Revue de presse :
Sa chienne meurt, sa femme le quitte et vend la ferme sur laquelle il a travaillé vingt-cinq ans. La soixantaine ratiboisée, Cliff découvre qu'«on ne peut assurer la cohésion du monde». C'est avec un puzzle des Etats-Unis que Jim Harrison le lance sur la route...
Il fait sienne la devise joycienne «Silence, exil, ruse» et, flanqué du fantôme des siens et tout aussi fidèle à ses refus - frénésie d'argent, industrie du poulet comme du cinéma, amnésie historique -, il reprendra la vie telle qu'il l'avait choisie, car lui, du moins, il le sait désormais, sera ce qu'il a été. (Catherine Lépront - Libération du 12 mars 2009 )
Avec Une odyssée américaine, «Big Jim» nous entraîne dans un road-movie rugissant à travers un pays en proie au capitalisme le plus effréné. Salutaire...
Reclus au fond des bois, dans son chalet du Montana, Jim Harrison a inventé une école littéraire où l'on apprend à désapprendre, sur des chemins buissonniers qui conduisent vers le Grand Ailleurs, dans les rugissements de la vie sauvage. Et, si les héros de «Big Jim» deviennent d'emblée nos confidents, c'est parce qu'ils sont les derniers braconniers de la liberté, des baroudeurs de l'absolu qui, en compagnie des mésanges et des grizzlis, tournent le dos à l'Amérique du fric et de l'esbroufe, un pays contre lequel l'auteur de Dalva ne cesse de décocher ses banderilles avec une fureur de matador. (André Clavel - L'Express du 19 mars 2009 )
Peut-on se détacher de tout sans tomber dans le cynisme ? Oui, répond l'écrivain du Michigan, Jim Harrison...
Il faut dire que Jim Harrison est aussi rodé à l'écriture romanesque que son personnage à la conduite automobile. Il peut mener son récit en pensant à autre chose, se permettre n'importe quel retour en arrière ou bifurquer sans qu'on sente la manoeuvre, et même s'il lui arrive de s'égarer dans le paysage, on ne décroche pas. On se demande où cette errance va le mener... (Astrid de Larminat - Le Figaro du 19 mars 2009 )
Livre éméché, dérive sinueuse où les personnages avancent au rythme de leurs tambours intimes, cette introspection en CinémaScope dans la tête d'un sexagénaire blessé évoque plus d'une fois un autoportrait de l'auteur. Survolé par des «papillons nabokoviens», ce roman protéiné contient une leçon : la vie n'est pas un podium, mais une rivière. Jim Harrison nous offre ici une version un peu camping de cette Amérique que Philip Roth raconte toujours comme une symphonie de larmes. (Marc Lambron - Le Point du 19 mars 2009 )
Présentation de l'éditeur :
Cliff est à un tournant de sa vie.
Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, il décide de tout quitter et de prendre la route, à la recherche d'un nouveau souffle. Bientôt rejoint par Marybelle, une ancienne étudiante avec qui il vit une liaison enflammée, il poursuit son chemin au gré des obsessions américaines. Célèbre à l'envi la beauté des femmes, le désir et l'ivresse quand bien même le festin touche à sa fin. Traverse le pays de part en part, attribuant à chaque État le nom d'une tribu indienne.
S'attire les foudres ou l'incompréhension de l'Amérique bien pensante dans un pays qui n'est plus à un massacre près. Son voyage, ponctué de rencontres extravagantes et cocasses, lui apportera-t-il pour autant la renaissance tant recherchée ? Une odyssée américaine est une oeuvre magistrale. Un portrait des Etats-Unis et une profession de foi en la littérature comme Jim Harrison n'en avait jamais livré. Un chef-d'oeuvre d'une profonde humanité.
«Une odyssée américaine est à la crise de l'âge mûr ce que L'attrape-coeur est à l'adolescence.»
Los Angeles Times
Jim Harrison est né en 1937 à Grayling, Michigan. Il a publié près de trente livres parmi lesquels Légendes d'automne, Dalva, La Route du retour ou De Marquette à Vera Cruz, traduits dans vingt-cinq langues, qui l'ont imposé comme un des plus grands auteurs américains de notre temps.
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