Extrait :
De quoi avons-nous besoin pour vivre ?
«Sobriété joyeuse, non-abstinence, retour à un savoir juste et équilibré... Refusons ces bibeloteries qui envahissent nos vies actives, encombrent la pensée et enlaidissent l'espace. Bon, beau, vrai... tels sont, les principes de la vertu qui devient une esthétique.» Sylvain Tesson, La Vertu du Vert
Vivre, c'est d'abord survivre. Mais nos vies sont telles, désormais, que nous vivons sans limites. Cette liberté d'acquérir et de consommer ce que bon nous semble est devenue un fléau nous enchaînant et nous faisant perdre tout repère et bon sens : nous ne savons plus distinguer nos besoins de nos plaisirs. Nos plaisirs sont devenus des besoins et ils ne sont donc plus de vrais plaisirs. Vivre dans de faux décors de stars, boire et manger plus que de raison, posséder des placards remplis de vaisselle et de vêtements est le lot des malheureuses victimes d'un marketing aux techniques peu scrupuleuses. Le lavage de cerveau qu'elles subissent quotidiennement les entraîne à consommer sans réfléchir et les aveugle. Alors elles continuent, encore et toujours, à consommer et à acheter ce qu'elles croient pouvoir les rendre heureuses. Mais il est possible de trouver la perfection dans la mesure, la retenue et la modération. Vous allez voir comment...
Comment distinguer l'indispensable du superflu ?
«La vraie liberté consiste dans la faculté de choisir ses propres contraintes.»
Reine Malouin, Où chante la vie
Un tableau ou un aquarium ne sont pas indispensables. Un vernis à ongles ou une machine à faire le café non plus. Ce sont des objets de plaisir, des «envies». Un bon fauteuil, un radiateur électrique, eux, ne sont pas superflus. Ce sont des exigences de confort : d'eux dépend, selon des degrés plus ou moins variables, notre santé (si l'on veut éviter, avec l'âge, hernies discales, rhumatismes et autres calamités). Avoir un chez soi, même minuscule, quelques vêtements, de quoi cuisiner constituent de vrais besoins, des conditions essentielles pour se protéger de l'extérieur, dormir en sécurité (au calme si possible) et mener une vie autonome.
En y réfléchissant bien, nous nous rendons compte que très peu de biens matériels sont fondamentalement nécessaires. Ce que nous avons en excès par rapport à ces exigences provient bien souvent d'envies, de plaisirs en compensation à des frustrations, de récompenses à nos efforts, de narcissisme, de laisser-aller ou d'un mode de vie qui se veut comme celui de «monsieur Tout-le-Monde». Mais prendre concrètement conscience de ses véritables nécessités matérielles apporte un réconfort inestimable. Nous découvrons alors une forme de richesse dans le dépouillement : moins les besoins de plaisirs sont nombreux et plus nous sommes heureux. Finis les dilemmes (quelles possessions sont indispensables ? Lesquelles sont superflues ?) et les tentations de toutes sortes. En connaissant exactement nos limites et en sachant nous y tenir, nous en contenter et surtout nous en réjouir, nous perfectionnons la maîtrise de soi et nous devenons indépendants d'une société «aux ongles de plus en plus longs», comme dit un proverbe japonais.
Présentation de l'éditeur :
Désencombrer son quotidien pour l'enrichir. Faire le vide autour de soi.
Dominique Loreau nous propose de trier nos biens pour ne conserver que les 99 objets nécessaires. Assaillis par les modes éphémères, nous avons besoin de repères. Entourons-nous donc uniquement de beaux objets sélectionnés avec goût et rigueur pour leur utilité et leur longévité.
Et si simplifier son quotidien nous faisait retrouver les véritables richesses de la vie ?
Dominique Loreau est auteur de plusieurs best-sellers dont L'art de la simplicité, 2006. Elle est auteur de L'art de l'essentiel, Flammarion, 2008 (plus de 15 000 ex vendus). Elle est mariée à un japonais et vit au Japon depuis plus de 15 ans. Elle s'y est imprégnée d'un certain art de vivre.
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