Georges Simenon naît à Liège le 13 février 1903.Après des études chez les jésuites, il devient, en 1919, apprenti pâtissier, puis commis de librairie, et enfin reporter et billettiste à La Gazette de Liège. Il publie en souscription son premier roman, Au pont des Arches, en 1921 et quitte Liège pour Paris. Il se marie en 1923 avec «Tigy», et fait paraître des contes et des nouvelles dans plusieurs journaux. Le roman d'une dactylo, son premier roman «populaire», paraît en 1924 sous pseudonyme. Jusqu'en 1930, il publie contes, nouvelles et romans chez différents éditeurs.En 1931, le commissaire Maigret commence ses enquêtes... On tourne les premiers films adaptés de l'œuvre de Georges Simenon. Il alterne romans, voyages et reportages, et quitte son éditeur Fayard pour les Éditions Gallimard où il rencontre André Gide.Durant la guerre, il est responsable des réfugiés belges à La Rochelle et vit en Vendée. En 1945, il émigre aux États-Unis. Après avoir divorcé et s'être remarié avec Denyse Ouinet, il rentre en Europe et s'installe définitivement en Suisse.La publication de ses œuvres complètes (72 volumes !) commence en 1967. Cinq ans plus tard, il annonce officiellement sa décision de ne plus écrire de romans.Georges Simenon meurt à Lausanne en 1989.
Mathilde Lacroix déteste sa soeur Poldine, qui le lui rend bien. Et pourtant, elles vivent ensemble depuis tellement d'années que leur haine réciproque est un membre de la famille à part entière. Dans ce microcosme vivent également Emmanuel, le mari de Mathilde et leurs deux grands enfants, Geneviève et Jacques, mais aussi... Sophie, la fille de Poldine, qu'elle a eu avec le mari de sa sœur ! La grande maison familiale n'est que complots, murmures, cachotteries, et tout ce petit monde s'épie dans un flot de rancoeur et de fiel. Jacques n'en peut plus et songe à partir. Geneviève, petite chose fragile, confite en dévotion, tombe malade, s'en remet à la Vierge Marie et pressent qu'elle mourra le 25 mai prochain...
Cet ouvrage écrit en 1938 est d'une grande modernité. "Chaque famille a un cadavre dans l'armoire..." écrit en exergue Georges Simenon qui analyse avec acuité les haines familiales qui se concrétisent par des ravages physiques et psychologiques irréparables. --Claude Mesplède