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"Relire mes vieux journaux intimes est à la fois une source de révélations et de chocs. Je n'arrive pas à voir un lien entre cet écolier et l'homme que je suis aujourd'hui. Quel type morose, mélancolique, troublé j'étais. Ce n'était pas moi, si ?" Logan Gonzago Mountstuart aura la vie incroyable que sous-entend l'originalité de son nom. De cette vie qui traverse "le siècle des grands abattoirs", William Boyd nous propose l'inventaire quasi exhaustif, choisissant pour ce huitième roman la mise en abîme parfaite : un écrivain présentant le journal intime d'un autre écrivain. Ainsi, le journal des aventures humaines de Logan débute le 10 décembre 1923 pour s'achever au cours de l'année 1991, fait de plus ou moins brefs chapitres d'une vie mouvementée, le tout assorti de notes historiques et d'un index. Le parti pris de certains écrivains, avec un tel sujet, aurait peut-être été de choisir une vie de platitude pour son personnage. William Boyd n'en fait rien et réaffirme ses talents de conteur : mêlant fiction et réalité, Logan Mountstuart vivra, dans le désordre, une éducation à Oxford, l'expérience de l'écriture, l'ascension et le déclin, la guerre d'Espagne, l'amitié, la Seconde Guerre mondiale, l'enferment, l'amour, les mouvements d'extrême gauche des années soixante-dix, le désamour, le sexe et la mort. Il croisera Picasso, le duc de Windsor, Virginia Woolf, Hemingway, Joyce et bien d'autres, réels ou fictifs. Une vie racontée par lui-même, sans complaisance, toute entière aspirée par ce désir d'une trace du vécu.
Cet effort de mémoire, William Boyd nous le raconte sans emphase, évitant le piège de l'exercice de style, n'écartant pas l'ingénieux procédé de l'ellipse ou de l'oubli (ah, la mémoire !). La vérité documentaire de son roman nous attache au cœur son rédacteur et les êtres qu'ils croisent. On en vient alors à penser qu'à travers l'être humain qui s'offre en confession dans ce livre, c'est l'humanité, cette fibre de nous-même, que William Boyd expose, toute nue, avec beaucoup de talent. --Hector Chavez
Quatrième de couverture :
Né d'une mère uruguayenne et d'un père anglais, l'écrivain et critique Logan Mountstuart (1906-1991), héros du huitième roman de William Boyd, est, à en croire son géniteur, un curieux personnage dont la réussite a consisté à se trouver là où il le fallait quand il le fallait durant la majeure partie du XXe siècle. Collégien précoce, dévoré d'ambition à Oxford, il connaît le succès littéraire à vingt-cinq ans, troque son aristocrate d'épouse contre le vrai grand auteur. Dès lors, sa vie prend des allures de montagnes russes : la guerre civile en Espagne, le conflit mondial dans les renseignements sous la houlette de jan Fleming, la prison pour espionnage en Suisse, les milieux d'art new-yorkais, les tragédies familiales, la déchéance, la pauvreté, l'oubli, avant la fin presque paisible dans le sud de la France. Les bonheurs simples comme les chagrins ravageurs, les multiples rencontres, de Hemingway à Picasso, du duc de Windsor et sa redoutable duchesse à la non moins vengeresse Virginia Woolf, toute cette vie exubérante, LMS nous la livre par 1e truchement de ses carnets intimes rédigés pendant sept décennies. Une fausse autobiographie ? Un journal fictif ? Plutôt un roman magnifique de vraisemblance où l'auteur prête sa voix à son héros avec une virtuosité de ventriloque et se plaît à mêler la réalité et l'invention, pour le plus grand plaisir du lecteur.
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