Quatrième de couverture :
«L'auteur a vécu très souvent ailleurs : deux ans en Garabagne, à peu près autant au pays de la Magie, un peu moins à Poddema. Ou beaucoup plus. Les dates précises manquent.Ces pays ne lui ont pas toujours plu excessivement. Par endroits, il a failli s'y apprivoiser. Pas vraiment. Les pays, on se saurait assez s'en méfier. Il est revenu chez lui après chaque voyage. Il n'a pas une résistance indéfinie.Certains lecteurs ont trouvé ces pays un peu étranges. Cela ne durera pas. Cette impression passe déjà.Il traduit aussi le Monde, celui qui voulait s'en échapper. Qui pourrait échapper ? Le vase est clos.Ces pays, on le constatera, sont en somme parfaitement naturels. On les retrouvera partout bientôt... Naturels comme les plantes, les insectes, naturels comme la faim, l'habitude, l'âge, l'usage, les usages, la présence de l'inconnu tout près du connu. Derrière ce qui est, ce qui a failli être, ce qui tendait à être, menaçait d'être, et qui entre des millions de "possibles" commençait à être, mais n'a pu parfaire son installation...»Henri Michaux.
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Ces trois recueils composés entre 1936 et 1946, petits contes ou songes philosophiques dans la grande tradition de Zadig, des Lettres persanes ou des Voyages de Gulliver, quoique recouvrant une des périodes les plus tragiques de notre Histoire, offrent une liberté de ton et une vivacité paradoxales : plus que jamais Michaux semble s'être retranché dans un ailleurs souterrain et, s'il évoque sans relâche folie, sauvagerie et cruauté, c'est avec une sobriété, une réserve dénuées de tout pathos. Car la langue de Michaux s'imprègne ici d'un classicisme rigoureux. Le style est d'une élégance rare, le vocabulaire d'une inventivité permanente. Ce monde absurde où les images, comme les idées, se retrouvent subverties et retournées, il en grave les lignes à l'acide. Et ne nous livre aucune clé. Moraliste, mais poète d'abord, accumulant les tours de passe-passe il oeuvre en magicien, sourcier patient de songes et de fictions savantes qui nous invitent à dormir les yeux grands ouverts. --Scarbo
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