Présentation de l'éditeur :
La guerre, avec ses horreurs et ses drames, mais aussi avec ses actes de bravoure, a toujours inspiré les artistes. Celle que livrèrent les anciens Grecs contre les Troyens est le sujet de l'Iliade, poème épique qui date du VIIIe siècle avant notre ère et dont l'action précède les aventures d'Ulysse, que nous rapporte l'Odyssée.
La guerre de Troie est, si l'on peut dire, un modèle du genre. Elle éclate pour des motifs futiles, se poursuit interminablement, fait jaillir beaucoup de larmes, couler des flots de sang, répand la mort et provoque des ravages.
Bref, une abomination ; mais la façon géniale dont elle fut contée en son temps par Homère, poète antique dont les évocations sont relayées ici par le talent moderne d'Yvan Pommaux, nous émeut et nous fait vibrer. Nous sommes éblouis par la puissance d'Achille, par la vaillance d'Hector. Nous sommes fascinés par le tableau de leurs combats légendaires. Et l'écho nous parvient d'une tragédie éternelle, celle du bonheur individuel en butte à la folie collective.
" Le 13 septembre 1946, je nais à Vichy, dans l'Allier. Maman m'emmène au parc. Tous les jeudis, je vais au Lux. Tous les dimanches, je joue au rugby. Tous les jours, je dessine. En 1964, j'échoue au baccalauréat. Je vais aux Beaux-Arts, puis je travaille comme maquettiste chez un installateur de magasins. Ce sont les années " Formica ". Je " monte " à Paris, où j'exerce divers petits métiers. Me voilà bientôt maquettiste à l'école des loisirs. En 1972, je pars en Touraine et deviens auteur-illustrateur indépendant. J'écris, je dessine et Nicole met en couleurs. Nous avons une fille, nous nous marions, nous avons une autre fille et nous créons de nombreux livres et bandes dessinées. " Yvan Pommaux
Extrait :
Dans la Grèce antique, des conteurs, qu'on appelait des aèdes, allaient de ville en ville et chantaient devant des auditoires captivés les longues histoires qu'ils gardaient en mémoire.
Au VIIIe siècle avant Jésus-Christ, l'un d'eux, Homère, composa deux longs poèmes épiques qui sont parvenus jusqu'à nous : l'Iliade et l'Odyssée.
L'Iliade raconte une guerre terrible, un désastre dû à une simple pomme, voici pourquoi...
Les dieux habitaient un lieu enchanteur au-delà du ciel : l'Olympe.
Immortels, d'un âge immuable, ils se seraient ennuyés sans la présence, sous les nuages, de cette planète appelée Terre. Là, des hommes et des femmes passaient une vie trop courte à s'aimer ou se détester, à faire la fête ou la guerre, à s entraider, se trahir... Leurs relations compliquées passionnaient les dieux, à tel point que ceux-ci descendaient parfois de l'Olympe, incognito, pour se mêler de leurs histoires.
Ce jour-là, les dieux se divertissaient aux noces de Thétis et Pélée. Comme souvent, on avait «oublié» d'inviter Éris, la déesse de la discorde.
Elle se vengea en lançant au beau milieu de l'assemblée ' une pomme sur laquelle on pouvait lire ces mots gravés :
«POUR LÀ PLUS BELLE.»
Héra, Aphrodite et Athéna se disputèrent âprement le fruit. Les convives, pris à partie, mais tous d'avis différents, se chamaillèrent, gâchant la fête.
Agacé, Zeus, roi des dieux et mari d'Héra, décida de confier à un mortel le soin de départager les trois rivales.
Un berger nommé Paris, qui gardait des moutons au sommet d'un mont, vit soudain apparaître sous ses yeux trois déesses et dans sa main une pomme. En lisant les mots qui s'y trouvaient inscrits, il devina ce qu'on attendait de lui, mais resta coi, n'osant choisir.
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