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Les fausses bonnes questions de Lemony Snicket T3: Ne devriez-vous pas être en classe ? (3) - Couverture souple
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Extrait :
C'est l'histoire d'une ville, c'est l'histoire d'un bibliothécaire, c'est l'histoire d'un incendie. Je séjournais dans la ville, j'enquêtais sur l'incendie, j'étais persuadé que le bibliothécaire pouvait m'aider à faire arrêter un malfrat. J'avais pas loin de treize ans et j'avais faux. Faux sur toute la ligne. J'aurais dû me demander : «Pourquoi ravager un bâtiment quand c'en est un autre, en réalité, qu'on voulait détruire ?» Au lieu de quoi, je me suis posé la mauvaise question - quatre mauvaises questions au bas mot. Ce qui suit est le rapport détaillé de la troisième.
Tout commence par un matin pénible dans une bibliothèque géniale. Ce qu'il y avait de pénible, c'était la chaleur, une fournaise intolérable. Depuis trois jours, le soleil piquait sa crise, les ombres ne savaient plus où se mettre, et les trottoirs de Salencres-sur-Mer, où je séjournais alors, étaient proprement infréquentables, du moins pour un honnête citoyen. Avec sa fraîcheur silencieuse, la bibliothèque municipale semblait le seul endroit décent où entamer la journée.
Il n'y avait pas que la météo pour rendre pénible ce matin-là. Il y avait un triste individu nommé Hangfire. Tant que ce truand courait toujours, toute journée ne pouvait que mal démarrer. Il se terrait quelque part en ville, attendant tranquillement son heure et mijotant ses sinistres plans, entouré de complices qui se terraient et mijotaient avec lui au sein d'une organisation secrète, la Société d'Infernophilie. Quelque temps auparavant, ils avaient établi boutique à la clinique Colophon, du moins si «établir boutique» peut signifier : «faire d'un hôpital désert un lieu de captivité pour enfants, en vue d'on ne sait quel projet sordide». La clinique Colophon, depuis lors, s'était écroulée, mais tout me portait à croire que Hangfire cherchait de nouveaux locaux où renouer le fil de ses entreprises.
Aussi avais-je résolu de passer mes après-midi à garder l'oeil sur le dernier établissement scolaire encore ouvert à Salencres, dans le vague espoir de surprendre un éventuel enlèvement. Pour l'heure, je n'avais rien décelé de suspect, ni le moindre signe de Hangfire. D'ailleurs, il n'y avait plus guère d'enfants scolarisés à Salencres. L'industrie de l'encre, jadis orgueil de la ville, avait gravement périclité, et toute la localité avait périclité avec elle. Le Collège-Lycée salencrier avait pourtant fière allure avec ses espaces verts et son grand bâtiment au milieu, aux courbes de coquillage géant - auditorium peut-être, ou gymnase -, entouré de bâtisses plus modestes. Il avait dû être une ruche en son temps, bruyante et affairée, la sonnerie en fin de chaque cours rythmant des journées animées. Il était désormais trop vaste pour la poignée d'élèves qui en sortaient en silence dans le morose après-midi. (...)
Un mot de l'auteur :
Tout commence par un matin pénible dans une bibliothèque géniale. Ce qu'il y avait de pénible, c'était la chaleur, une fournaise intolérable. Depuis trois jours, le soleil piquait sa crise, les ombres ne savaient plus où se mettre, et les trottoirs de Salencres-sur-Mer, où je séjournais alors, étaient proprement infréquentables, du moins pour un honnête citoyen. Avec sa fraîcheur silencieuse, la bibliothèque municipale semblait le seul endroit décent où entamer la journée.
Il n'y avait pas que la météo pour rendre pénible ce matin-là. Il y avait un triste individu nommé Hangfire. Tant que ce truand courait toujours, toute journée ne pouvait que mal démarrer. Il se terrait quelque part en ville, attendant tranquillement son heure et mijotant ses sinistres plans, entouré de complices qui se terraient et mijotaient avec lui au sein d'une organisation secrète, la Société d'Infernophilie. Quelque temps auparavant, ils avaient établi boutique à la clinique Colophon, du moins si «établir boutique» peut signifier : «faire d'un hôpital désert un lieu de captivité pour enfants, en vue d'on ne sait quel projet sordide». La clinique Colophon, depuis lors, s'était écroulée, mais tout me portait à croire que Hangfire cherchait de nouveaux locaux où renouer le fil de ses entreprises.
Aussi avais-je résolu de passer mes après-midi à garder l'oeil sur le dernier établissement scolaire encore ouvert à Salencres, dans le vague espoir de surprendre un éventuel enlèvement. Pour l'heure, je n'avais rien décelé de suspect, ni le moindre signe de Hangfire. D'ailleurs, il n'y avait plus guère d'enfants scolarisés à Salencres. L'industrie de l'encre, jadis orgueil de la ville, avait gravement périclité, et toute la localité avait périclité avec elle. Le Collège-Lycée salencrier avait pourtant fière allure avec ses espaces verts et son grand bâtiment au milieu, aux courbes de coquillage géant - auditorium peut-être, ou gymnase -, entouré de bâtisses plus modestes. Il avait dû être une ruche en son temps, bruyante et affairée, la sonnerie en fin de chaque cours rythmant des journées animées. Il était désormais trop vaste pour la poignée d'élèves qui en sortaient en silence dans le morose après-midi. (...)
Derrière le pseudonyme de Lemony Snicket se cache Daniel Handler, écrivain, scénariste et musicien originaire de San Francisco. Sous le nom de Daniel Handler, il a écrit plusieurs livres pour adultes et jeunes adultes. Sous le pseudonyme de Lemony Snicket, il est l'auteur de la série à succès Les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire et de la série Les fausses bonnes questions de Lemony Snicket.
Rose-Marie Vassallo a traduit de nombreux ouvrages, notamment chez Nathan, la série Les désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire, et Au bonheur des monstres d'Alan Snow.
Entré dans le milieu de la bande dessinée en 1991, Seth, de son vrai nom Gregory Gallant, est un grand illustrateur de presse canadien dont les dessins sont publiés dans le New Yorker et le Washington Post. En 2006, le public français découvre 'Wimbledon Green', un album sur le "plus grand collectionneur de comics du monde', occasion pour l'auteur de se jouer avec beaucoup d'humour de sa propre passion pour le neuvième art. Souvent comparé à son ami Chris Ware, Seth est, à ses côtés, l'un des plus grands représentants de la bande dessinée indépendante américaine.
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Image d'archives
Les fausses bonnes questions de Lemony Snicket T3
Edité par
NATHAN
(2015)
ISBN 10 : 2092541579
ISBN 13 : 9782092541579
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Description du livre Seth (illustrateur). Gut/Very good: Buch bzw. Schutzumschlag mit wenigen Gebrauchsspuren an Einband, Schutzumschlag oder Seiten. / Describes a book or dust jacket that does show some signs of wear on either the binding, dust jacket or pages. N° de réf. du vendeur M02092541579-V
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