Articles liés à L'obéissance

Sureau,François L'obéissance ISBN 13 : 9782070358632

L'obéissance - Couverture souple

 
9782070358632: L'obéissance
Afficher les exemplaires de cette édition ISBN
 
 
Revue de presse :
A Dunkerque, «le sol monte vers les cadavres, les enveloppe, les pétrit, respire. Il faut avoir vu l'aspect mouvant, bleuté, d'un ravin de cadavres», raconte le lieutenant Verbrugge. C'est par les voix, les écrits alternés des protagonistes que se construit pas à pas ce récit sobre et prenant, ponctué d'évocations saisissantes des combats, porteur d'une méditation profonde sur la responsabilité. François Sureau fait ici oeuvre de moraliste, et il convainc pleinement. (Nathalie Crom - Télérama du 10 janvier 2007 )

L'orfèvre Nourissier a ciselé cette définition du romancier : «Quelqu'un qui aime regarder dans les coins.» Ce mot va à merveille à Sureau, lui tombe sur les épaules, lui prend la taille, comme un treillis bien retaillé...
Dans ce conte, précis comme une note à son supérieur, François Sureau déploie une nouvelle fois son insolent talent d'écrivain à l'aise dans tous les formats, toutes les surfaces, pourrait-on dire : il observe la situation qu'il a amenée avec un oeil littéraire relié à un esprit largement juridique. Il ne cache pas son goût malicieux pour les procédures considérées comme des embellissements de la société des hommes. Son récit est serré, les mots exacts, lourds de sens. Une ironie imperceptible parcourt l'histoire. En creux, il raille notre temps qui préfère l'individu aux institutions, confond justice et égalité, aime la tiédeur - nonobstant la malédiction promise par saint Paul. (Etienne de Montety - Le Figaro du 18 janvier 2007 )

Anatole Deibler, bourreau de Paris pendant quarante ans, 395 exécutions à son palmarès, avait tout d'un héros de roman. Il voyageait avec sa guillotine, pliée dans d'insoupçonnables bagages. Il aurait pu passer pour un musicien d'orchestre. On peut dire de celui-là qu'il vécut marié à «la veuve», ainsi que les condamnés à mort nommaient si poétiquement son bel outil. Ravachol, Landru, c'est lui... C'est donc un personnage à la fois illustre et méconnu que François Sureau exhume des archives françaises. Et de quelle manière ! L'épisode est invraisemblable ? Il est pourtant authentique. En mars 1918, alors que la guerre semble perdue pour les Alliés, le gouvernement belge demande à la France de bien vouloir lui prêter son bourreau et sa machine pour aller exécuter un banal assassin à Furnes, en territoire flamand... alors occupé par les troupes du Kaiser. Il faut constituer une escorte, négocier des sauf-conduits avec les belligérants et d'abord convaincre Deibler, l'artiste de la mort propre, qui s'est retiré du monde, scandalisé par l'universelle et confuse boucherie. On le soudoiera avec un jambon. C'est le récit de cet absurde transport de justice, sous un feu intense, que propose le très épatant François Sureau dans «l'Obéissance», réflexion magistrale sur le non-sens et pur chef-d'oeuvre d'intelligence romanesque... (Jean-Louis Ezine - Le Nouvel Observateur du 25 janvier 2007 )

Ce qu'on admire, chez Sureau, c'est la sûreté du trait, la sévérité du dessin. Ce qu'on savoure, c'est l'art avec lequel l'auteur dénude ses personnages, dévoile une manie ou expose un vice. Il ne décrit pas les âmes, il les décape ; il jette les hommes dans la balance et les pèse, obéissants et nus. Il n'absout ni ne condamne ; il nous restitue seulement, d'un mot, d'une phrase, les frayeurs et les fumées d'un monde oublié, les vaines vaillances et l'humaine veulerie, le goût d'une pipe ou d'un vin chaud sous les balles, tous les contours de solitude et la rudesse d'une époque enfuie...
Ah que la Der des ders est jolie sous la plume de Sureau ! C'est un peu notre «Iliade», la Grande Guerre : là où les soldats meurent, les écrivains renaissent, plus larges de front et d'épaules. De Cocteau («Thomas l'imposteur») à Bernard du Boucheron («Coup-de-fouet»), François Sureau n'est pas le premier à y plonger sa lame, à puiser dans ce réservoir de mythes et d'effrois la matière d'un roman. Le sien est un conte moral infaillible, aberrant, impeccable. Avec une dédicace muette aux fourvoyés des chevaleries déchues. Service inutile ? Non, mission accomplie. (Frédéric Ferney - Le Point du 15 février 2007 )

