Présentation de l'éditeur :
Les circonstances amènent Hedda Gabler à nouveau face à l'homme qu'elle a aimé quelques années auparavant. Tout son passé resurgit. Blessée, elle choisit de se venger de son ancien amant. Elle subtilise et détruit le manuscrit qu'il a oublié chez elle. De désespoir, cet homme se suicide car, pour lui, ce livre était l'œuvre de sa vie. Hedda prend alors conscience qu'elle n'est pas parvenue à oublier cet amour qu'elle avait pourtant réussi à enfouir jusque-là au plus profond d'elle-même. Elle s'en veut désormais de ce qu'elle a fait, de son mariage médiocre, de la vie inintéressante à laquelle elle s'est elle-même condamnée. Hedda Gabler est plus qu'un personnage, c'est la figure emblématique d'un romantisme devenu impossible, la métaphore d'une époque désormais révolue. Elle est l'un des grands personnages féminins du théâtre européen, au même titre qu'Antigone ou Andromaque. Dans son introduction, Michel Meyer situe la place qu'occupe cette pièce dans l'ensemble de l'œuvre d'Ibsen et montre en quoi le grand dramaturge norvégien a opéré une véritable révolution théâtrale, la plus importante sans doute depuis Shakespeare, comme l'a si bien dit Pirandello.
Quatrième de couverture :
Hedda Gabler est une des cinq dernières pièces d'Ibsen. Écrite à Munich en 1890, peu de temps avant le retour définitif de l'auteur en Norvège, elle fut aussitôt traduite et publiée en plusieurs langues et montée, d'abord à Munich au début de 1891, puis à Londres et à Paris à la fin de l'année. Ibsen y a rompu avec les aspects symboliques ou mystiques de pièces comme Rosmersholm : «J'ai essayé de décrire des êtres humains aussi exactement que possible, de façon aussi détaillée que possible, rien d'autre [...] ; on trouvera peut-être quelque chose de révolutionnaire dans ce drame mais c'est une chose qui demeure à l'arrière-plan.»La pièce a séduit bien des metteurs en scène ; il suffit de citer ici Lugné-Poe, Georges Pitoëff et Raymond Rouleau.Altier et énigmatique, le personnage de Hedda a aussi tenté bon nombre de comédiennes, comme Marguerite Jamois, Ingrid Bergman et Delphine Seyrig (à la télévision) ; il reste un des grands rôles et une des grandes et sombres destinées du théâtre d'Ibsen.
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