Revue de presse :
L’environnement a fait une apparition récente dans les études économiques. Certes, il en était question et Marx lui-même se préoccupait des ressources naturelles. Mais l’essentiel de la théorie économique était consacré à l’optimisation des acteurs de production et de vente. Les études menées prenaient la nature comme une donnée, à la limite comme un invariant, qui n’entrait pas en compte dans la comptabilité, ni celle des entreprises, ni celles des nations.
Désormais, on prend conscience des coûts externes économiques et on s’interroge sur la manière de les intégrer dans les comptes. L’économie de l’environnement puise ses fondements dans la théorie, déjà ancienne, des effets externes et des biens publics. Elle s’oriente de plus en plus vers l’analyse des coûts (avantages des politiques de prises en compte des facteurs écologiques).
Le champ des études est considérable puisqu’il couvre aussi bien les conditions de fonctionnement du marché (à armes égales pour tous), que la fiscalité, les évaluations relatives au capital ou la manière dont seront jugées les entreprises lorsque les marchés financiers auront intégrés les notions de développement durable, ce qui se fait progressivement.
Annie Vallée, qui a déjà consacré des ouvrages aux systèmes fiscaux, s’est lancée dans un travail sérieux et lisible sur les analyses de l’économie de l’environnement, la pratique des politiques et les débats actuels sur les normes de pollution, les éco-taxes, les marchés des permis d’émissions négociables et l’évaluation financière des atteintes à l’environnement. -- Michel Drancourt -- Futuribles
Présentation de l'éditeur :
Pollution, épuisement des ressources naturelles, effet de serre, changement climatique, déforestation, recul de la biodiversité... Depuis les années 1970, les préoccupations environnementales ont envahi le débat public et réveillé l'intérêt de la science économique pour la relation entre les activités humaines et la nature. Ainsi s'est constitué une " économie de l'environnement ". Elle puise ses fondements dans la théorie ancienne des effets externes et des biens publics (développée au début du XXe siècle) et débouche aujourd'hui sur les analyses coûts-avantages des régulations inscrites dans le protocole de Kyoto. Elle constitue aussi une dimension essentielle de la recherche d'un " développement durable ".
Cet ouvrage propose une synthèse de cette jeune discipline et aborde à fois les analyses théoriques, la pratique des politiques d'environnement, et les débats contemporains sur les normes de pollution, les éco-taxes, les marchés de permis de polluer négociables.
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