Biographie de l'auteur :
Michael Morpurgo est né en 1943, à St-Albans, près de Londres. Il a suivi un itinéraire peu banal : Enfant, il n'aimait pas lire, sauf quelques bandes dessinées, et travaillait très mal à l'école. Il est entré à la «Sandhurst Military Academy» à dix-huit ans, puis a abandonné l'armée pour enseigner l'anglais, à Londres. Professeur, il invente sans cesse des histoires qu'il raconte à ses élèves car il a l'impression que les livres qu'il leur lit les ennuient. Chaque jour, ceux-ci écoutent comme un feuilleton la suite de l'histoire. Encouragé par la directrice de l'établissement, Michael propose ses textes aux éditeurs. En 1978, lui et sa femme, Clare, ouvrent une ferme dans le Devon pour accueillir des enfants de quartiers urbains défavorisés et leur faire découvrir la campagne et les animaux. C'est la publication de son premier livre, "Cheval de guerre", en 1982, qui lance véritablement la carrière d'écrivain de Michael Morpurgo. Il se consacre alors à l'écriture et aux enfants en difficulté. Il est aujourd'hui l'auteur de près d'une centaine de livres, traduits dans le monde entier et couronnés par de nombreux prix littéraires.Dans son dernier roman, "Loin de la ville en flammes", dont l'action se déroule pendant la deuxième Guerre mondiale, Michael Morpurgo, nous livre un récit de la guerre inhabituel, du côté des vaincus.Michael et Clare dirigent aujourd'hui trois fermes au Royaume-Uni où ils reçoivent chaque année plus de 3000 enfants. Ils ont été décorés par la reine de l'ordre du "British Empire", en reconnaissance de leurs actions destinées à l'enfance et Michael est devenu officier du même ordre en 2006 pour services rendus à la litterature.Ardent défenseur de la littérature pour la jeunesse, cet immense conteur est aujourd'hui considéré comme un auteur incontournable. Père de trois enfants, il a sept petits-enfants.Aux éditions Gallimard Jeunesse, il est le lauréat de quatre Prix Sorcières : - "Le roi de la forêt des brumes", en 1993- "Le Royaume de Kensuké", en 2001- "Soldat Peaceful", en 2005- "Le mystère de Lucy Lost", en 2016
François Place, né en 1957, a étudié à l'école des arts et industries graphiques Estienne à Paris, avant de travailler comme illustrateur, d'abord pour la publicité, puis pour l'édition jeunesse. En 1992, il passe à l'écriture de fiction avec un premier album remarqué «Les derniers géants», couronné par de nombreux prix. Son atlas imaginaire, «L'Atlas des géographes d'Orbæ», qui explore ving-six pays cartographiés comme des lettres de l'alphabet, est paru en trois tomes, entre 1996 et 2000. Il a reçu également plusieurs prix, dont un à la foire internationale de Bologne et un prix spécial «sorcières» décerné par les libraires jeunesse. Son dernier album, «La fille des batailles», a reçu le baobab du salon du livre de Montreuil. Ses albums parlent de l'ailleurs, des voyages, de la rencontre. Comme illustrateur, il a collaboré avec des auteurs comme Michael Morpurgo, Erik Lhomme, Timothée de Fombelle. Il a également travaillé pour le site internet jeunesse du musée du Louvre. En janvier 2010 est paru son premier roman «La douane volante».
Extrait :
Peggy Sue
J'ai disparu la veille de l'anniversaire de mes douze ans. Le 28 juillet 1988. Aujourd'hui seulement, je peux enfin raconter toute cette histoire extraordinaire, la véritable histoire de ma disparition. Kensuké m'avait fait promettre de ne rien dire, rien du tout, jusqu'à ce que dix ans au moins se soient écoulés. C'était presque la dernière chose qu'il m'a dite. J'ai promis et j'ai dû vivre dans le mensonge. J'aurais pu laisser dormir les mensonges assoupis, mais plus de dix ans ont passé, maintenant. Je suis allé au lycée, à l'université et j'ai eu le temps de réfléchir. Je dois à ma famille et à mes amis, à tous ceux que j'ai trompés si longtemps, la vérité sur ma longue disparition, sur la façon dont j'ai survécu après avoir échappé de justesse à la mort.
Mais j'ai aussi une autre raison de parler, une raison bien meilleure. Kensuké était un grand homme, un homme bon, et il était mon ami. Je veux que le monde le connaisse comme je l'ai connu.
Jusqu'à onze ans environ, jusqu'à ce que la lettre arrive, je menais une vie ordinaire. Nous étions quatre à la maison : ma mère, mon père, Stella et moi. Stella Artois, c'est ma chienne, avec une oreille dressée et l'autre tombante, un berger noir et blanc qui avait toujours l'air de savoir à l'avance ce qui allait arriver. Mais même elle n'aurait pu prévoir qu'une lettre allait changer nos vies pour toujours. En y repensant, il y avait une régularité, une certaine monotonie dans ma petite enfance.
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