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Astier,Ingrid Angle mort ISBN 13 : 9782070462520

Angle mort - Couverture souple

 
9782070462520: Angle mort
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576pages. poche. Broché.

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Revue de presse :
Si ce polar se révèle si singulier c'est parce que Ingrid Astier y décrit magistralement des ambiances, des lieux, et surtout la psychologie des policiers et des voyous avec un sens du détail qui tourne à l'obsession. Pour cela, elle s'est nourrie d'un travail de terrain méticuleux. L'écrivain a d'abord fréquenté assidûment des policiers, qu'elle a suivis lors de différentes opérations - parfois affublée d'un gilet pare-balles. «Après, je me suis dit que je devais faire la même chose du côté des voyous.» il fallait que je comprenne ce qui pousse un braqueur à agir, comment il se prépare, quelle est sa vie quand il rentre chez lui», poursuit Ingrid Astier. Alors, sur son vélo bariolé, la trentenaire est partie de nuit dans les cités de la banlieue parisienne. Elle y a rencontré, «par ricochet», des petits et grands braqueurs. Seule, armée uniquement de son «talisman», des menottes américaines sur lesquelles elle a fait incruster des strass. Et de sa sincérité, sa «meilleure protection». (Le Parisien)

Dans son "Angle mort" (Gallimard), Ingrid Astier fait d'un western en banlieue un sacré numéro de cirque...
Ce western a pour décor Aubervilliers. Pour ceux qui ont peur de se perdre dans cette cité riante de la petite couronne, une carte est fournie en guise de préface. Astier, elle, s'y est volontiers égarée. Elle a bien fait, évitant ainsi toute facilité, tout cliché colle a ces villes en marge forcement sinistres et déprimantes. Sans nier la violence de la réalité sociale, sans omettre la détresse de l'exclusion, elle débusque quelques moments d'humanité et de douceur, comme ce restau clandestin haïtien planqué sous un entrelacs d'autoroutes. C'est dans ces moments que le noir vire au rose. Mais toujours couleur sang. (Le Canard enchaîné)

Dans Quai des enfers (même éditeur), Ingrid Astier avait choisi d'explorer la Seine, ses rives, ses fantômes et ses tourbillons. Pour son deuxième roman, on retrouve les ponts de Paris, mais elle nous emmène aussi nous perdre dans la banlieue Nord, du côté du canal Saint-Denis. Ce n'est pas l'intrigue qui fait l'intérêt de son récit mais les personnages. On est avec les voyous et on s'y sent bien. On est tout autant avec les flics, où on ne se sent pas mal non plus. Quand ça cogne, ce n'est pas comme à la télé : on a l'impression de recevoir les coups. Pareil quand ça flingue...
On retrouve ici la méthode Astier : trois années d'immersion afin d'écrire dans la vérité. Celle des situations, des dialogues et, d'abord, des lieux : le marécage des cités, là où les flics reçoivent des bidets sur la tête, les commissariats plantés comme des avant-postes en territoire indien, les camps de Roms, dont les chefs roulent en Lamborghini qu'ils garent sur le terrain vague de la misère, les arrière-cours où prospèrent les trafics. Un temps avec la loi, un temps avec les hors-la-vie, du moins celle des gens sans casier judiciaire, on mesure au fil des pages les risques frôlés par la romancière qui nous donne en passant une leçon de journalisme sur le proche-lointain de la grande ville. (Jean-Pierre Perrin - Libération du 21 février 2013)

Dans cet univers reconstitué avec un soin maniaque, ses personnages évoluent avec un naturel confondant, restituant les grandeurs et misères de l'humanité contemporaine de part et d'autre du périphérique nord parisien dans les premières années du XXIe siècle...
Déclinaison française du police procédural, une variété de fictions de mystère mettant en scène le travail des forces de police dans leurs investigations criminelles, Angle mort frappe par la netteté de son style, la précision souveraine de son déroulement, la puissance de ses sombres images et la hauteur de son ambition. (Sébastien Lapaque - Le Figaro du 21 février 2013)

