Quatrième de couverture :
Tome I : Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières et agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché : pour éviter un accident, des pilotes s’engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d’appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l’usage d’un outil de gestion au résultat inverse de l’objectif visé… Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ? Les mécanismes collectifs qui les construisent ? Quel est le devenir de ces décisions ? Comment peut-on à ce point se tromper et persévérer ? Ces questions, auxquelles Christian Morel répond grâce à une analyse sociologique aux multiples facettes, conduisent à une réflexion globale sur la décision et le sens de l’action humaine. Tome II : Dans le premier tome des Décisions absurdes (Folio Essais n° 445), Christian Morel a posé les bases d'une «sociologie des erreurs radicales et persistantes». Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières et agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché. Aujourd'hui, Christian Morel reprend son enquête où il l'avait laissée et se penche sur l'émergence, dans des univers à haut risque, de dynamiques visant à favoriser la décision éclairée, à partir de cas d'école saisissants : le débat contradictoire a été déterminant pour la fiabilité des réacteurs nucléaires de la Marine américaine ; l'introduction d'une check-list de bloc opératoire a réduit la mortalité chirurgicale dans des proportions considérables ; ou bien encore, l'armée de l'air ne sanctionne plus les erreurs pour faciliter la remontée d'informations. À partir de ces expériences, l'auteur esquisse des «métarègles de la fiabilité», synthèse de lois sociologiques et de prescriptions cognitives, comme la formation aux facteurs humains, les politiques de non-punition, les processus d'avocat du diable ou l'interaction généralisée. La sociologie des décisions hautement fiables qu'il propose va à l'encontre des idées reçues et s'applique, par sa vision étendue, à toute activité.
Revue de presse :
Le plus inquiétant est leur caractère récurrent, même si certaines erreurs sont inoffensives, comme par exemple l’usage généralisé lors de réunions de transparents absolument illisibles que tout un chacun s’applique à montrer coût que coûte. Combien d’outils gestion au résultat totalement inverse aux objectifs fixés sont maintenus en place plusieurs mois, parfois plusieurs années dans certaines entreprises ? Il est rare pourtant que l’on se penche avec autant de minutie sur ce genre de dysfonctionnement, comme le fait Christian Morel.
Analysant les raisonnements qui conduisent à ces décisions absurdes, l’auteur en conclue qu’elles n’arrivent généralement pas par hasard. Plusieurs facteurs convergent : fautes de raisonnement, perte de vue de l’objectif, mauvaise communication entre les individus en charge du projet... Pour que ces décisions, paradoxalement bien tolérées par l’opinion publique, cessent d’être des énigmes et surtout ne deviennent monnaie courante, la lecture de l’ouvrage s’impose ! -- Business Digest
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.