M�moires, tome 1 - Couverture souple

Saint-Simon; Coirault, Yves

3,86

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Couverture souple

ISBN 10 : 2070382346 ISBN 13 : 9782070382347

Editeur : FOLIO (DOMAINE PUBLIC), 1990

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Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, fut l'un des favoris de la cour de Louis XIV. Grand seigneur, il eut le privil�ge de loger � Versailles et d'y observer les intrigues de palais. Durant plus de trente ans, Saint-Simon va �tre l'historiographe du roi et de la cour. Ses M�moires, oeuvre colossale de plusieurs milliers de pages, ne sont pas une entreprise autobiographique, il s'agit en fait d'une gigantesque fresque historiographique. Le titre des M�moires est trompeur. Saint-Simon en avertit son lecteur: "Je ne parle pas du coeur, dont ce n'est pas ici le lieu. (...) Ces M�moires ne sont pas faits pour y parler de moi." Il pr�cise : "J'�cris une histoire particuli�re (...) celle du temps et du pays o� on vit." Une histoire donc et non une autobiographie : les M�moires sont r�dig�s � la premi�re personne, mais une personne se postant discr�te et anonyme, comme une cam�ra cach�e, dans les couloirs de Versailles et les all�es de son jardin. De l�, on assiste, spectateur combl�, voyeur patent�, au d�fil� impressionnant des courtisans int�ress�s et aux tableaux vivants des gens de cour. � la mort du Grand Dauphin en 1712, Saint-Simon se pla�t � "croquer" tout ce beau monde qui "m�ditait profond�ment aux suites d'un �v�nement si peu attendu, et bien davantage sur eux-m�mes". Tels sont les M�moires de Saint-Simon, dr�les, vivants, scrutateurs, une somme incomparable sur les moeurs politiques du temps que renferme un trait� de morale caustique sur la fatuit� �ternelle de l'homme. --Denis Gombert

Quatri�me de couverture :

�Cette princesse d'Harcourt fut une sorte de personnage qu'il est bon de faire conna�tre, pour faire conna�tre plus particuli�rement une cour qui ne laissait pas d'en recevoir de pareils. Elle avait �t� fort belle et galante ; quoiqu'elle ne f�t pas vieille, les gr�ces et la beaut� s'�taient tourn�es en gratte-cul. C'�tait alors une grande et grosse cr�ature fort allante, couleur de soupe au lait, avec de grosses et vilaines lippes et des cheveux de filasse toujours sortants et tra�nants comme tout son habillement sale, malpropre ; toujours intriguant, pr�tendant, entreprenant ; toujours querellant, et toujours basse comme l'herbe, ou sur l'arc-en-ciel, selon ceux � qui elle avait affaire. C'�tait une furie blonde, et de plus une harpie...�

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