Présentation de l'éditeur :
Du XIIIe au XVIIIe siècle, les Européens désireux de commercer avec l’Orient ont tour à tour découvert toutes les parties du globe. Des initiatives individuelles de marchands ou des impulsions de souverains expansionnistes ont permis de mettre en relation toutes les civilisations. Mais de quels instruments cartographiques ces aventuriers des mers disposaient-ils pour partir vers de nouveaux horizons? Ils savaient observer les astres et maniaient la boussole pour fixer le Nord, mais ils ne possédaient aucune carte des continents vers lesquels ils se dirigeaient, aucun tracé des littoraux de terre ferme ou des îles. Tout était à construire.
Les premières cartes marines, dites « portulans », apparurent en Occident à la fin du XIII e siècle. Durant cinq siècles, navigateurs et cartographes mirent en commun leur connaissance et leur savoir-faire afin de rendre compte des découvertes. C’est ainsi que ces cartes témoignent des premières reconnaissances d’abord approximatives puis de plus en plus précises qu’ils eurent des Nouveaux Mondes. Par elles, les Européens révèlent leur vision « ethnographique » des sociétés africaines, asiatiques, américaines et océaniennes et attestent de la conquête, de la domination et de la maîtrise des espaces marins et continentaux.
Biographie de l'auteur :
Jean-Yves Sarazin, conservateur général des bibliothèques, dirige depuis 2010 le département des Cartes et Plans de la Bibliothèque nationale de France. Il a entre autre mené des travaux d’histoire et de cartographie urbaine: Les Plans de Paris: des origines (1493) à la fin du XVIIIe siècle avec Jean Boutier (BNF, 2002). Il est aussi l’auteur d’ouvrages sur l’histoire des villes: Rêves de capitale (BNF, 2002), Le Paris des Lumières avec Alfred Fierro (RMN, 2005) et Villes de France (Assouline, 2007).
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