Quatrième de couverture :
La République est un trop beau combat pour que l'on consente à la voir confisquée par un étrange parti qui va de Jean-Pierre Chevènement à Charles Pasqua, en passant par Max Gallo, Régis Debray, Pierre Bourdieu ou Philippe Séguin.Car telle est la leçon que ces bons maîtres voudraient nous inculquer : la France, c'est la République jacobine recyclée par l'Empire ; ce modèle serait aujourd'hui le seul rempart contre l'horreur économique du capitalisme mondial ; et quiconque - fût-ce par Corse interposée - écornerait l'État-nation un et indivisible nous livrerait à la férocité du marché.Et si le véritable risque n'était pas là ? Et s'il était moins dans l'autonomie des régions ou dans le pouvoir nouveau des juges, que dans l'assoupissement nostalgique d'une France rêvée ? Entre le nihilisme moral et la restauration jacobine, entre les chimères de la pensée identitaire et la résurrection d'un néo-bonapartisme, il y a place pour les héritiers d'une tradition girondine, qui entendrait rénover et refonder une République inachevée.En revisitant la question corse comme miroir et lapsus du modèle français, Jean-Marie Colombani remonte au cœur du malaise politique contemporain et propose une certaine idée de la République - démocrate, plurielle et girondine.
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Les Infortunes de la République est un livre de réaction. Directeur du journal Le Monde, Jean-Marie Colombani voudrait faire entendre un son de cloche audible au milieu d'une cacophonie inaudible. De quoi parle-t-on ? De la France, encore et toujours. Et surtout du tollé provoqué par les propositions d'accords de Matignon au sujet de la reconnaissance d'un particularisme corse. Cette question corse tient fort au coeur de Jean-Marie Colombani. Primo parce qu'il se sent corse. Secundo parce qu'il se sent français. Tertio parce qu'il se sent européen. Et enfin parce qu'il pense que ces appartenances multiples ne sont pas exclusives mais s'enrichissent les unes les autres. Le débat doit être posé une nouvelle fois en termes clairs. "Ce n'est pas la Corse qui est en jeu dans cette affaire. C'est la construction politique de la France". Reprochant à Jean-Pierre Chevènement ou à Charles Pasqua de défendre une rigidité républicaine de principe qui masque en fait un réel conservatisme politique, Jean-Marie Colombani plonge dans les racines historiques de la République, montre brillamment qu'une république une et indivisible n'existe pas, mais que la République "est une invention incessante et un inachèvement permanent". Un essai qui relance la joute politique sur la question corse, servant ainsi de son mieux le débat démocratique français. --Denis Gombert
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