qu'il baptise le Horla, a tout pouvoir sur lui, un pouvoir grandissant... S'il quitte sa maison, ce pouvoir disparaît ; mais bientôt, il ne peut plus sortir de chez lui, il est prisonnier. D'où vient cet esprit ? Du Horla ou de l'homme, l'un des deux doit périr.
Le Horla comme les contes fantastiques écrits par Maupassant à la fin de sa vie, alors qu'il sombrait dans la folie, joue délicieusement avec nos nerfs en traitant de thèmes très actuels comme l'angoisse, la hantise du suicide, la peur de l'invisible. --Céline Darner