Quatrième de couverture :
On ne joue plus Chatterton depuis longtemps. C'est donc le moment de le lire. Car s'il y a une pièce qui montre le drame de l'artiste méconnu, condamné à la misère et à la mort, c'est bien celle-là. «C'est l'histoire d'un jeune homme, nous dit l'auteur, qui a écrit une lettre le matin, et qui attend la réponse jusqu'au soir ; elle arrive et le tue.» Vigny prend le parti de la poésie contre la société, ce qui est une nouveauté dans l'histoire de la littérature. À partir de là, on aura deux publics : les happy few et les autres. Il faut aussi souligner le rôle de la femme dans cette pièce. Le jeune poète est, en effet, aimé par une créature angélique. C'est elle qui permet à Chatterton de devenir un vrai poète. La société l'emporte, et empêche le couple de s'unir. Il s'agit donc d'une pièce à la fois sentimentale et très intellectuelle : Vigny prêche pour un «drame de la pensée». Loin des foules du théâtre romantique ou shakespearien, il écrit une tragédie épurée, celle du désespoir moderne. C'est lui qui a inventé le poète maudit.
Présentation de l'éditeur :
" Tout le vif du romantisme au théâtre : le grand sujet romantique, la destinée du poète, le mystère du poète, les revendications du poète, une situation pathétique, une héroïne touchante qui éveillait dans les cœurs féminins le sentiment de la maternité amoureuse, l'accord unique d'un " drame de la pensée " et d'une immense émotion. "
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