Revue de presse :
He Pao, initiée aux arts martiaux par le mystérieux Moine Fou, achève sa quête dans cet album, en compagnie de son élève Petit Li, gamin frondeur d'une douzaine d'années. Orpheline adoptée bébé par un couple de chinois, elle ne connaît de ses parents que l'épisode tragique de leur noyade. En pleine forêt, volant par dessus les arbres, elle sauve un riche négociant d'une embuscade : Maître Buchier, commerçant français, qui se rappelle soudain très bien ses parents. Il la recommande à Rachid le Persan, qui fut jadis leur ami intime. He Pao s'embarque sur une jonque...
Emaillé d'une intrigue tout à la fois fruste et mal ficelée, cet album termine assez platement le cycle du Moine Fou. "Cri d'oiseau sur la vaste mer", haïku de circonstance et dernière image en forme de rêverie estivale... C'est d'autant plus pénible à dire que Vink est né à Da Nang (Vietnam), cette ville de l'ancien royaume Cham qui a vu naître tant de talents. Il ne parvient ni à nous surprendre ni à nous captiver et l'on tourne la dernière page, agacé d'une si mièvre facétie. Pour comble de malchance, les encres fluides lissent le graphisme et ne savent pas, elles non plus, nous séduire. Elles sont bienvenues, tout de même, dans le rendu des paysages ombragés, lorsque la lumière fragmentée compose un univers visuel uniforme, doux et rassurant. Il s'en dégage une atmosphère rurale, où l'absence de perspective restitue parfaitement ces ciels bouchés de l'Asie du Sud-Est. Quelques images, certes... Mais cela ne fait pas une histoire ! A refaire donc... L'absence de conclusion le permettrait du reste, pour que le cycle du Moine Fou s'achève en beauté et non en lassitude.--Joël Jégouzo-- -- Urbuz.com
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