Présentation de l'éditeur :
" Enfant, j'ai adoré mon père. Adolescente, je l'ai détesté. Parce qu'il était harki, parce qu'il a soutenu l'armée française pendant la guerre d'Algérie, j'ai longtemps cru que mon père était un traître. Il n'a jamais nié. Il ne m'a jamais rien dit. Devant son silence, j'ai décidé de partir sur les traces d'un fellah et d'une bergère, mes parents, dont la vie a basculé un matin de juin 1962. Quarante ans après, j'ai refait leur parcours dans les camps où la France les a parqués : leur passé et mon présent se sont tissés, noués, intimement mêlés. Ces pages sont leur histoire et ma quête. Dans ce voyage au bout de la honte, j'ai découvert une horrible machinerie d'exclusion sociale et de désintégration humaine. Et puis, j'ai traversé la Méditerranée. En Algérie, j'ai poursuivi ma quête, dans une région en guerre contre l'islamisme, j'ai retrouvé des membres de ma famille et le village de mes parents qu'ils n'ont jamais revu. Là-bas, j'ai compris qui étaient vraiment les harkis, leur rôle clans la guerre d'Algérie, leurs tiraillements, leurs secrets aussi. J'ai enfin percé le silence qui pèse sur cette histoire. J'ai su, alors, pourquoi j'avais écrit ce livre : pour parler à mon père. " D
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Dalila Kerchouche, fille de harki, aujourd’hui jeune journaliste à L’Express, s’est sans cesse interrogée sur les raisons qui ont poussé son père, paysan des montagnes de Chlef, à choisir le camp des Français dans le conflit algérien. Pour répondre à ces interrogations, elle a mené son enquête à travers l’épaisse chape de plomb qui recouvre encore l’histoire des supplétifs musulmans de l’armée française. Entre le petit « h » comme honte et le « H » comme honneur, qui scellent le premier et le dernier chapitre, Dalila raconte, pas à pas, sa propre découverte de l’histoire de ses parents, et, avec elle, celle de toute une communauté. Marseille, Bourg-Lastic, Rivesaltes, La Loubière, Roussillon-en-Morvan, Mouans-Sartoux, Biais sont les tristes étapes où elle vécut, douze ans durant, avec sa famille. Le respect du cheminement de ses parents donne force au livre. Au sortir de chaque campement, l’auteur nous livre ses impressions et ses émotions : un récit composé d’allers-retours entre autobiographie et narration de la vie de ses parents. Son chemin l’amène finalement en Algérie, pour y mener à bien ce qu’elle appelle sa "quête harkéologique". Là, elle découvre sa famille algérienne et le secret de son père...
On retrouve Dalila Kerchouche dans Destins de harkis. Aux racines d’un exil, en collaboration avec le photographe Stéphane Gladieu. Deux ouvrages à découvrir pour en savoir un peu plus sur l’histoire des harkis. --Franck Mimar
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