Quatrième de couverture :
Rien n'est plus mystérieux sans doute aux yeux de l'homme que l'épaisseur de son propre corps. Et chaque société humaine s'est efforcée avec son style propre de donner une réponse à cette énigme première où l'homme enracine sa présence. Le corps semble aller de soi. Mais l'évidence est souvent le plus court chemin du mystère. L'anthropologue sait qu' "au cœur de l'évidence il y a le vide", selon la belle formule d'Edmond Jabès, c'est-à-dire le creuset du sens que chaque société forge à sa manière, avec des évidences qui ne sont telles que pour le regard familier qu'elles suscitent. L'ordinaire de l'un est l'étonnement de l'autre, sinon son incompréhension. Chaque société dessine un savoir particulier du corps : ses représentations, ses constituants, ses performances, ses correspondances, son lien avec le sujet... » DAVID LE BRETON
Présentation de l'éditeur :
Publié pour la première fois en 1990, cet ouvrage a inauguré une série de nombreuses publications consacrées au corps devenu au fil de cette décennie " l'un des analyseurs majeurs des sociétés contemporaines, un fin révélateur du statut de l'individu ". L'homme occidental se découvre un corps, lieu privilégié du bien-être, du bien-paraître, signe de l'individu et de sa différence. Mais ce corps est aussi un lieu de précarité, de vieillissement qu'il faut combattre pour conjurer la perte et tenter de maîtriser l'insaisissable. Deviendrait-il une structure encombrante dont il faudrait se défaire ?
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