Quatrième de couverture :
La Place Royale affiche son titre comme une plaque de rue. Et comme une déclaration d'intention. En situant ainsi ostensiblement sa pièce dans le dernier quartier à la mode, le jeune Corneille dépouille la comédie sentimentale de la convention pastorale sous laquelle elle se présentait jusqu'alors. Mais il fait plus. En créant, dans ce champ clos de l'apprentissage amoureux, un personnage qui met face à face les élans du cœur et les exigences de sa propre liberté, il invente avec Alidor le prototype du héros qui se veut maître de lui comme de l'univers. Et que cette expérience n'aille pas, dans ce qui n'est encore ici qu'un jeu de l'amour et du hasard, sans violence ni cruauté dit assez que la comédie ouvre déjà, en 1633, avec La Place Royale, la voie aux grandes vibrations tragiques du théâtre à venir.
Présentation de l'éditeur :
Parce qu'il craint de se lier pour la vie, Alidor imagine de " donner " sa maîtresse Angélique à son meilleur ami... Cinquième comédie de Corneille, La Place Royale (1637) est celle qui nous parait aujourd'hui la plus moderne : sous les traits de l' " amoureux extravagant " qui fuit tout engagement, nous croyons reconnaître la figure familière de l'adolescent. Mais, quand Corneille, en 1660, signe l'Examen de sa pièce, il en dénonce la " duplicité d'action " et fustige une incohérence dans le caractère du personnage principal. Comment comprendre que cette comédie " imparfaite " soit aussi celle qui offre aux interprètes contemporains les plus grandes séductions ?
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