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Extrait :
Avant-propos
Un courant artistique, pictural plus précisément, se détermine par ce qui l'identifie comme par ce qui le distingue. Pour réduire l'histoire de la peinture du deuxième millénaire chrétien à une cinquantaine de courants, il faut en premier lieu que ces derniers se démarquent par leur fécondité au moins autant que par leur originalité. Il faut que, dans leur solitude, ils aient apporté quelque chose d'irremplaçable et d'incontestable à l'édifice commun de la peinture mondiale. Cela contraint l'historien à accepter, d'une part, l'inégalité de leur répartition dans le temps, d'autre part, une disparité inévitable dans leurs évaluations respectives.
A vrai dire, ces deux conséquences - inégalité dans la trame chronologique et disproportion dans l'importance historique -sont étroitement imbriquées, l'évaluation d'un courant plastique étant d'autant plus aisée à établir que ce dernier est éloigné dans le temps. Ainsi verra-t-on les labels "roman" et "gothique" couvrir sans inconvénient cinq siècles de création médiévale, dans le même temps que le seul XXe siècle regroupe une trentaine de courants, eux-mêmes synthèses de plusieurs sous-courants ! En regard, "Renaissance", "baroque" ou "classicisme" renvoient, du XVIe au XVIIIe siècle, à des périodes et à des aires d'une ampleur considérable, mais déjà l'on voit, avec le "caravagisme" ou le "rococo" par exemple, surgir des courants autonomes dont l'apport, certes moindre, est d'une singularité irréductible à tout modèle extérieur ou antérieur.
Ce phénomène ne fait que s'accentuer au XIXe siècle ; autour des grands axes déterminés par l'histoire de la peinture européenne (néoclassicisme, romantisme, réalisme, symbolisme, impressionnisme, voire expressionnisme naissant), gravitent nombre d'autres courants, voisins, parfois parents, mais inédits, autonomes... de l'orientalisme à l'Art Nouveau, de l'éclectisme au pompiérisme en passant par l'école de Barbizon, les Nazaréens, les Préraphaélites, le néo-impressionnisme, le nabisme ou encore l'école de Pont-Aven. Là encore, il est aisé de vérifier que tous ont apporté quelque chose d'unique dans l'histoire de la peinture, en dépit de leur disparité et de leur apparente hétérogénéité.
La première moitié du XXe siècle ne rompt pas fondamentalement avec ce principe. Aux côtés des incontournables de l'histoire, fauvisme, cubisme, abstraction, surréalisme... on trouve ainsi nombre de courants marginaux (art naïf, orphisme, purisme...), radicaux (futurisme, suprématisme...) ou prémonitoires (dadaïsme...) quand ils ne sont pas, à l'image du muralisme, quasiment ignorés de la plupart des manuels. C'est évidemment dans l'histoire récente que la notion de courant pictural se fait de plus en plus nébuleuse. Il suffit d'un coup d'oeil jeté sur les bilans dressés dans les années 60, 70 ou 80 pour mesurer l'étonnante évolution des modes d'évaluation de la chronique artistique au lendemain du triomphal avènement de l'abstraction, expressionniste, géométrique ou lyrique. C'est donc au pluriel qu'il conviendra de parler des nouveaux réalismes ou des nouveaux modes de figuration, libre ou narrative ; c'est ainsi, encore, que l'on assistera à de surprenants rapprochements empiriques, à l'exemple de celui de l'art brut et de l'arte povera, voire de Cobra ; c'est ainsi, enfin, que seront prises en compte des expressions qui, à l'image du graffiti ou de la vidéo, ont peiné à se hisser - tout comme la photographie du XIXe siècle - au rang d'agent artistique. Par ailleurs, si la validité de certains courants ici retenus (art minimal, cinétique, conceptuel, voire Pop art) peut rester subjective aux yeux de certains lecteurs, nul ne peut contester la réalité des mutations qu'ils ont imposées à la conception contemporaine de l'image et, par effet rebond, à l'idée que notre temps se fait désormais du geste pictural.
Présentation de l'éditeur :
Un courant artistique, pictural plus précisément, se détermine par ce qui l'identifie comme par ce qui le distingue. Pour réduire l'histoire de la peinture du deuxième millénaire chrétien à une cinquantaine de courants, il faut en premier lieu que ces derniers se démarquent par leur fécondité au moins autant que par leur originalité. Il faut que, dans leur solitude, ils aient apporté quelque chose d'irremplaçable et d'incontestable à l'édifice commun de la peinture mondiale. Cela contraint l'historien à accepter, d'une part, l'inégalité de leur répartition dans le temps, d'autre part, une disparité inévitable dans leurs évaluations respectives.
