Quatrième de couverture :
Qu'en a-t-il été de Michel-Ange dans son Moïse ? de Titien dans son Allégorie de la Prudence ? de Giovanni Bellini dans sa Dérision de Noé ? Mais aussi de Mantegna dans ses signatures ou du prince Frédéric de Montefeltro dans le désordre du studiolo d'Urbino ? La question touche l'intimité du rapport entre les oeuvres et leurs auteurs ou commanditaires et mérite d'autant plus d'être posée qu'avec la Renaissance, l'expression individuelle de l'artiste devient un facteur reconnu - et apprécié - dans la genèse et la forme des oeuvres d'art. L'approche historique, en particulier dans sa pratique iconographique, n'est pas la plus démunie pour mettre au jour cette dimension intime. Il faut qu'elle ne travaille pas exclusivement à distinguer ce qui s'est confondu, mais qu'elle contribue à dégager les conditions dans lesquelles un artiste pouvait s'exprimer en associant les idées et les images, en manipulant à des fins privées son matériau figuratif et textuel. L'iconographie n'a pas pour seul but de faire la différence entre Judith et Salomé : il est temps d'imaginer une iconographie des associations d'idées, susceptible de reconstituer les enjeux individuels dont certaines oeuvres étaient porteuses et qu'elles manifestent encore aujourd'hui par les condensations, les déplacements, les élaborations singulières qui affectent le traitement de leur thème. Le Sujet dans le tableau propose sept études de cas où un emploi analytique de l'iconographie permet de distinguer comment, en s'appropriant le sujet (manifeste) de son oeuvre par le trouble qu'il introduit dans son énoncé, l'artiste ou le commanditaire y marque sa présence comme celle du sujet (latent) de son énonciation. Un champ s'ouvre ainsi à l'analyse et à l'interprétation historiques : celui des investissements psychiques ou autres dont les oeuvres de la Renaissance ont été le lieu.
Présentation de l'éditeur :
La question de l'intimité du rapport entre les œuvres et leurs auteurs ou commanditaires se pose, à la Renaissance, de manière cruciale : l'expression individuelle de l'artiste devient en effet à cette époque un facteur reconnu - et apprécié - dans la genèse et la forme des œuvres d'art. Le Sujet dans le tableau propose sept études de cas où un emploi analytique de l'iconographie permet de distinguer comment, en s'appropriant le sujet (manifeste) de son œuvre par le trouble qu'il introduit dans son énoncé, l'artiste ou le commanditaire y marque sa présence comme celle du sujet (latent) de son énonciation. Qu'en a-t-il été de Michel-Ange et de son Moïse ? de Titien dans son Allégorie de la Prudence ? de Giovanni Bellini dans sa Dérision de Noé ? Mais aussi de Mantegna dans ses signatures ou du prince Frédéric de Montefeltro dans le désordre du studiolo d'Urbino ? Un champ s'ouvre à l'analyse et à l'interprétation historiques : celui des investissements psychiques ou autres dont les œuvres de la Renaissance ont été le lieu. Le Sujel dans le tableau compte parmi les œuvres pionnières de Daniel Arasse.
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