Revue de presse :
Denis Grozdanovitch, avec son Art difficile de ne presque rien faire, nous offre un manuel d'antipositivisme où la mystique, sans cesse, le dispute à la philosophie. Ce livre profond condamne un esprit des Lumières qui transforma le monde humain en un monde calculatoire, calculable et calculateur au sein duquel l'homme, détaché du divin, a fini par tout faire tourner autour de lui. Au sein du tout-économique, de la folie journalistique, des emballements médiatiques, de la frénésie technologique, nous avons cessé d'être humbles, et par conséquent de vivre sans être perpétuellement «occupés»...
Les Lumières ont inventé l'individu (on a vu le résultat), la science a inventé la masse (on ne va pas y revenir), les médias et la mauvaise littérature ont inventé la subjectivité : seule la singularité n'est par définition inventable que par soi-même. Et le livre de Denis Grozdanovitch est là pour nous aider à la trouver en nous, à la défricher et à la protéger. Coûte que coûte. Et jusqu'au bout. Ce n'est pas grand-chose. C'est beaucoup. C'est l'essentiel. (Yann Moix - Le Figaro du 9 avril 2009)
A tous ceux qui cultivent une vision larmoyante et doloriste de l'existence il faut offrir le merveilleux livre de Denis Grozdanovitch préfacé par le caustique Simon Leys. Un baume. Que dis-je ? Un antidote...
A une époque où tout conspire à vanter les mérites de l'efficacité et de la compétition, d'un côté, de la sécurité et du confort, de l'autre, il était temps qu'un intrus lance un pavé dans la mare. Grozdanovitch fait l'éloge d'une paresse qui ne saurait se réduire à la négligence (trop rustre) ou à la pure glandouille (trop vulgaire). D'ailleurs, chacun sait que le vrai paresseux est en réalité un authentique actif. (François Busnel - L'Express du 4 juin 2009)
Amateur du beau geste comme du bon mot, Denis Grozdanovitch a depuis longtemps choisi de laisser la poésie s'immiscer dans l'instant. Une sieste au soleil en début d'après-midi, un paysage attrapé derrière la vitre du TGV, un martin-pêcheur qui file sous son nez, voilà les moments d'insouciance joyeuse qu'il chérit...
Loin de se conformer à cette furieuse marche du monde, l'auteur laisse entendre, au fil des pages, une musique originale, nostalgique, celle de la modération et du sens commun. En d'autres temps, cette mélodie aurait peut-être pu passer pour un aimable bavardage. Au vu et su des troubles actuels, on ne peut que s'incliner devant sa redoutable acuité. (Julien Bisson - Lire, juin 2009)
Présentation de l'éditeur :
Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d'expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd'hui presque impossibles.
Dans l'esprit de Petit traité de désinvolture, L'Art difficile de ne presque rien faire aborde avec un humour délicieux l'une des questions insolubles de l'existence : comment préserver la jouissance de l'instant ? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d'enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part.
Denis Grozdanovitch, qui vit aujourd'hui entre Paris et la Nièvre, a longtemps mené une double vie d'érudit et de sportif professionnel (tennis, squash - où il fut champion de France en 1975 - et courte paume). En 2002, il publie chez José Corti son Petit traité de désinvolture qui obtient le prix de la Société des gens de lettres et devient un livre culte pour de nombreux lecteurs (50 000 exemplaires en grand format et poche).
En 2005 paraît Rêveurs et nageurs (José Corti) prix des Librairies Initiales, en 2006 Brefs aperçus sur l' éternel féminin (Robert Laffont) prix Alexandre Vialatte, en 2007 De l'art de prendre la balle au bond (Lattès).
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.