A vrai dire, ces deux conséquences - inégalité dans la trame chronologique et disproportion dans l'importance historique -sont étroitement imbriquées, l'évaluation d'un courant plastique étant d'autant plus aisée à établir que ce dernier est éloigné dans le temps. Ainsi verra-t-on les labels "roman" et "gothique" couvrir sans inconvénient cinq siècles de création médiévale, dans le même temps que le seul XXe siècle regroupe une trentaine de courants, eux-mêmes synthèses de plusieurs sous-courants ! En regard, "Renaissance", "baroque" ou "classicisme" renvoient, du XVIe au XVIIIe siècle, à des périodes et à des aires d'une ampleur considérable, mais déjà l'on voit, avec le "caravagisme" ou le "rococo" par exemple, surgir des courants autonomes dont l'apport, certes moindre, est d'une singularité irréductible à tout modèle extérieur ou antérieur.
Ce phénomène ne fait que s'accentuer au XIXe siècle ; autour des grands axes déterminés par l'histoire de la peinture européenne (néoclassicisme, romantisme, réalisme, symbolisme, impressionnisme, voire expressionnisme naissant), gravitent nombre d'autres courants, voisins, parfois parents, mais inédits, autonomes... de l'orientalisme à l'Art Nouveau, de l'éclectisme au pompiérisme en passant par l'école de Barbizon, les Nazaréens, les Préraphaélites, le néo-impressionnisme, le nabisme ou encore l'école de Pont-Aven. Là encore, il est aisé de vérifier que tous ont apporté quelque chose d'unique dans l'histoire de la peinture, en dépit de leur disparité et de leur apparente hétérogénéité.
La première moitié du XXe siècle ne rompt pas fondamentalement avec ce principe. Aux côtés des incontournables de l'histoire, fauvisme, cubisme, abstraction, surréalisme... on trouve ainsi nombre de courants marginaux (art naïf, orphisme, purisme...), radicaux (futurisme, suprématisme...) ou prémonitoires (dadaïsme...) quand ils ne sont pas, à l'image du muralisme, quasiment ignorés de la plupart des manuels. C'est évidemment dans l'histoire récente que la notion de courant pictural se fait de plus en plus nébuleuse. Il suffit d'un coup d'oeil jeté sur les bilans dressés dans les années 60, 70 ou 80 pour mesurer l'étonnante évolution des modes d'évaluation de la chronique artistique au lendemain du triomphal avènement de l'abstraction, expressionniste, géométrique ou lyrique. C'est donc au pluriel qu'il conviendra de parler des nouveaux réalismes ou des nouveaux modes de figuration, libre ou narrative ; c'est ainsi, encore, que l'on assistera à de surprenants rapprochements empiriques, à l'exemple de celui de l'art brut et de l'arte povera, voire de Cobra ; c'est ainsi, enfin, que seront prises en compte des expressions qui, à l'image du graffiti ou de la vidéo, ont peiné à se hisser - tout comme la photographie du XIXe siècle - au rang d'agent artistique. Par ailleurs, si la validité de certains courants ici retenus (art minimal, cinétique, conceptuel, voire Pop art) peut rester subjective aux yeux de certains lecteurs, nul ne peut contester la réalité des mutations qu'ils ont imposées à la conception contemporaine de l'image et, par effet rebond, à l'idée que notre temps se fait désormais du geste pictural.
Maniérisme, baroque, orientalisme, impressionnisme, cubisme, art nouveau, fauvisme, surréalisme, etc., tout au long de ce petit ouvrage, le lecteur trouvera, présentés chronologiquement, les 20 plus grands courants artistiques. De la Renaissance au pop art, des textes clairs et didactiques mais également les reproductions des principales œuvres des artistes offrent un panorama complet des grands styles picturaux.
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- ÉditeurLarousse
- Date d'édition2011
- ISBN 10 2035863783
- ISBN 13 9782035863782
- ReliureRelié
- Nombre de pages96
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De la Renaissance au Pop Art Les grands courants artistiques
Edité par
Larousse
(2011)
ISBN 10 : 2035863783
ISBN 13 : 9782035863782
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Description du livre Hardcover. Etat : Brand New. 96 pages. French language. 5.04x3.94x0.51 inches. In Stock. N° de réf. du vendeur zk2035863783
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