Quatrième de couverture :
«C'était plein à craquer, des maçons, des peintres en salopettes prenaient le pousse-café au comptoir où nous attendions que se libère une table. Le menu était affiché à la craie sur un des miroirs, ce jour-là c'était une blanquette de veau. Papa portait une veste en velours et un béret serré comme celui d'Auguste avec bien évidemment une chemise à carreaux. On ne dépareillait pas du tout dans le restaurant où, très vite, on avait trouvé à s'asseoir. Les deux ouvriers à la table à côté ont regardé les mains de Papa, tachées de couleurs diverses, ces mains dont il disait souvent qu'elles étaient imprégnées jusqu'à l'os. Il avait alors plus de soixante-dix ans, mais avec son allure énergique et l'impression de puissance qui émanait de lui, il pouvait très bien passer pour un peintre en bâtiment. - Vous avez un chantier dans le coin ? demanda l'un deux. - Je refais un plafond à l'Opéra, répondit mon père, attaquant son œuf dur mayonnaise.»
Présentation de l'éditeur :
«Ce livre est court, beaucoup trop court. Il raconte les rares moments que j'ai pu passer avec celui qu'autour de moi tout le monde appelait "Maître" et que moi j'appelais simplement papa...» Avec le même tact qu'un autre fils de peintre, Jean Renoir, qui avait opté pour le cinéma, le fils de Chagall a choisi la musique, la chanson, la littérature. Ses prestigieux interprètes le qualifient à son tour aujourd'hui de maître ! Dans ce livre dense, témoignage inattendu sur le peintre au sourire de faune et sur son entourage, David McNeil fait revivre avec tendresse et humour des souvenirs d'enfance enchantés et parfois douloureux.
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