Présentation de l'éditeur :
Face à la production de Diderot, Montesquieu ou encore Rousseau, l'œuvre philosophique de Voltaire ne semble pas peser lourd. On connaît Voltaire conteur, poète, dramaturge, historien, politique... qu'en est-il de Voltaire philosophe ? Les textes réunis dans ce volume, depuis son premier ouvrage polémique - les célèbres Lettres philosophiques - jusqu'à ses derniers écrits sur Dieu, moins connus, invitent à découvrir la singularité de la pensée voltairienne. Ecrites en Angleterre, les Lettres philosophiques (1 734) sont " la première bombe lancée contre l'Ancien Régime " (Gustave Lanson) : avant d'éclater au visage de la royauté de droit divin, elles condamnèrent leur auteur à l'exil. Remettant en cause les certitudes dont étaient pétris les Français d'alors, Voltaire y fustige les autorités en place nourri des théories de Newton et de Locke, il bat en brèche 1e cartésianisme ; attaquant Pascal, il tire à boulets rouges sur l'institution religieuse. Cette hostilité à l'esprit de système ne l'a plus jamais quitté. Farouchement opposé aux articles de la foi, il le fut aussi à l'athéisme, ainsi qu'en témoignent les brochures rédigées vers la fin de sa vie, de Tout en Dieu (1 769) à Il faut prendre un parti (1 775) en passant par Dieu (1 770) et les Lettres de Memmius à Cicéron (1 771), dans lesquelles 1e déisme voltairien se précise en une étonnante synthèse des idées de Leibniz, Malebranche et Spinoza.
Quatrième de couverture :
«En partant pour l'Angleterre, a-t-on écrit, Voltaire était un poète ; en revenant, c'était un sage.» Un sage et un philosophe et un historien et un grand journaliste doué du coup d'oe_il qui lui permet d'aller aux traits essentiels d'une nation dont il oppose la tolérance et la vitalité au passéisme maussade de la monarchie française. Tout l'intéresse : la religion, la science, la médecine, l'inoculation de la petite vérole, le théâtre, les lettres, Newton et Locke autant que Swift et Shakespeare, le commerce et, bien sûr, le régime politique. La grandeur de l'Angleterre tient au fait que tout le monde y travaille, que rien n'est refusé au talent, que le système parlementaire rend l'arbitraire impossible en partageant le pouvoir entre le souverain et le peuple. Les Lettres philosophiques sont ainsi, en même temps que le plus plaisant des reportages, le bréviaire du libéralisme moderne.
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