Présentation de l'éditeur :
Les habitants de la forêt de Forêveuse sont inquiets.Toutes les nuits, de terribles cris les empêchent de dormir. Les dix-huit petits de Sourigolote pleurnichent de fatigue et épuisent leur mère. Hermine-de-rien a de grandes cernes qui salissent sa belle fourrure. Pivert-de-rage menace de déménager. Seul Loubliette, le loup qui n'a pas de mémoire, a oublié ses problèmes d'insomnie.
Comme si cela ne suffisait pas, les fourmis se déchaînent et piquent à tout-va.
C'est donc dévorés par les fourmis, épuisés et fourbus que les animaux décident de mener l'enquête, et vite !
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
Alice de Poncheville est née le 3 mai 1969. C'est grâce au scénario et à la réalisation de films courts qu'elle a rencontré l'écriture. Les deux métiers ont une grammaire, fabriquent des images, mais l'un d'eux seulement s'exécute dans la solitude. C'est peut-être ce qu'il fallait pour rêver à une enfance passée trop vite. La petite fille en elle est alors rappelée, interrogée... et s'étonne d'entendre parler tour à tour un garçon, une vieille dame, une femme, un professeur de mathématiques ou un chiours ! Aujourd'hui, Alice de Poncheville s'aperçoit que les histoires ne donnent pas uniquement des clés sur le passé mais qu'elles influencent l'avenir. Pour elle, c'est une bonne nouvelle. En 2005, elle a publié un recueil de nouvelles, La Martre, aux éditions de l'Olivier.
Extrait :
Depuis maintenant une semaine, à la tombée de la nuit, d'horribles cris résonnaient dans la forêt de Forêveuse. Effrayés, les animaux couraient se réfugier dans leurs tanières et se bouchaient les oreilles avec un bon morceau de mousse des bois.
Forêveuse offrait d'habitude des rêves agréables et joyeux. Ils prenaient la forme d'un brouillard étincelant qui descendait du feuillage des arbres, se transformait en rosée et se déposait délicatement sur les têtes. Mais ces doux rêves avaient bel et bien disparu, chassés par des hurlements qui vous hérissaient le poil, et des rires pas du tout drôles. Les animaux ne pouvaient plus dormir, ils s'étaient mis à redouter le noir.
Les dix-huit souriceaux de Sourigolote pleuraient et tremblaient. Ils envahissaient son lit pour qu'elle les rassure. Sourigolote les recouchait, les bordait, les léchouillait tour à tour. Résultat, elle avait dormi quatre heures en sept jours. Elle était épuisée. Hermine-de-rien n'allait pas mieux, de grands cernes noirs salissaient sa belle fourrure blanche.
Quant à Furétourdi, il tournait en rond, l'air absent.
Les animaux ne savaient plus du tout où ils en étaient.
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