M�moires d'outre-tombe - Couverture souple

Chateaubriand, Fran�ois-Ren� De

3,9

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Couverture souple

ISBN 10 : 2080722840 ISBN 13 : 9782080722843

Editeur : FLAMMARION, 2007

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Extrait :

Extrait de la pr�face de V�ronique Charpentier :

C'est � Rome, en 1803, que Chateaubriand dit avoir eu �pour la premi�re fois l'id�e d'�crire les M�moires de [sa] vie� : Pauline de Beaumont venait d'expirer dans ses bras. Cette mort d'une femme aim�e, dans une ville tombeau qui sublime dans ses ruines la fin des civilisations, ne pouvait qu'inviter l'auteur du G�nie du christianisme � dresser, � trente-cinq ans - mais il avait d�j� tant v�cu et tant vu mourir -, son propre tombeau litt�raire.
Grand lecteur de Jean-Jacques Rousseau, l'auteur de Ren� ne d�sirait pourtant pas �crire de nouvelles Confessions : il ne voulait ni s'expliquer, ni se justifier. La grande tradition des m�moires aristocratiques lui enjoignait de garder le secret sur son intimit�, et encore davantage de prot�ger celle de ses proches. Imagin�s en 1803, m�dit�s et esquiss�s dans les ann�es 1807 � 1811, date officielle de leur commencement, achev�s solennellement en 1841, souvent repris, augment�s, recompos�s, les M�moires de ma vie sont devenus en 1832 M�moires d'outre-tombe, temple majestueux vou� au souvenir, souvenir des �tres aim�s, des temps disparus, des r�ves et des illusions, des errances d'un monde � l'autre, des cavalcades �piques ou sanglantes de l'histoire...
Ces M�moires d'outre-tombe sont justement beau�coup moins une autobiographie qu'un livre d'histoire. Si leur auteur avoue s'�tre �plu davantage� aux �r�cits� de �[son] enfance, de [sa] jeunesse, de [ses] voyages�, il a aussi compris pendant toutes ces ann�es, de la fin de l'Ancien R�gime � la monarchie de Juillet, que, dans les soubresauts d'un r�gime politique � l'autre, naissait la France moderne. Trempant tour � tour sa plume dans le lyrisme romantique, l'exactitude de la documentation historique, la v�rit� du t�moignage, il fait �prouver � son lecteur les retentissements terribles de l'histoire sur une vie d'homme.
Gardant le souci aristocratique de la r�serve, il voulait que ses M�moires fussent publi�s d'�outre-tombe�, cinquante ans apr�s sa mort. Mais les soucis d'argent d'un cadet de famille priv� d'h�ritage le contraignent, en 1844, � accepter de les voir para�tre en feuilleton, dans ces journaux pour la libert� desquels il a tant lutt�.

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Formidable t�moin de son temps, spectateur actif d'une �poque tourment�e, Chateaubriand traverse le si�cle, le fixe et le transfigure dans ces M�moires. M�moires ou fiction ? � bien des moments on h�site, tant il met en sc�ne sa vie comme on �crit un roman, tant ses incroyables aventures font de lui un v�ritable personnage, dont r�veraient les plus grands romanciers. Des brumes bretonnes aux rives am�ricaines du Mississippi, de Londres � Rome et de Rome � Paris, il est tour � tour exil�, professeur, ambassadeur, ministre, royaliste convaincu et n�anmoins grand admirateur de Napol�on... Adul�, courtis�, il d�cide pourtant de quitter la vie publique pour se consacrer � son grand projet : ses m�moires. Elles l'occuperont plus de trente ans.

D'outre-tombe, la voix du g�nie s'�l�ve avec toujours autant de force, et rappelle que le vieux ma�tre d'Atala et de Ren�, qui passe pour le p�re du romantisme, est avant tout l'une des plus extraordinaires plumes de la litt�rature fran�aise. --Karla Manuele

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