Qui est le plus stupide ? Celui qui donne un ordre aberrant ou celui qui s'y soumet ? En guise de réponse, Sureau brosse de beaux portraits. On croise ainsi un lieutenant manchot, ancien anarchiste et écrivain à ses heures qui, tout comme Blaise Cendrars - à qui il ressemble furieusement - laissa son bras dans les plaines de Champagne, lors de l'assaut de la ferme Navarin en septembre 1915. Un capitaine hâbleur à la gueule cassée, aviateur démobilisé et poète à sa manière. Une épouse volage. Un bourreau cocu. Et quelques magistrats aussi incompétents que prétentieux. Le tout compose une troupe d'égarés dont la correspondance fait de ce livre une réussite. (François Busnel - L'Express du 12 avril 2007 )
Quatrième de couverture :
En mars 1918, la Grande Guerre est tout près d'être perdue, sous les coups de l'armée allemande rassemblée pour un dernier assaut. Au même moment, le gouvernement belge demande au gouvernement français de lui prêter la guillotine et le bourreau de Paris pour exécuter à Furnes, en zone d'occupation allemande, un condamné à mort. Voici plus de cinquante ans que la Belgique n'exécute plus ses criminels, mais le roi des Belges a décidé de faire un exemple. La France accepte. Deibler, «l'exécuteur des hautes œuvres», se met en route vers Furnes, avec sa machine démontée et rangée dans des caisses, sous la protection d'une petite escorte. Il leur faudra traverser la ligne de front, munis de sauf-conduits délivrés par tous les belligérants. Les États se sont mis d'accord, non pour arrêter la tuerie, mais pour permettre à un bourreau d'exécuter un homme de plus. S'inspirant de faits réels, François Sureau nous présente un récit dramatique sur l'obéissance aux ordres, une méditation sur la conscience de ceux qui y consentent malgré tout.

Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.

  • ÉditeurFolio
  • Date d'édition2008
  • ISBN 10 2070358631
  • ISBN 13 9782070358632
  • ReliurePoche
  • Nombre de pages160
  • Evaluation vendeur
EUR 10,78

Autre devise

Frais de port : Gratuit
Vers Etats-Unis

Destinations, frais et délais

Ajouter au panier

Meilleurs résultats de recherche sur AbeBooks

Image fournie par le vendeur

Sureau, Francois
Edité par Gallimard Education (2008)
ISBN 10 : 2070358631 ISBN 13 : 9782070358632
Neuf Soft Cover Quantité disponible : 1
Vendeur :
booksXpress
(Bayonne, NJ, Etats-Unis)
Evaluation vendeur

Description du livre Soft Cover. Etat : new. N° de réf. du vendeur 9782070358632

Plus d'informations sur ce vendeur | Contacter le vendeur

Acheter neuf
EUR 10,78
Autre devise

Ajouter au panier

Frais de port : Gratuit
Vers Etats-Unis
Destinations, frais et délais
Image d'archives

François Sureau
Edité par Editions Gallimard (2008)
ISBN 10 : 2070358631 ISBN 13 : 9782070358632
Neuf Paperback Quantité disponible : 1
Vendeur :
Revaluation Books
(Exeter, Royaume-Uni)
Evaluation vendeur

Description du livre Paperback. Etat : Brand New. 160 pages. French language. 6.77x4.17x0.47 inches. In Stock. N° de réf. du vendeur zk2070358631

Plus d'informations sur ce vendeur | Contacter le vendeur

Acheter neuf
EUR 17,65
Autre devise

Ajouter au panier

Frais de port : EUR 11,64
De Royaume-Uni vers Etats-Unis
Destinations, frais et délais