Valeur et vérité. Études cyniques - Couverture souple

Comte-Sponville, André

Couverture souple

ISBN 10 : 2130461271 ISBN 13 : 9782130461272

Editeur : PUF, 1994

Synopsis

Editeur : PUF Presses Universitaires de France Date de parution : 1994 Description : In-8, 282 pages, broché remplié, occasion, très bon état. Envois quotidiens du mardi au samedi. Les commandes sont adressées sous enveloppes bulles. Photos supplémentaires de l'ouvrage sur simple demande. Réponses aux questions dans les 12h00. Librairie Le Piano-Livre. Merci. Référence catalogue vendeur: 59884

A propos du livre

Revue de presse :

En 1992, j'avais été frappé par un article d'André Comte-Sponville paru dans la revue «L'Expansion», intitulé : «Le capitalisme est-il moral ?». J'étais impressionné par la qualité de la pensée et par sa profondeur. J'ai immédiatement vu à quel point cela éclairait ma réflexion sur la place de l'homme et sur la complexité de son positionnement dans l'entreprise. Je rencontrai un philosophe qui parlait une langue très clarifiante et qui mettait de l'ordre là où il en manquait : comment concilier les aspirations profondes de la personne en entreprise, son questionnement éthique, les relations de pouvoir, la réalité économique, le jeu de l'offre et de la demande, et bien d'autres questions.

Fin 1994, j'ai eu l'occasion de rencontrer en personne André Comte-Sponville dans une convention nationale de l'Association pour le Progrès du Management (APM) du CNPF, qui rassemblait sept 750 patrons et je pus apprécier et l'homme et l'orateur. Expert à l'APM, où il est très apprécié, André Comte-Sponville intervient dans différents clubs et a ainsi l'habitude de l'échange avec les dirigeants d'entreprise.

L'ouvrage paru début 1995 rassemblant douze articles, dont celui cité plus haut, est exceptionnel. Mon propos n'est pas d'en rendre compte en si peu de lignes. Mais chacun des chapitres pris isolément - et celui sur le capitalisme et la distinction des ordres à lui seul -, mérite l'achat du livre et une lecture méditée : j'y trouve une introduction magistrale à toute réflexion éthique.

D'une façon particulièrement pertinente pour le consultant et le responsable d'entreprise que j'étais, André Comte-Sponville m'a permis de mieux situer ma réflexion éthique sur les espaces que l'homme, et l'entreprise où il vit, doivent respecter mutuellement pour éviter «barbarie, angélisme et tyrannie», suivant ses propres termes.

En effet, la réduction de la réalité juridique et économique de l'entreprise à ce qui est le plus haut chez l'homme (la morale et l'amour) serait de l'angélisme. À l'inverse, la réduction des niveaux de l'amour et de la morale aux ordres juridico-politiques et techno-scientifiques (dont l'économie fait partie) aboutit à une barbarie hélas trop ordinaire dans l'entreprise. Et la réduction de ces quatre niveaux d'ordre à un seul d'entre eux (la réalité juridique ou économique par exemple, ou bien un regard exclusif sur la gestion) aboutit à une tyrannie.

Parfois les trois réductions sont faites en même temps, comme l'auteur le montre dans le cas du marxisme : à la fois angélisme (la réduction de l'économie au plan), barbarie (la réduction de l'individu à la ligne du parti) et tyrannie (car seule la politique compte). Ce type de clarification, comme il y en a presque à chaque page, a été pour moi très fécond dans ma réflexion sur le rôle du chef d'entreprise, la place et la complexité du sens et de l'appartenance dans la vie professionnelle, et au-delà, dans le fonctionnement de toute institution.

Voilà donc un ouvrage qui me sert de référence constamment, et que je conseille à tous ceux de mes amis ou interlocuteurs, qui veulent mettre de l'ordre dans leurs pensées, et du sens dans leur vie. Ils découvriront en plus un philosophe porteur de sagesse dans la lignée des grands humanisants auxquels il se réfère sans cesse, parmi lesquels ses préférés : Epicure, Montaigne, Spinoza, Pascal. -- Vincent Lenhardt -- -- Business Digest

La valeur n'est pas la vérité.
Le vrai, le réel, n'est ni bon ni mauvais, il se contente d'exister et est le même pour tous. À l'inverse, le bon ou le mauvais ne sont ni vrais ni faux, ce sont des jugements de valeur et ils ne peuvent prétendre à aucune vérité ni universalité.
Confondre valeur et vérité mène aux pires erreurs.
Érigées en vérités, les valeurs deviennent les plus dangereux tyrans et justifient bien des massacres. Pour éviter les fanatismes de toutes sortes, il s'agit de distinguer les valeurs de la vérité.
En séparant la valeur de la vérité, le cynisme ouvre une voie nouvelle.
Le cynisme permet de concilier quête de connaissances et de vérités et désir d'un monde plus moral. Il prône l'action et le respect d'autrui et érige la volonté individuelle en garde-fou contre l'horreur. -- Idées clés, par Business Digest

À propos de cette édition

• Éditeur: PUF
• Date d'édition: 1994
• ISBN 10: 2130461271
• ISBN 13: 9782130461272
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 288