Avec maestria, sans embellissement épique ni dénigrement racoleur, Astier a choisi de présenter trois semaines d'affrontement à Aubervilliers entre un jeune hors-la-loi rageur et suicidaire et des policiers coriaces. Magistralement mise en scène, la cité chère à Daeninckx a vu, avec la disparition de ses usines et d'une classe ouvrière organisée, les solidarités se dissoudre dans les égoïsmes individuels et la volonté de s'en tirer contre plutôt qu'avec...
Ingrid Astier a trente-sept ans, elle est française. Son roman, magistral, évoque pourtant les chefs-d'oeuvre du cinéma américain noir des années quarante... (Roger Martin - L'Humanité du 11 avril 2013)

Pour son deuxième roman, Ingrid Astier met la brigade fluviale de Paris sur les traces de drôles de braqueurs-tueurs. Sec, précis et lumineux...
Le soin des détails et, plus sûrement encore, le style sec et précis, qui transforme une course-poursuite sous le tunnel du port de l'Arsenal en une épopée effrénée et une scène d'amour dans la salle des machines d'une péniche en une tragédie classique, confèrent à l'ensemble une couleur très particulière. En voulant sonder l'envers du grand banditisme, Ingrid Astier a réussi un roman, certes ambitieux, mais surtout lumineux. (Yann Plougastel - Le Monde du 18 avril 2013)
Extrait :
Mardi 21 juin 2011
14 h 44
Aubervilliers, rue Régine-Gosset

Les armes, c'est comme les femmes, on les aime quand on les touche.
J'y ai touché très tôt - aux armes et aux femmes.
J'ai commencé avec un Colt Détective Spécial.38 à six coups. Avec des plaquettes en acajou sur la crosse. Redoutable petite arme de combat rapproché. Une blonde a suivi de près. Elle était allemande mais cela ne l'empêchait pas de devoir sa blondeur à l'eau oxygénée. J'avais treize ans, elle quatorze. C'est l'avantage des plages espagnoles d'apporter l'Allemagne sur un plateau. Depuis je suis resté fidèle aux deux - aux blondes comme aux armes, même si, arrivé à l'âge de trente ans, je me suis dit O.K., Diego, les brunes existent aussi.
Entre Diego Maradona, Diego Milito et Diego Forlán, j'ai l'impression de porter le prénom d'un footballeur. Finale nette. Droit au but. Je viens de Barcelone et j'ai déménagé autant de fois que le nombre de coups dans le chargeur d'un Beretta 92.
Quinze.
Un jour, j'ai poussé la porte d'une ancienne hacienda à Aubervilliers, un squat de la rue Régine-Gosset, et j'ai décidé qu'avec mon frère Archibaldo, on avait plus le droit de s'installer que les rats. On les a descendus un par un. Depuis, on est devenus des Princes. On terrorise les rats, les rôdeurs et les branleurs. Notre jouet depuis l'enfance, c'est la peur.
Archibaldo, on ne l'appelle jamais comme ça. On a opté pour Archi - c'est suffisant. Et puis, rien de plus fort qu'Archi. Je crois que ça lui plaît, ce raccourci. Les parents ne pensent jamais qu'un prénom se répète à longueur de journée. Archi a toujours été plus dur que moi. Enfant, il refusait de manger des gâteaux. Jamais on n'aurait pu lui faire manger de la crème. Il lui fallait du dur. Des chips et des biscottes. Je crois qu'il était persuadé que s'il avalait du flan, il allait se ramollir. On ne pouvait lui ôter l'idée de la tête ni le ballon des pieds. C'est le meilleur dribbleur que je connaisse. Il a des jambes comme des mitraillettes.
Ce que je préfère, c'est le voir tirer ses cheveux noirs en arrière le matin et les lisser. S'il n'avait pas son air froid et buté, il passerait pour un danseur de tango. Archi est fier, avec un sale caractère, mais c'est mon frère et l'équipier le plus fiable du monde. On a grandi sans argent, et, sans argent, personne ne s'intéresse à ce que tu penses. Personne ne voit que tu es posé dans un coin à juste réclamer non qu'on te considère, mais qu'on te remarque. Pendant des années, on a été les fantômes d'une société qui se passait de nous. Jusqu'à ce que Pedro, notre père, se décide à lui apprendre le respect.
C'est par les armes et les femmes que l'on devient homme.

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  • ÉditeurFOLIO POLICIER
  • Date d'édition2015
  • ISBN 10 2070462528
  • ISBN 13 9782070462520
  • ReliurePoche
  • Nombre de pages576
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