Articles liés à Nous arrêterons le soleil

Nous arrêterons le soleil - Couverture souple

 
9782020380898: Nous arrêterons le soleil
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
 
 
Hard to find

Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.

Extrait :
Il s’est trouvé, au début du siècle qui vient de s’écouler, un groupe de gens en Europe pour entendre résonner une voix antique qui s’élevait à nouveau, un appel ancien qui avait erré déjà le long des plaines et des reliefs et les convoquait une nouvelle fois. Ce n’était pas la voix désespérée qui avait chuchoté à travers forêts et broussailles la mort du grand Pan ; ni le chuchotis fielleux et doux de la promesse éternelle, du salut dans l’au-delà et de la résignation dans le séjour terrestre. Cette voix-là disait autre chose et, si antique qu’elle fût, elle apparaissait dans la gloire de l’aurore, elle avait pris les habits (et peut-être la nature, car les choses restent en suspens à cet égard) de la lumineuse nouveauté.
C’était un appel joyeux et terrible, exultant et sans merci, qui ordonnait aux partisans de se lever. Dans les villages au fond de montagnes fermées il fut entendu, et dans les grandes villes charbonneuses. Il courut sur toutes les côtes, pénétra dans chaque port. Il rôda partout sur la vieille terre, sur les plaines qui avaient vu s’affronter le chaos des peuples d’où allaient surgir les hommes du XXe siècle. Des Juifs apatrides se relevèrent des décombres de l’Autriche-Hongrie, où de nouvelles élites piaffaient de toutes leurs capacités inemployées et portaient bien haut l’idée de nation. Des hommes en col cassé tressaillirent au fond des bureaux de l’Empire russe, parmi les dossiers innombrables et les rapports de police.
Diverses couches sociales tirèrent des conclusions des murs ensanglantés de 1916, où l’on avait fusillé les paysans rebellés contre leurs généraux et le charnier où ils les avaient poussés. Dans la mine, les hommes prêtèrent l’oreille, entre les grands souffles de respirations épuisées et le martèlement des pics.
L’appel fut entendu même chez les paysans, qui regardèrent la terre du maître et pensèrent qu’il n’était que justice, après tant de siècles, qu’elle leur revînt enfin. Tous ceux-là écoutaient, frémissants, en attente d’ils ne savaient trop quoi encore, d’une aube, d’un espoir, comme ce vent du soir qui souffle parfois et nous invite au voyage. La voix exultante et féroce résonnait partout, ceux qui l’entendaient se tenaient prêts.
Quatrième de couverture :
"Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil", proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde. En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. À Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jiri Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire. C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, la diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS. Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, tes membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jiri Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux.

Nous arrêterons le soleil est d'abord un roman du temps : le temps mythique de l'enfance, le temps des villes d'eau de la Mitteleuropa, le temps rêvé des communistes, tombé, avec le mur de Berlin, un soir de novembre 1989.

Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.

  • ÉditeurSeuil
  • Date d'édition2002
  • ISBN 10 2020380897
  • ISBN 13 9782020380898
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages439
  • Evaluation vendeur
EUR 20,30

Autre devise

Frais de port : EUR 17,43
De France vers Etats-Unis

Destinations, frais et délais

Ajouter au panier

Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks

Image d'archives

Bouillot, Françoise
Edité par SEUIL (2002)
ISBN 10 : 2020380897 ISBN 13 : 9782020380898
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 4
Vendeur :
Gallix
(Gif sur Yvette, France)
Evaluation vendeur

Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782020380898

Plus d'informations sur ce vendeur | Contacter le vendeur

Acheter neuf
EUR 20,30
Autre devise

Ajouter au panier

Frais de port : EUR 17,43
De France vers Etats-Unis
Destinations, frais et délais
Image d'archives

Bouillot, Françoise
Edité par Éd. du Seuil (2002)
ISBN 10 : 2020380897 ISBN 13 : 9782020380898
Neuf Paperback Quantité disponible : > 20
Evaluation vendeur

Description du livre Paperback. Etat : NEUF. «Si le soleil est bourgeois, nous arrêterons le soleil», proclamaient les bolcheviks vainqueurs, en se lançant à la conquête du monde.En 1987, la fin de l'aventure est proche, mais les Tchécoslovaques, épuisés par vingt ans de normalisation, ne l'imaginent pas encore. A Karlovy-Vary, qui fut autrefois Karlsbad, un festival de cinéma réunit Jirí Serecka, cinéaste qui n'a plus le droit de filmer, et son ami français Charles Bragat, un producteur fauché qui aide les dissidents depuis plusieurs années. Autour d'eux, il y a des Russes, chers camarades et colonisateurs, des gens de l'Est, hésitant entre révolte et nécessité de survivre, de vieux routiers du stalinisme, un étrange Américain qui dirige le casino, des policiers et des touristes allemands, futurs vainqueurs de l'affaire.C'est le moment où Alice Ferrier, fille de communistes qui croit avoir oublié ses origines, vient les rejoindre. Elle passe à l'Est pour la première fois. Elle consent enfin à se souvenir : le temps heureux des communistes dans les années cinquante, les chambres de bonne, la diffusion de L'Huma, les bombes de l'OAS.Dans ce monde du soupçon où chacun subit et pratique le secret, la manipulation et le mensonge, le lien le plus puissant reste celui qui unit, comme les Atrides, les membres de la famille communiste. Ils ont beau s'affronter, Alice Ferrier, fille de communistes parisiens, Jean Boursier, son ami d'enfance, devenu permanent et marié à une Russe, Jirí Serecka, fils d'un dirigeant du Parti qui a participé aux purges, partagent une histoire commune. Leur culpabilité, leur nostalgie et leur absence d'innocence n'appartiennent qu'à eux. - Nombre de page(s) : 439 p. - Poids : 0g - Langue : fre - Genre : Littérature française Romans Nouvelles Correspondance. N° de réf. du vendeur N9782020380898

Plus d'informations sur ce vendeur | Contacter le vendeur

Acheter neuf
EUR 20,30
Autre devise

Ajouter au panier

Frais de port : EUR 45
De France vers Etats-Unis
Destinations, frais et délais