Revue de presse :
Tout à la fois militant, nunuche et érotisant, Caresser le velours c’est un peu Raisons et sentiments transposé dans l’Angleterre de la fin de l’ère victorienne. Nous sont contées les péripéties d’une jeune écaillère ingénue, Nancy, qui tombe amoureuse de Kitty Butler, artiste du music-hall et travesti. Bientôt les deux amies quittent le bled natal de la provinciale Nancy pour les fanfreluches de Londres, la passion, le West End et sa vie de bohème.
Une manière de roman historique un peu caoutchouteux et édifiant qui se voudrait une plate-forme de la défense des minorités gays et lesbiennes et qui, bien que sa lecture ne soit pas toujours désagréable, ne fait guère preuve d’une grande originalité formelle ni d’une grande vivacité. L’ouvrage gagne en intensité - notamment dans sa seconde partie - quand il explore le grand Londres et confond en un même parcours solitude amoureuse, quête identitaire et règles tacites de l’underworld urbain. Ou encore, quand il joue frontalement la carte du sexe. C’est-à-dire du trouble et de l’initiation. On notera au passage quelques morceaux pas trop mal achalandés (et certainement bien documentés) sur le travestissement et la prostitution, la découverte du night-clubbing libertin et lesbien de la high society de l’époque, et l’usage du godemiché... --Stéphane Malterre -- Urbuz.com
Quatrième de couverture :
Débauche de mélodies, de parfums et de costumes, Caresser le velours ressuscite, dans la meilleure tradition picaresque, les dernières années de l'Angleterre victorienne. À la fois érotique et historique, le récit met en scène les aventures de Nancy, une jeune vendeuse d'huîtres dans un petit port du Kent. Son sort bascule lorsqu'elle tombe amoureuse d'un chanteur de music-hall aux allures de dandy qui se revèle être... une femme. Quand l'élue décroche un rôle à Londres, Nancy la suit comme habilleuse. Bientôt la petite écaillère enfile, elle aussi, un pantalon, et le duo de faux hommes devient célèbre sur les scènes du West End...Plongée dans l'Angleterre qui condamna Oscar Wilde, Caresser le velours nous offre une vision clandestine et fascinante de cette fin de siècle qui préluda à la Belle Époque. Et en conteuse mi-libertine, mi-sentimentale, Sarah Waters renoue avec la littérature de tentation et de plaisir.
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