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C'est vers la fin de l'année 1456 que Louis de Gonzague appelle Mantegna à Mantoue, d'autres artistes et non des moindres, comme Donatello, ont décliné son offre.
Mantegna ne semble pas pressé de s'installer chez son nouveau maître. Le marquis, que les retards de Mantegna exaspèrent, lui demande de rejoindre Mantoue au plus vite.
Mantegna réside alors à Vérone. Il vient d'épouser la fille de Jacopo Bellini, l'un des plus fameux peintres de Venise. Il a déjà une certaine notoriété et les commandes affluent. Il envoie plusieurs missives à Louis de Gonzague. Elles se ressemblent toutes. Il assure le marquis de sa fidélité, déplore de ne pouvoir le satisfaire : « Votre Seigneurie, écrit-il, sait que mon impatience d'être à Mantoue est aussi grande que la vôtre de m'y voir. »
Cependant, les mois passent et Mantegna n'arrive toujours pas.
Barbara ne fut pas étrangère à sa venue. Les atermoiements de Mantegna, tout grand peintre qu'il fût, l'irritaient. Elle s'en plaint à plusieurs reprises dans ses lettres.
Barbara prit ses renseignements. Elle n'ignorait pas l'ambition de Mantegna et, pour l'attirer à Mantoue, convainquit son mari de lui donner un titre de noblesse.
Louis fut généreux : il offrit au peintre l'écu du titre orné des armes des Gonzague et d'une version de l'un de ses emblèmes. Il ajouta un coupon de brocart rouge damassé d'argent dans lequel Mantegna pourrait se faire couper un habit de cour.
Un mois plus tard, Mantegna est à Mantoue. Il n'aura pas fallu moins de quatre ans et un titre de noblesse pour le décider à s'y rendre.
« Le poisson, écrit Barbara à sa cousine Maria de Hohenzollern, ne reste jamais longtemps indifférent à l'appât. »
Dans ses lettres, Barbara fait souvent montre d'une belle humeur, d'une joie de vivre et d'une curiosité très vive. Après la mort de son mari, le ton change ; la langue semble pétrifiée. En particulier dans ses réponses à sa fille cadette, Paola, Barbara témoigne parfois d'une sécheresse de cœur allant jusqu'à la cruauté.
Ses dernières lettres font songer à la dureté des lignes que traça Mantegna et montrent à quel point le portrait qu'il fit de Barbara de Brandebourg dans la Chambre des Époux devait être ressemblant. Les apparences ne sont jamais trompeuses.
© Gallimard
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. "Barbara de Brandebourg, princesse mantouane "aux yeux las et jaunes, étirés vers les tempes comme ceux des chats", ainsi qu'elle l'écrit elle-même au sujet de son portrait par Mantegna, est une femme mystérieuse. Je ne puis ni ne veux raconter ici - et encore moins résumer - l'histoire de sa vie. Le lecteur est condamné à passer son chemin, ou à lire ce livre pour assouvir sa curiosité. Je peux seulement lui promettre qu'il sera étonné, sans en dévoiler la cause." Marie Ferranti. - Nombre de page(s) : 103 p. - Poids : 0g - Langue : fre - Genre : Littérature française Romans Nouvelles Correspondance. N° de réf. du vendeur N9782070766758
Description du livre Etat : New. New. In shrink wrap. Looks like an interesting title! 0.26. N° de réf. du vendeur Q-2070766756