Présentation de l'éditeur :
Aci Trezza (Sicile), village de pécheurs de la côte Est reconstitué autour de plus de quarante personnages, entre 1863 et 1878. D'un côte l'Italie post-unitaire, le pouvoir de la grande ville sur la campagne, la guerre mangeuse d'hommes et les pays lointains ; de l'autre, les Malavoglia 'Ntoni le patriarche, ses fils et sa famille, leur bateau et leur maison. Dans les convulsions d'une société l'agonie se profilent aussi des ombres inquiétantes , administrateurs corompus, hommes d'Eglise influents, révolutionnaires en paroles ou professionnels du verbe. Ceux-là maîtrisent le nouvel espace et les temps nouveau, imposent la loi de l'argent, du papier timbré, de la guerre et du trafic d'influence. Armés de leurs seuls proverbes, de leur parole rare et du droit coutumier, ou victimes du fève de l'aventure individuelle, les Malavoglia, ces vaincus, ne savent pas encore que la mer odieuse ne les tuera plus, mais ils se mettent à l'aimer aussi pour son ressac d'éternité. Leur victoire est de devenir les héros du roman fondateur de la littérature italienne moderne. A l'immédiat plaisir qui nait de ce récit symphonique et de sa réappropriation savante des formes du mélodrame et du parler populaire s'ajoute le spectacle d'une révolution narrative. C'est probablement parce que ce livre anticipe sur le cinéma par son art du montage, de l'ellipse, son économie spatiale et temporelle, sa multiplication des points de vue, qu'il a inspiré un autre fondateur, Luchino Visconti, qui en a tiré La terre tremble. Giovanni Verga (1840-1922) est né et mort à Catane. En 1929, Luigi Pirandello disait de lui : "Aujourd'hui plus que jamais nous faisons nôtre cette conception des vaincus qui vit dans l'oeuvre immortelle de notre plus grand écrivain contemporain."
Quatrième de couverture :
«Autrefois les Malavoglia avaient été aussi nombreux que les pierres de la vieille route de Trezza ; il y en avait jusqu'à l'Ognina et jusqu'à Aci Castello, tous de bonnes et braves gens de mer qui, comme de juste, démentaient ce que semblait indiquer leur surnom. Ils s'appelaient en réalité Toscano sur le livre de la paroisse, mais cela ne voulait rien dire, puisque depuis que le monde était monde, à l'Ognina, à Trezza et à Aci Castello, on les avait toujours connus de père en fils sous ce nom : les Malavoglia qui avaient toujours eu des barques sur l'eau et des tuiles au soleil.»
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.