Quatrième de couverture :
La bourgeoisie vue par le petit trou de la serrure et l'œil de ses domestiques, qui ne valent pas mieux qu'elle. Si les maîtres sont des pantins, Célestine, la femme de chambre, est une catin, d'ailleurs assez gentille, et Joseph, le jardinier cocher, une fripouille antisémite. Ajoutez à cela quelques épices 1900, les étreintes passionnées de Célestine avec un jeune tuberculeux, un viol, un vieillard fétichiste (la fameuse scène des bottines si bien enlevée dans le film de Buñuel), et vous avez le chef-d'œuvre de notre terrible Octave, «un personnage extraordinaire, disait Léautaud, d'une fougue, d'une hardiesse, d'un anarchisme littéraire et artistique unique à cette époque.»
Biographie de l'auteur :
Né en 1848 à Trévières, en Normandie, Octave Mirbeau s'établit en Paris en 1872. Après quatorze ans à servir en tant que domestique, sa femme le quitte. Pour rebondir, il donne un nouveau sens à sa vie et à partir de 1884, Octave Mirbeau éprit pour défendre les nobles causes. Dans les années 1890, il s'insurge contre les nationalistes et les antisémites dans des articles rédigés pour des journaux, notamment lors de l'Affaire Dreyfus. En 1900, Octave Mirbeau est couronné de succès avec la parution de son roman feuilleton : Le Journal d'une femme de chambre et trois ans plus tard, sa pièce de théâtre : Les Affaires sont les affaires, triomphe à la Comédie-Française. Le romancier et dramaturge fait finalement fortune grâce à sa plume et meurt en 1917, le jour de son anniversaire.
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