Quatrième de couverture :
«Au cours des derniers mois de sa vie, ma mère avait placé un portrait d'elle, petite fille, en face de son lit : "Comme c'est étrange de s'aimer à nouveau à travers un portrait de soi enfant", disait-elle, rejoignant ainsi, dans ce tête-à-tête, le dialogue de l'écrivain avec ce qu'il était.» La mort rapproche de l'enfance : elle est, dans ce livre, le grand révélateur.Dans l'éclat d'une série de scènes insolites et décapantes, où l'humour se mêle à la compassion, Diane de Margerie se livre à une enquête sur les siens, sur les «mots» du père, sur les frustrations et les désirs des femmes de la famille dont elle se voudrait le scribe. Écrit dans la solitude, mais en compagnie des documents et photographies qui ressuscitent le passé et dont elle n'a pu se séparer, l'auteur recompose les vies dont elle est issue. Loin du non-dit et des tabous, elle accepte d'affronter ici une recherche presque violente de la vérité.Si Pierre Loti, dans un étrange lapsus, écrivait : «Ma mère vient de m'ouvrir», au lieu de : «Ma mère vient de mourir», à travers la blessure d'un triple deuil, Diane de Margerie accomplit son trajet : il faut comprendre, pour sortir de la spirale, que les parents, eux aussi, ont été des enfants. Alors s'abolit ce qui sépare les vivants et les morts.
Présentation de l'éditeur :
Réunis, ces deux récits que cinq ans séparent dessinent toute une trajectoire. Dans la spirale, écrit tantôt à Chartres, tantôt aux Antilles, véritable dialogue avec les morts, retraçait l'image du couple parental disparu : on oublie trop souvent qu'un père et une mère ont été, eux aussi, des enfants. Des scènes insolites et décapantes, empreintes d'humour et de compassion, évoquaient les difficultés du deuil, le besoin d'exprimer la douleur liée à son ambiguïté, le désir de quitter la fiction pour l'autobiographie qui, seule, délivre, sans tabous ni transpos
tion romanesque. Quête-enquête qui se poursuit dans Maintenant, avec la rupture d'un amour qui pourtant perdure au-delà des obstacles, la joie réparatrice que procure la vie à travers ses facettes : enfants, jardins, renaissance de la nature. Avec, aussi, l'importance de la nuit d'où naît une vie seconde. Parler de soi et des autres par petites touches, capter la vérité vécue sans vouloir l'étouffer, tel est le mouvement de ce diptyque qui traverse le temps pour tenter d'apprivoiser, par étapes, la sérénité intérieure. Deux livres ouverts, loin des certitudes, sur l'amour et la mort
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